Djeliba festival de Man : La culture mandingue célébrée dans toute sa splendeur

Djeliba festival de Man : La culture mandingue célébrée dans toute sa splendeur
L’événement s’ouvre désormais à l’international

La capitale du Tonkpi, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, a célébré les 13 et 14 juin derniers la richesse de la culture mandingue à travers la 2ᵉ édition du "Djeliba Festival". Dans une atmosphère mêlant traditions séculaires, fraternité et ferveur artistique, la ville a réuni des participants venus de toute la sous-région pour célébrer ce patrimoine commun. L’événement s’est ouvert dans la salle Agc de l’hôtel communal, en présence d’éminentes personnalités, dont le maire de Man, Aboubakar Fofana, le directeur régional de la Culture et de la Francophonie, des chefs traditionnels, ainsi qu’une importante délégation guinéenne, invitée spéciale de cette édition. Ce moment inaugural, chargé d’émotion et de symbolisme, a donné le ton à une célébration marquée par l’unité et l’ouverture. Pendant deux jours, Man s’est transformée en une scène vivante où se sont mêlés arts, danses et musique. Le vendredi soir, la place de la Paix a accueilli une grande veillée de Goumbé, plongeant les festivaliers dans une ambiance vibrante, rythmée par les percussions et les chants. Les générations se sont retrouvées pour communier autour de cette danse intemporelle, symbole de l’âme mandingue. Le lendemain, "la Mamaya", danse emblématique de la culture mandingue, a illuminé la journée. La ferveur des participants, conjuguée à la performance exceptionnelle de l’artiste guinéenne Saran Diabaté, a fait de cet instant un moment d’anthologie. La chanteuse, invitée d’honneur, a conquis les cœurs avec une prestation saluée par l’ensemble des spectateurs. En parallèle des spectacles, le festival a été marqué par des expositions et des activités culturelles qui ont permis de replonger dans l’histoire riche et complexe du peuple mandingue. L’artiste Mira Faveur, avec son talent unique, a apporté une touche de modernité en transformant les rues de Man en galeries à ciel ouvert. Ses fresques, vibrantes de couleurs et de symboles, ont émerveillé les petits comme les grands, apportant une dimension contemporaine à cette célébration traditionnelle. "Le Djeliba Festival", au-delà de ses festivités, est un puissant vecteur de rapprochement et de dialogue entre les peuples. 

Pour le maire de Man, Aboubakar Fofana, cette initiative est un outil essentiel pour renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble dans la région et au-delà. « Ce festival nous permet de resserrer nos liens et de consolider notre unité à travers la culture. Autant nous célébrons la culture Dan, nous célébrons la culture mandingue et nous voulons à travers ces célébrations créer une unité vraie et consolider nos liens », a-t-il affirmé avec conviction lors de son allocution. Ces propos rejoignent la vision d’Ousmane Fatiga, commissaire général du festival, qui voit en cet événement une opportunité unique de promouvoir la paix et le dialogue à travers la célébration des traditions Mandingues. La 2ᵉ édition du Djeliba Festival a donc tenu toutes ses promesses, combinant héritage et innovation, mémoire et fête, pour offrir un espace d’expression et de communion à tous ceux qui partagent cette culture. En s’ouvrant à la Guinée et en rassemblant des participants d’horizons variés, cet événement s’affirme comme un rendez-vous incontournable pour la valorisation du patrimoine mandingue. Une réussite éclatante qui laisse entrevoir une troisième édition encore plus ambitieuse, portée par l’élan d’un peuple fier de ses racines et résolument tourné vers l’avenir.

 

Junior Oulai (Correspondant)