Côte d'Ivoire : La présidentielle 2025, les examens scolaires et la paix sociale au cœur de la Tabaski

La Côte d'Ivoire, véritable locomotive de la sous-région et pays phare en Afrique, a retrouvé son attractivité sous le leadership du Président Alassane Ouattara. Depuis la crise post-électorale de 2010, le pays s'est résolument engagé sur la voie du développement, de la sécurité et de la paix. Il est crucial de préserver cette stabilité pour que la nation de Félix Houphouët-Boigny demeure ce havre de paix et de prospérité.

La Tabaski 2025 a offert une tribune privilégiée pour rappeler l'impératif de préserver la paix, condition sine qua non de tout développement. À la grande mosquée de la Riviera Golf, où il a participé à la prière, le Président de la République a insisté sur l'importance d'une nation où la concorde règne.

« Nous souhaitons que cette paix continue de régner en Côte d'Ivoire. Nous avons la chance, depuis quelques années, d'avoir un pays en paix. Nous souhaitons la même paix pour tous nos voisins, et tous nos frères et sœurs. Je souhaite également féliciter nos compatriotes pour cette fête importante qui est célébrée en chacun de nous. Et dire que c'est un moment de joie, un moment aussi qui doit nous amener à nous remémorer ceux qui nous ont quittés et prier pour qu’ils reposent en paix et que la Côte d'Ivoire continue de profiter de leurs prières. Merci à chaque Ivoirien, à chacune des populations, à chacun vivant dans ce beau pays, et souhaitons que cette paix perdure pour des années et des années », a déclaré Alassane Ouattara.

Le Cheickhoul Aïma Ousmane Diakité, président du COSIM, dirigeant la grande prière à la mosquée Mont Arafat de la Riviera Bonoumin, a mis en exergue l’essence spirituelle et sociale de la fête de la Tabaski (Ph Dr)

Ce discours s'inscrit dans la continuité des appels du Président ivoirien, qui, à l'approche de la présidentielle du 25 octobre 2025, œuvre sans relâche à l'instauration d'un climat de confiance et de paix entre toutes les composantes de la société ivoirienne. « Les élections se dérouleront dans la paix » ou « toutes les conditions seront réunies pour des élections apaisées », ne cesse de marteler le chef de l'État.

La célébration de l'Aïd El-Kebir, ou Tabaski, en commémoration du sacrifice du Prophète Ibrahim (Paix sur lui), a constitué une plateforme idéale pour exhorter la communauté musulmane, et plus largement l'ensemble des populations vivant en Côte d'Ivoire, à s'engager dans cette dynamique de paix. Le thème choisi, « La fête de la Tabaski, une opportunité de renforcement des valeurs de paix et du vivre-ensemble », s'inscrit d'ailleurs parfaitement dans cette volonté de consolider la cohésion sociale, la solidarité et la paix.

L'appel à la cohésion sociale, à la paix et à la stabilité

Le Cheickhoul Aïma Ousmane Diakité, président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), dirigeant la grande prière à la mosquée Mont Arafat de la Riviera Bonoumin, a mis en exergue l’essence spirituelle et sociale de la fête de la Tabaski, « une opportunité de renforcement des valeurs de paix et du vivre-ensemble, un acte de foi et d'obéissance, mais aussi comme un moment propice au renforcement de la cohésion sociale, particulièrement dans un contexte marqué par les défis sécuritaires et climatiques ». Il a également élevé des prières pour la paix en Côte d'Ivoire et dans toute la sous-région ouest-africaine, en appelant à un esprit d'unité, de tolérance et de fraternité.

Ces propos rejoignent ceux de l’Imam Mimouni Traoré de la grande mosquée de la Riviera Golf, qui a invité les Ivoiriens à apprécier la paix à sa juste valeur en se remémorant le chemin parcouru ces dernières décennies. « N'oublions pas ce que le pays a traversé, la Côte d'Ivoire vient de loin », a-t-il souligné, avant d'exhorter les populations à devenir des « ambassadeurs de la paix » et à se prémunir contre les messages de haine et d'incitation à la violence sur les réseaux sociaux.

L'imam Berthé Mohamed Lamine de la mosquée An-Nour, a exhorté les Ivoiriens à faire de la Tabaski un moment de « coexistence pacifique » et de renforcement des liens familiaux et communautaires (Ph Dr)

Dans la commune de Koumassi, au quartier Nord-Est, l'imam Berthé Mohamed Lamine de la mosquée An-Nour, qui a dirigé la prière sur le terrain de basketball, a exhorté les Ivoiriens à faire de la Tabaski un moment de « coexistence pacifique » et de renforcement des liens familiaux et communautaires. Au-delà d'être « un moment de souvenir et de reconnaissance à Allah pour ses faveurs », la célébration de la Tabaski, qui marque l'aboutissement du 5e pilier de l'Islam – le pèlerinage –, est aussi « un voyage vers Allah pour se réconcilier, apprendre... ». Les prochaines élections n'ont d'ailleurs pas échappé au sermon du guide religieux : « Nous prions pour les élections à venir, qu'elles se déroulent dans un climat de paix. Qu'Allah nous guide et nous comble de Sa grâce. Que le pays demeure dans la paix et la stabilité, et que les élections se passent dans la sécurité », a-t-il souhaité.

De Bondoukou à Kong, en passant par Katiola, Grand-Bassam, Korhogo, Boundiali, Odienné, Yamoussoukro, Daloa, Abengourou, Bouaké, San Pedro et Aboisso, la célébration de l'Aïd al-Adha (fête du sacrifice) a été marquée, partout en Côte d'Ivoire, par les préoccupations liées aux prochaines élections, en particulier la présidentielle du 25 octobre 2025. Un appel unanime a été lancé par les guides religieux, les autorités administratives et politiques en faveur d'élections apaisées et d'un rejet des discours de haine, afin de préserver la marche glorieuse du pays vers le développement et le bien-être des populations, une dynamique engagée depuis plus d'une décennie.

Enfin, les guides religieux ont saisi cette occasion pour exhorter les élèves en classes d'examens à privilégier l'effort et l'intégrité plutôt que la facilité et la tricherie. La Côte d'Ivoire de demain se construira en effet sur des valeurs fondamentales telles que la responsabilité, l'honneur et le mérite.

OUATTARA Gaoussou