Adama Bictogo : « J’en appelle à la résilience républicaine de nos concitoyens »
Ci-dessous, de larges extraits du discours prononcés par le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire
Chers Collègues,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Notre première session de cette année 2025 s’ouvre dans un environnement national marqué par la résilience de notre économie. En effet, nonobstant le contexte sous régional et universel globalement difficile, l’année 2024 a permis de maintenir nos efforts pour le développement de notre pays, grâce notamment à la consolidation de la paix, de la sécurité, au renforcement de la cohésion nationale et la culture du dialogue en toute circonstance. La Côte d’Ivoire continue ainsi de démontrer la robustesse de son économie grâce à un cadre macroéconomique solide et une gestion rigoureuse et saine de nos finances publiques, sous le leadership de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara.
De ce fait, l'activité économique s’est améliorée, avec un taux de croissance du PIB évalué à 7% en 2025 contre 4,2% au niveau de la CEDEAO. L 'année 2024 a aussi vu la poursuite des investissements dans les domaines portuaires, routiers, énergétiques, miniers, des télécommunications, dans le système éducation-formation, en matière de santé, d’accès à l'électricité, à l’eau potable et au logement et en matière d’amélioration de l’environnement des affaires.
Chers collègues,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
L’année 2025 revêt un caractère particulier du fait de la tenue de scrutins majeurs à savoir les élections présidentielle et législative.
Ces élections doivent traduire la maturité politique et démocratique de notre belle Côte d’Ivoire.
J’invite donc tous les acteurs politiques ainsi que tous nos compatriotes à une conscience citoyenne afin que dans un élan de patriotisme que nous puissions offrir à la Côte d’Ivoire et à l’Afrique, des élections apaisées.
Je salue pour ce faire, le grand rassemblement républicain organisé, le 12 janvier dernier, par le Caucus des femmes pour la paix qui rappelait à juste titre à l’ensemble des ivoiriennes et des ivoiriens, la nécessité de la préservation de la paix.
Honorables Députés,
Distinguées Personnalités,
Mesdames et Messieurs,
Au plan international, la présente session s’ouvre dans un environnement marqué par la persistance des conflits armés et des violences de tous genres qui éprouvent plusieurs Etats et notre système de sécurité collective universelle et régionale et impactent en conséquence nos économies et le bien-être économique et social de nos populations.
La guerre en Syrie, entre la Palestine et Israël, celle qui oppose la Russie à l’Ukraine, les actes terroristes dans le Sahel, au Nigéria et au Bénin en sont une illustration et nous rappellent l’urgence du recours au règlement pacifique des différends internationaux et l’indispensable concertation internationale pour leur trouver une solution idoine et pérenne.
Pour ce faire, je reste, pour ma part, persuadé que la diplomatie parlementaire demeure un puissant outil à notre disposition.
A cet égard, la nouvelle session ordinaire qui s’ouvre sera l’occasion pour moi de renforcer mon engagement relativement à la mise en œuvre de la diplomatie parlementaire tant au niveau bilatéral que multilatéral, et œuvrer en tant qu’acteur de premier plan dans les discussions sur la promotion de la paix, de la démocratie et sur le climat.
Dans cette dynamique, je participerai le 12 février à la Réunion Préparatoire de la 3ème Conférence des Présidents de Parlements de l’Union Interparlementaire, à New York, avant de me rendre, en avril, à la 150ème Assemblée et réunions connexes de ladite organisation, prévue en Ouzbékistan.
Après des échanges avec la Présidente du Parlement européen, Madame Metsola Roberta, le 25 janvier 2024, j’ai proposé qu’il soit institué une plateforme d’échanges entre le Parlement Européen et les Présidents de Parlements africains notamment ceux de la CEDEAO à l’effet de renforcer notre coopération et de promouvoir des solutions communes face aux défis globaux auxquels nous sommes confrontés.
La Présidente du Parlement européen a saisi cette opportunité et organisera, du 22 au 24 d’avril, une Conférence de haut niveau des Présidents de Parlements UE – Afrique à Bruxelles en Belgique.
Dans cette perspective, j’ai proposé et obtenu du Président du Sénat du Nigéria, la tenue, le 17 avril à Abuja d’une réunion de tous les Présidents de Parlements nationaux de la CEDEAO, avant la conférence de Bruxelles.
Par ailleurs, au mois de mai, je participerai à la 19ème Conférence de l’UPCI, prévue se tenir en Indonésie.
Enfin, je conduirai, en juillet, la délégation de l’Assemblée nationale à la 50ème Assemblée plénière de l’APF, à Paris, puis à la 6ème Conférence des Présidents de Parlements de l’UIP, à Genève.
Distinguées personnalités,
Mesdames et Messieurs,
L’Afrique de l’Ouest fait face à plusieurs enjeux qui menacent la paix et la stabilité de nos Etats.
Face à ces défis, nous sommes tenus d’agir et de conjuguer tous nos efforts pour relever ensemble tous les défis de quelle que nature que ce soit qui se posent à nous dans notre sous-région.
Notre communauté de destin et notre histoire nous l’imposent.
Le sens de la responsabilité nous le commande.
Je reste, pour ma part, convaincu qu’avec la CEDEAO nous avons la possibilité d’agir ensemble pour une Afrique de l’Ouest unie, stable et prospère.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Chers collègues,
Cette première session ordinaire de l’année 2025 s’ouvre avec vingt-cinq (25) projets de loi en instance sur le Bureau de l’Assemblée nationale au nombre desquels, neuf (09) projets de loi ordinaires, huit (08) projets de loi de ratification d’ordonnances et huit (08) projets de loi d’autorisation de ratification de conventions internationales. Ces projets de loi ont trait, entre autres, à l’exercice de la médecine, aux droits humains, aux changements climatiques, à la fiscalité et à l’activité industrielle.
Comme vous pouvez le constater, cette session sera l’objet d’intenses travaux.
Aussi, voudrais-je nous exhorter à examiner, comme à l’accoutumée, ces différents textes de loi avec intérêt, minutie, pertinence et rigueur afin d’y apporter éventuellement des amendements constructifs et améliorer leurs contenus au cours de nos travaux.
C’est l’occasion pour moi de remercier l’ensemble des Députés pour leur sens élevé de responsabilité dans le cadre de nos travaux. Je vous exprime toute ma gratitude pour les efforts consentis pour le bon fonctionnement de notre Institution. (…)
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Avec le nouveau cycle électoral qui va s’ouvrir, nous, Députés, en notre qualité de Représentants du peuple devront être des vecteurs de paix et d’apaisement. Nos mandants nous observent.
J’en appelle donc au sens de la responsabilité de chacun afin d’œuvrer à ce que ces scrutins se tiennent dans un climat apaisé.
C’est un engagement citoyen qui prend sa source dans la conscience citoyenne. J’en appelle à la résilience républicaine de nos concitoyens.
Je salue une fois de plus l’esprit de famille parlementaire qui anime chacune et chacun d’entre nous, et ce, dans le respect de nos différences, lors de nos traditionnelles séances en commission et en plénière.
Merci à l’ensemble des Députés qui ont adhéré à cette idée. J’en appelle à la transposition de cette famille parlementaire au plan national pour des élections apaisées.
C’est sur ces mots que je voudrais clore mon propos en vous renouvelant, à tous, mes vœux les meilleurs pour cette année 2025 et souhaiter bon retour à toutes les délégations des pays frères venues rehausser l’éclat de cette cérémonie.
Vive la Coopération interparlementaire !
Vive l’Assemblée nationale !
Vive la Côte d’Ivoire !