Ma muse : Le retour du… Shérif !!!
Après Trump I, voici Trump II. Vainqueur de l’élection présidentielle du 5 novembre 2024, qui l’a vu battre largement la candidate républicaine Kamala Harris, le milliardaire américain Donald John Trump est de retour à la Maison Blanche. Il y avait séjourné, de 2017 à 2021, lors de sa première présidence.
Lundi 20 janvier dernier, Donald Trump a donc prêté serment en tant que 47ème président des Etats-Unis d’Amérique au Capitole. Devant un parterre d’invités, et des milliers de partisans. A peine cette investiture achevée, que le truculent businessman annonce déjà les couleurs. Avec, dans les heures qui ont suivi la cérémonie, la signature de 26 décrets, 12 mémorandums et 4 proclamations sur l’immigration, la justice, le climat… qui symbolisent un virage à 180° par rapport à la direction prise par l’administration précédente, celle de son prédécesseur, Joe Biden.
Comme un Shérif, Donald Trump a décidé aussitôt de marquer son territoire. L’homme, qui a annoncé « la fin du déclin de l’Amérique » et promis « un nouvel âge d’or » à son pays, a pris des décisions tonitruantes : retrait des Etats-Unis d’Amérique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), selon le décret, avec le risque de perdre un cinquième de son budget annuel de 6,8 milliards de dollars ( la contribution du pays de l’Oncle Sam) ; « urgence nationale » à la frontière mexicaine avec l’envoi de militaires; suspension pendant 90 jours de l’aide au développement; limogeage d’un millier de personnes nommées par l’administration Biden ; libération de 1500 « Trumpistes » radicaux, condamnés et incarcérés qui ont pris d’assaut le Capitole lors de la certification de la victoire électorale de Biden en 2021; durcissement de la politique migratoire avec une expulsion annoncée de milliers de migrants en situation irrégulière ; retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat ; récupération prochaine du canal de Panama, etc. Donald Trump a aussi martelé que les cartels de la drogue seront assimilés à des « organisations terroristes » et qu'il changera le nom du golfe du Mexique en golfe d'Amérique. Bref, le « justicier » Trump ne fait déjà pas dans la dentelle ; déterminé qu’il est à casser les codes et bousculer l’ordre mondial, en mettant au cœur de ses actions l’intérêt des Américains. L’un de ses slogans n’est-il pas « America first ! » ? Entendez, l’Amérique d’abord.
De toute évidence, Trump n’est pas revenu pour faire plaisir à tout le monde. Ce qui le préoccupe, et c’est d’ailleurs légitime, c’est le peuple américain. Avec lui, il faudra désormais s’habituer, durant les quatre prochaines années, à un autre visage des Etats-Unis, qui tranche avec celui qu’on avait l’habitude de voir. Comme un bon Shériff, Donald Trump entend dicter sa loi. Quitte à défrayer la chronique. Réussira-t-il vraiment, avec sa fougue et son impertinence, à faire franchir un cap aux Etats-Unis ? Wait and see, comme le disent si bien les Anglais.
Y. Sangaré