Conseil des ministres : Ce que dit le gouvernement sur l’appel au dialogue, la loi sur la société civile

Conseil des ministres : Ce que dit le gouvernement sur l’appel au dialogue, la loi sur la société civile

En marge du Conseil des ministres, le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly, a échangé avec la presse. Le porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité, notamment les demandes de dialogue de l’opposition et la régulation des ONG. À propos de la demande de dialogue formulée par la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP), dont Simone Ehivet Gbagbo est la porte-parole, Amadou Coulibaly a réfuté l’idée d’un éternel recommencement des discussions. « Je peux comprendre que certains partis politiques n'existaient pas quand le dialogue politique a eu lieu. Mais certains membres de cette coalition y ont participé. Il serait donc utile qu'ils partagent les conclusions de ce dialogue avec ceux qui n’étaient pas là», a-t-il affirmé. Le ministre a souligné que les institutions de la République fonctionnent pleinement et que les partis politiques doivent s’adresser directement à elles pour toute requête. Il a également mis en doute la représentativité de certains membres de la coalition, rappelant que seuls quelques-uns disposent d’élus locaux ou nationaux. L’adoption de l’ordonnance sur l’organisation de la société civile a suscité des critiques, notamment de la part des organisations religieuses qui dénoncent une tentative de contrôle de l’exécutif. Amadou Coulibaly a fermement rejeté cette accusation, affirmant qu’il s’agit avant tout d’un cadre de transparence. « On ne peut pas appeler partout à la transparence et en même temps avoir peur de la transparence. Il n’y a aucune intrusion de l’exécutif. Il s’agit simplement d’assurer une meilleure organisation et de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme», a-t-il indiqué. Il a également pointé du doigt certains abus, citant l’exemple d’associations détournées à des fins personnelles, en référence à des affaires judiciaires connues. Selon lui, cette réforme s’inscrit dans une dynamique de bonne gouvernance et d’assainissement du secteur associatif.

 

Rahoul Sainfort