Semaine nationale de la sécurité routière : Devant la recrudescence des accidents de la route, l’OSER tire la sonnette d’alarme depuis Ahoué

Semaine nationale de la sécurité routière : Devant la recrudescence des accidents de la route, l’OSER tire la sonnette d’alarme depuis Ahoué

Les accidents de la circulation ont repris de plus bel.  Et ce, après une période d’accalmie. Au dernier trimestre de 2024, le gouvernement ivoirien annonçait une hausse de 14%. Le ministère des Transports, à travers l’Office de sécurité routière (OSER), a tiré la sonnette d’alarme hier lundi 3 mars 2025. C’est à l’occasion du lancement officiel de la 26ème édition de la Semaine nationale de la sécurité routière à Ahoué (Brofodoumé), autour du thème « Etat mécanique des véhicules ».  Le détecteur de l'OSER, Etienne Kouakou, a rappelé la volonté du ministre des Transports d'œuvrer pour la réduction du nombre des accidents.

Sur le sens du choix d'Ahoué, il a relevé que les populations subissent les désidératas de certains usagers de la route qui se comportent mal et entrainent parfois de graves accidents comme cela a été le cas le 1er août 2022 lors d’un accident qui a fait 21 morts entre Alépé et Abobo pour une faute mécanique. Il a évoqué ce drame et plusieurs autres graves accidents. Devant ce triste tableau, le patron de l'OSER a tiré la sonnette d'alarme. « Trop c'est trop, il faut agir », a-t-il interpelé. Il a lancé un appel  en vue de l'utilisation de véhicules en bon état.

Concernant les usagers des engins à deux roues, il a déploré que dans une ville comme Bouaké,  les traumatismes crâniens suite aux accidents aient occasionné  40% de décès. Alors que, rappelle-t-il, tout conducteur d'engin à deux roues devrait porter un casque. Et le directeur de l'OSER de souligner qu' "une route est faite pour circuler et non pas pour tuer les hommes". Relativement à cette tendance, il a plaidé pour une forte participation  à cette activité pour dire non à l'incivisme routier et  pour réduire le nombre d'accidents et de morts.

A sa suite, l'expert de l'OSER, Zaïre Stéphane, a évoqué le triste bilan des accidents avec environ 1 million  de morts et 50 millions de blessés par an  au monde. S’agissant des tendances, en Europe, l’on enregistre 9 tués pour 100 000 habitants quand en Afrique, on note  27 tués pour 100 000 habitants. S’agissant de la Côte  d’Ivoire l’on enregistre  24 tués pour 100  000 habitants. Pour ce qui est des causes des accidents, il a fait observer que l’état mécanique est  à l’origine de 3% des accidents,  2% des accidents sont du fait  de la route quand 95 % des cas  dépendent   de l'homme. Partant, il a exhorté les usagers à éviter les comportements à risque tel le téléphone au volant, l’usage de pneu   défectueux, un mauvais système d'éclairage, un tableau de bord non fonctionnel, une défaillance du système de freinage.

Tout comme eux, le directeur régional des transports d'Abidjan Lagunes, Sako Brahima, a dans son discours de cadrage, déploré  12 000 accidents avec  20% de décès dont 40% de jeunes. Avant de remercier les acteurs  pour leur engagement pour la cause commune.

Le chef du village d'Ahoué, Yaké Pacôme, porte-parole des chefs, lui,  s’est réjoui de cette activité de sensibilisation. Il a déploré de nombreux accidents survenus dans les villages situés en bordure de voie. Aussi, a-t-il  plaidé pour la mise d’un système de protection à l’entrée des 11 villages de la zone. Le sous- préfet de Brofodoumé,   Mohamed Dosso Lamine, a salué une initiative brillante tout en relevant que ‘‘la sécurité routière n'est pas l'affaire du seul gouvernement’’.

Il a lancé un appel à la mobilisation pour cette campagne pour réduire le nombre de  tués de 50% à l'horizon 2030.

Anzoumana Cissé