Dialogue Social-Ministère de l’Education et Syndicats des enseignants-Mariatou Koné : « C’est par le dialogue qu’on pourra trouver des compromis »
Tout est bien qui finit bien. L’atelier de réflexion sur la mise en œuvre des recommandations issues des discussions sectorielles entre le ministère de l’Education et de l’Alphabétisation (MENA) et les faitières syndicales s’est achevée sur de belles notes. En effet, pendant trois jours la ministre Mariatou Koné et ses collaborateurs étaient aux côtés de leurs partenaires sociaux à l’effet d’examiner et documenter chacune des revendications à caractère financier et administratif. Ces assises se sont déroulées dans une atmosphère empreinte de convivialité et de responsabilité. Sur la base de la confiance mutuelle, un rapport a été produit et validé par toutes les parties. Lequel sera transmis au Comité consultatif du ministère d’Etat, ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration. L'esprit de conciliation et d'écoute qui a toujours caractérisé Mariatou Koné était visible. Éclats de rires, poignées de mains, échanges en toute intelligence en plénière comme en ateliers, repas commun, et mieux, la ministre a séjourné à Grand-Bassam, pendant ces trois jours, dans le même complexe hôtelier que ses '' partenaires ''. Un climat apaisé, une belle image de l’école ivoirienne comme elle l’a toujours prôné. « ( …) Il n’ y a pas de feu dans la maison. La crise fait partie du fonctionnement de toute société. Mais quelle qu’elle soit, c’est par le dialogue qu’on arrive à des solutions et à des compromis », a indiqué le Pr Mariatou Koné lors de son adresse de clôture. Elle l’a d’ailleurs réitéré à l'entame de cet atelier. Pour elle, rien ne vaut le dialogue, l'arme des forts et non des faibles, comme le disait le Président Félix Houphouët-Boigny. Surtout que c'est par le biais du dialogue que les enseignants ont trouvé des solutions à certaines de leurs préoccupations.
Au nombre de celles-ci, la suppression des cours de mercredi et l'abrogation de l'arrêté interdisant l'activité syndicale aux directeurs d'écoles. Elle a expliqué que de 2011 à 2021 où elle est arrivée à la tête de ce département ministériel , il y a eu trois grèves qualifiées de ’’sauvages’’ (2017, 2019 et 2020). D'ailleurs parmi les revendications des enseignants, outre la question des primes, figure la question du reversement des ponctions faites pour cause de grèves antérieures, etc. Il est bon de noter que ces rencontres ont également enregistré la présence des experts du ministère d’Etat, ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration, et du ministère en charge du Budget et des Finances, ainsi que des représentants des associations de parents d’élèves. L’on se souvient que des syndicats du secteur éducation ont observé une grève de 72 heures les 15 16 et 17 octobre dernier pour réclamer le paiement des primes trimestrielles.
Anzoumana Cissé