Cinéma: Icoast Movie lance officiellement la plateforme ivoirienne de VOD

La Côte d’Ivoire a désormais son Netflix. La société de production Icoast Movie, créée par le célèbre mais discret réalisateur Owell Brown, vient de lancer la plateforme de VOD made in Côte d’Ivoire dénommée : afrocinestream. Accessible sur Internet, via le lien www.afrocinestream.com, elle se veut le site de référence du cinéma ivoirien.
Dédiée au cinéma et à l’audiovisuel africains, cette plateforme de streaming offre un accès illimité aux films et séries produites et réalisées en Afrique : longs et courts métrages, documentaires, séries, capsules, émissions de téléréalité etc.
Ce site web veut relever le défi de l’exploitation en ligne des productions cinématographiques et audiovisuelles en Côte d’Ivoire et devenir ainsi un complément de rentabilité important des films africains, en plus des sorties en salles. « A long terme, la plateforme envisage de produire ou coproduire des films abordables qu’elle diffusera en streaming, afin d’ouvrir une nouvelle fenêtre de rentabilité pour les producteurs et les réalisateurs, tout en enrichissant son contenu », précise le promoteur, Owell Brown.
Face au faible parc de salles de cinéma en Côte d’Ivoire, afrocinestream.com ambitionne d’être un levain pour le développement du cinéma ivoirien, à l’image de Netflix pour le cinéma américain. Pour y accéder, l’abonnement se fait, par inscription directe, soit par un compte Google ou Facebook. Deux types d’abonnement sont proposés : mensuel et Pay-per-view. L’un donne droit, pour un tarif de 1500 FCFA, à tous les films d’afrocinestream pendant un mois, et l’autre permet de regarder des films récents pour une durée de 24heures, pour un tarif allant de 1000 FCFA à 2500 FCFA, selon le type d’abonnement.
Pour son lancement, la plateforme afrocinestream prévoit, pour le 20 juin 2025, la sortie de sa toute première production intitulée Sex, Love and Money. Il s’agit d’un long métrage palpitant qui dépeint, entre suspense et sensation forte, la dépravation des mœurs, le trafic de drogue et le blanchiment d’argent. Un film torride et choc à avoir absolument.
En attendant, les cinéphiles peuvent y regarder, déjà, une trentaine de films notamment les classiques du cinéma africain. Dans cette liste figurent les cinq productions d’Icoast Movie ( Le Mec idéal, Braquage à l’africaine, No Way, Ligne 19, Dans la peau d’un caïd et Maman), et les films suivants: Les guérisseurs de Sidjiri Bakaba, La jumelle de Diaby Lanciné, Le pari de l’amour de Didier Aufort, Au nom du Christ de Roger Gnoan M’bala, Djéli de Fadika Kramo Lanciné, Les bijoux du Sergent Digbeu, Aya de Yopougon de Marguerite Aboua, Frap d’Andy Melo, Gla de Landry Agbadou, Faso furie de Michel Kamuanga et Rodrigue Kaboré (Burkina Faso), A bout de souffle d’Oumar Dagnon et Elle de Rodrigue Rakisyaoba Kaboré et Serge Wendyam Ouédraogo ( Burkina Faso). Une innovation qui devrait, à terme, booster l’industrie cinématographique en Côte d’Ivoire.
Y. Sangaré