PDCI-La coordination des cadres formelle : « Notre parti est dans une impasse, la direction doit le constater »

PDCI-La coordination des cadres formelle : « Notre parti est dans une impasse, la direction doit le constater »

Plus rien ne va au Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Pris en otage par la tribu du matriarcat, le vieux parti est en proie à la mal gouvernance et surtout à la division interne. Devant la crise qui s’enlise, la coordination des cadres présidée par l’ancien député Emolo Claude est montée hier au créneau à travers une déclaration pour interpeller la direction actuelle sur le danger qui guette le parti septuagénaire s’il ne change pas de stratégie et d’approche.

 “Le PDCI-RDA doit remobiliser les valeurs qui ont fait sa grandeur ; il doit incarner ses fondamentaux et ses vertus : le don de soi, le dialogue et la culture de pays, la recherche de la concorde et du consensus, et, par-dessus tout, le service de l'intérêt général. La coordination des cadres du PDCI-RDA, invite une fois encore, la haute  direction du parti à constater l'impasse politique dans laquelle nous nous trouvons, et à opérer les choix stratégiques à même de nous sortir de la ténébreuse situation qui est la nôtre, et à prendre les mesures que nos textes, et le bon sens suggèrent. Le PDCI-RDA retrouverait ainsi, la possibilité de poursuivre son chemin, vers la destinée tracée par nos anciens, dans le progrès pour tous, et le bonheur pour  chacun”, a déclaré la coordination des cadres. Avant de regretter la gestion de l’actuelle direction.

Selon elle, depuis près de deux années, le parti fondateur de la Côte d'Ivoire contemporaine est englué dans un maelström politico-judiciaire incessant. Ainsi, des  citoyens ivoiriens, bien souvent, des militants du PDCI-RDA lui-même, saisissent  les tribunaux, afin de contester, au choix, les nominations de certaines  personnalités à certains postes fonctionnels, ou tout simplement des délibérations d'organes statutaires. Pour les cadres, cette propension nouvelle à ester en justice plutôt que de  requérir l'intervention des organes de médiation interne de notre formation  politique, pourrait laisser à penser, que les sages qui ont la responsabilité de les  animer, ont failli à leur devoir, ou bien, que les demandeurs ne les appréhendent  pas comme des référents, capables de restaurer l'équité recherchée. “Dans tous les cas, force est de reconnaître que le parti traverse une zone de turbulence, aux  conséquences lourdes, qui menacent sa survie et son unité. La question de la  redevabilité des organes de gouvernance reste posée. Il est même nécessaire de  poursuivre l'interrogation, en posant publiquement la question de savoir, si l'actuelle direction du PDCI-RDA a opéré les choix tactiques et stratégiques les plus avisés” s’interroge la coordination des cadres. Tout en invitant la direction et les militants à se poser les bonnes questions afin de trouver les réponses.

Lacina Ouattara