Contribution : Le PDCI se fuit

Contribution : Le PDCI se fuit

1-Le spectacle de l’irresponsabilité servi par de maître Blessy

 

Le débat organisé par la RTI le 25 février 2025 sur les questions électorales en Côte d’Ivoire était supposé être une plateforme d’échange constructif entre les différentes parties prenantes du processus électoral. Pourtant, l’attitude de Maître Blessy, représentant du PDCI-RDA, a détourné cette opportunité de dialogue en un spectacle de contestation stérile, fondé sur une mauvaise foi manifeste, un stratagème pour masquer le manque d’arguments solides.  En refusant d’adhérer aux règles préalablement établies et connues de tous, maître Blessy a choisi de polémiquer sur la composition des intervenants en présentant la CEI comme une entité partisane et de ce fait, décrète un déséquilibre imaginaire au détriment de son parti, le PDCI. Ce comportement qui est loin d’être anodin, révèle des intentions cachées et une tactique d’évitement visant à esquiver le débat sur le fond pour ne pas se fragiliser davantage, étant donné que depuis un moment, son parti s’est abonné délibérément aux mensonges qui le rattrapent un peu plus tous les jours.

 

2. La fuite en avant pour ne pas être ridicule 

 

Le premier élément frappant dans l’attitude de Maître Blessy est son refus systématique d’entrer dans le débat de fond.  Plutôt que de s’engager sur les thématiques essentielles dont la transparence électorale, les modalités de révision du fichier électoral, ou encore les garanties offertes par la CEI, il a préféré déplacer le débat sur un sujet périphérique et artificiellement polémique, portant sur l’alternance des intervenants de la CEI sur le plateau. Cette fuite en avant exprime  l’attitude d’un débatteur confus qui, sentant qu’il va être acculé à cause de la fragilité de ses arguments difficilement défendables, procède par une tactique bien connue en posant un préalable comme rideau de fumée. En somme, Maître Blessy a consciemment abandonné le terrain de la rationalité pour imposer une polémique stérile, empêchant ainsi tout débat constructif et intellectuel.

 

3. La rhétorique du mépris et de la posture martiale

 

Un autre aspect barbant de l’attitude de Maître Blessy réside dans l’arrogance avec laquelle il a refusé de respecter le design du débat, tout en adoptant une posture de victime du système.

Ce double discours entre préalable et mépris affiché, relève d’une stratégie de communication bien rodée, où le but n’est pas de convaincre par la logique, mais d’imposer un rapport de force par la posture.

Plutôt que de se conformer aux règles connues et acceptées par tous, il a préféré s’ériger en arbitre du débat, remettant en question la légitimité et le principe du débat tel que prévu.

Outre le déni de la légitimité de la CEI en la qualifiant d’adversaire, il a instrumentalisé une intransigeance feinte pour se présenter comme un défenseur inflexible de la justice électorale, alors qu’il ne faisait qu’éviter la confrontation d’idées.

Par la distorsion des faits, il recherchait à alimenter un discours de doute pour rendre le RHDP et la CEI complices auprès d’un électorat instrumentalisé, dans le but de préparer des accusations futures contre la gestion des élections.

 

4. La mauvaise foi de maître Blessy

 

Enfin, au-delà de la fuite et de l’arrogance, l’attitude de Maître Blessy s’inscrit dans une logique de mauvaise foi absolue, dont les intentions sont clairement orientées vers une contestation électorale programmée, mais cette fois-ci longtemps à l’avance.

En refusant de reconnaître que la CEI n’est pas un arbitre mais un adversaire politique, il cherche à préparer l’opinion publique à une remise en cause future du processus électoral.

Cette stratégie est courante lorsqu’un parti anticipe une difficulté à mobiliser suffisamment des électeurs ou à remporter un scrutin, au lieu de se concentrer sur le programme et la campagne, il sème le doute sur la régularité des élections.

Comme objectif, le PDCI cherche à créer un prétexte pour des actions de perturbation politique, en entretenant l’idée que la CEI est un acteur hostile.

Cette approche cynique n’a rien d’anodin. Elle repose sur un calcul politique où la stabilité démocratique est sacrifiée sur l’autel d’intérêts partisans.

L’attitude de Maître Blessy illustre un modèle de contestation artificielle, où l’évitement du débat et la mauvaise foi stratégique se combinent pour nourrir les prémices d’une crise électorale anticipée. 

Au total, le PDCI est dans une manipulation grossière, empêtré dans sa propre confusion du mensonge, l’heure n’est plus sereine et, en absence d’un projet politique clair, il prépare une contestation systématique des résultats électoraux.

 

Kalilou Coulibaly, Doctorant EDBA