Malgré la reconduction de la grève :  Mariatou Koné et Anne Ouloto se félicitent de l’effectivité des cours 

Malgré la reconduction de la grève :  Mariatou Koné et Anne Ouloto se félicitent de l’effectivité des cours 
Les ministres Mariatou Koné et Anne Désirée Ouloto ont appelé les syndicalistes à saisir la main tendue du gouvernement

Les ministres Mariatou Koné et Anne Désirée Ouloto ont sillonné hier quelques établissements scolaires du district d’Abidjan. Et ce, pour s’assurer de l’effectivité des cours.  Pour cette tournée ministérielle, les émissaires du gouvernement se sont d’abord rendues au Lycée Classique d’Abidjan.  Sur les lieux, le constat est sans équivoque. Les enseignants étaient présents et assuraient les cours, tandis que les élèves, visiblement studieux, suivaient attentivement les enseignements du jour. Au Collège Moderne de Cocody Cité des Arts ainsi qu'au Groupe Scolaire Cité des Arts 1 et 2, le quotidien scolaire suivait son cours habituel.

Dans ces établissements, des élèves étaient en salle de classe recevant les cours, d'autres se soumettaient aux épreuves d'éducation physique et sportive. Au terme de cette tournée, les deux ministres ont exprimé leur satisfaction quant à la mobilisation des enseignants. « (…) Je voudrais, après cette visite, saluer les enseignants de Côte d'Ivoire. Parce que j'ai constaté que les classes sont ouvertes et les cours sont dispensés. Et je voudrais saluer l'ensemble des enseignants de Côte d'Ivoire pour l'esprit citoyen, pour l'engagement au droit à l'éducation », a déclaré le Pr Mariatou Koné, saluant ainsi l’esprit patriotique des enseignants présents.  « Les enseignants présents sont venus faire cours avec la volonté de la prime mais dans la voie de la négociation et du dialogue. Je me réjouis qu'ils aient compris le message du gouvernement de Côte d'Ivoire.  Partout où nous sommes passés, le message est clair. Et je voudrais saluer tous ces enseignants qui ont compris l'intérêt supérieur de la nation », s’est-elle réjouie.

Aux enseignants grévistes, Mariatou Koné leur a signifié que « rien ne s’obtient dans la radicalisation, encore moins dans la pression ». « Rien ne peut s’obtenir également dans la violence. Nous avons un processus qui est en cours. Tous les collaborateurs, tous les enseignants doivent faire confiance au gouvernement », a lancé la première responsable du système éducatif ivoirien.   

Aux enseignants qui  n’ont pas encore rejoint leurs salles de  classe,  Mariatou Koné a exprimé le souhait « d’éviter les mesures extrêmes ».   « Je ne souhaite pas que nous en arrivions là et je lance un appel aux quelques-uns qui sont restés à la maison. La journée n'est pas finie, ils ont encore l'après-midi pour se ressaisir et rattraper les cours », a-t-elle rassuré.

Pour sa part la ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration Anne Désirée Ouloto a évoqué les avancées obtenues par les fonctionnaires   sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara, insistant sur le fait que ces progrès ont été sans recours à la grève. La ministre d’Etat a également réaffirmé la disponibilité du gouvernement pour la poursuite du dialogue, tant au niveau du ministère de l'Éducation nationale qu'au sein de la Fonction publique. « Le gouvernement veut penser à l'ensemble des fonctionnaires de Côte d'Ivoire. On ne peut pas dénoncer une injustice selon eux et demander qu'on crée encore l'occasion d'autres injustices. Alors nous avons besoin de réflexion, de travail. Le gouvernement répondra quand cela est possible et quand cela est nécessaire », a-t-elle précisé.

 

Mais bien avant cette tournée, la ministre d’Etat Anne Désirée Ouloto a rassuré les partenaires sociaux lors de la cérémonie de salut aux couleurs très tôt le matin au ministère au Plateau que le gouvernement reste ouvert au dialogue structuré et institutionnalisé à travers divers comités. « De nombreux acquis sociaux ont été obtenus grâce à ce dialogue, et le gouvernement assure que les préoccupations des fonctionnaires, en particulier dans le secteur éducatif, « seront prises en compte avec sérieux et bienveillance ». Relativement  aux revendications des syndicalistes, Anne Ouloto a affirmé qu’elles sont ‘’légitimes’‘ . Mais qu’elles ne doivent pas compromettre le droit à l’éducation des enfants. Les syndicats, partenaires sociaux essentiels, a-t-elle souligné  ,  doivent préserver la continuité du service public et garantir que les droits des enfants ne soient pas pris en otage.

Anzoumana Cissé