Année scolaire 2024-2025 : Comment les parents d’élèves préparent la rentrée des classes
L’école rouvre ses portes le lundi 9 septembre 2024 sur toute l’étendue du territoire ivoirien. A quelques jours de cette rentrée des classes, nous avons visité quelques librairies et rencontré des parents d'élèves pour voir comment ils préparent cette nouvelle année scolaire.
En ce début de matinée du mercredi 28 août 2024, la commune du Plateau présente son visage habituel de centre des affaires avec ses rues embouteillées, ses commerçants occupés à leurs tâches et son flot de travailleurs qui se hâtent d’aller rejoindre leurs postes ou honorer un rendez-vous. Dans une librairie à quelques encablures du jardin municipal, nous rencontrons Mme Soumahoro Inza, mère d'un enfant au Cours moyen première année (Cm1). Interrogée sur comment elle prépare la rentrée scolaire prévue le lundi 9 septembre 2024, elle répond sans ambages : " C'est avec sérénité que je prépare cette rentrée. Puisque les établissements scolaires, en mettant nos enfants en vacances, nous donnent déjà la liste de certains manuels scolaires à acheter pour la prochaine rentrée. Je suis dans cette librairie pour acheter tout ce qui a été demandé. En tout cas, Dieu merci, j'ai pu avoir ce que je voulais".
Sur les lieux, nous échangeons également avec Mme Béatrice Aka, retraitée de la fonction publique. Celle-ci soutient que certains manuels scolaires coûtent un peu cher par rapport à l'année dernière. Mais, soupire la retraitée, elle n’a pas d’autre choix que de les acheter pour permettre à son petit-fils d’aller à l’école.
Pour bien préparer la rentrée scolaire, Félix Bohui, agent de sécurité privée et père de quatre enfants, dont deux inscrits au primaire et les deux autres au secondaire, a sa petite astuce. Il conseille de commencer à épargner l’argent des fournitures dès la fermeture des classes pour les grandes vacances scolaires.
" Je ne reçois pas de prêt scolaire. C'est avec le salaire que je fais tout. Depuis les vacances, je mets un peu d'argent de côté chaque mois, pour pouvoir affronter sereinement la rentrée, surtout que j'ai quatre enfants qui sont tous scolarisés. J'ai déjà acheté les cahiers et livres pour ceux qui sont au primaire ", confie notre interlocuteur.
Autre lieu, même décor. Précisément dans la commune d'Adjamé où nous nous sommes rendus le vendredi 30 août 2024, dans la soirée. Prisca Kouamé, cadre financier dans une entreprise, se réjouit du fait de ne pas être stressée pour la rentrée. " On ne peut pas être totalement prêt pour la rentrée scolaire. Mais déjà avant d'aller en vacances, on nous a remis la liste des fournitures, même si certains ne sont pas disponibles. J'ai quand même acheté l'essentiel depuis longtemps. J'ai toujours prévu un budget pour la rentrée, pour ne pas être débordée après", explique-t-elle.
Comme elle, N'guessan Kouamé, fonctionnaire, prépare la rentrée depuis les grandes vacances scolaires. Selon lui, on n'attend pas la rentrée pour faire des achats." J'ai acheté tous les livres à utiliser. Il ne me reste plus grand-chose à acheter. Je n'attends que le jour de la rentrée pour accompagner mes enfants à l'école.’’
‘’ (…) Pour moi, l'éducation des enfants est plus importante que tout. J'ai un enfant inscrit au primaire. Depuis les grandes vacances, je sais que la rentrée scolaire va, à coup sûr, avoir lieu. Pour moi, la rentrée des classes ne doit pas surprendre. Mon enfant est inscrit dans un établissement d'enseignement catholique. Chez eux tout est prêt, même l'inscription. Et c'est à l'inscription que la liste est disponible", a fait savoir une dame rencontrée dans une librairie au marché Roxy d'Adjamé.
Du côté des librairies, notamment la Librairie de France au Plateau, Mme Diarrassouba Nat, chargée de communication, rassure que les manuels scolaires arrivent en nombre suffisant chaque jour afin de satisfaire la clientèle. Avant d'ajouter que les prix n'ont pas changé. " Nous nous attelons à appliquer ces prix qui sont les mêmes sur le territoire national dans nos différentes agences. Nos prix sont homologués et restent surtout très abordables, contrairement à ce que des personnes imaginent. Si les prix avaient connu une augmentation quelconque, l'État allait communiquer là-dessus", insiste la chargée de communication.
Toujours dans la cité cosmopolite d’Adjamé, Abdoulaye Koné, vendeur de livres dans une librairie "par terre", relève que les clients ne se bousculent pas encore. Pour lui, c'est deux ou trois jours avant la rentrée qu’ils vont affluer. " Depuis quelques jours, je reçois de plus en plus de clients par rapport aux grandes vacances, où je me tournais les pouces. Je sais qu’il y aura du monde au cours de la semaine de la rentrée. Je prie pour qu’il n’y ait pas de trop de changement de manuels scolaires cette année. Quand il y a trop de changement, cela nous fatigue ", lâche-t-il en présence de clients impatients d'être servis.
Malaoua Bertin