Litige foncier à Treichville : STL dément les accusations et précise sa position

La Société de Transport Lagunaire (STL) a tenu une conférence de presse le jeudi 6 mars à la gare lagunaire de Treichville. Elle avait but d’apporter des clarifications sur le conflit l’opposant à la Société civile immobilière OCEANOR, dirigée par Madame Martine Coffi-Studer, ancienne ministre de la Communication. Me Parfait Bédi, avocat de la STL, a dénoncé des « contre-vérités inacceptables » relayées par certains médias, notamment l’article publié par le confrère Africa Intelligence le 4 mars 2025. Cet article affirmait que le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, propriétaire du groupe SNEDAI, avait été condamné à payer 9,5 millions d’euros à Martine Coffi-Studer, en raison de l’expropriation d’un terrain utilisé comme gare lagunaire par la STL. « Monsieur Adama Bictogo n'est pas parti à cette procédure judiciaire et n'a donc jamais été condamné à payer une quelconque somme à Madame Coffi-Studer », a précisé Me Bédi. L’avocat a expliqué que la STL occupe légalement un terrain de 10 461 m² à Treichville, mis à sa disposition par l’État ivoirien dans le cadre d’une convention de concession de service public signée en 2015 et approuvée par décret en 2016. Ce bail emphytéotique, selon le conférencier, lui permet d’exploiter des infrastructures de transport lagunaire. Toutefois, la SCI OCEANOR estime que la STL aurait empiété sur une parcelle lui appartenant. En conséquence, elle a saisi la justice, réclamant une indemnité d’occupation de 3,4 milliards FCFA. Le 27 février 2025, le Tribunal du Commerce d’Abidjan a condamné la STL à verser 2 milliards FCFA sous la garantie de l’État. « Nous sommes en attente de la signification officielle du jugement afin de pouvoir interjeter appel », a souligné Me Bédi, insistant sur la confiance de son client en la justice. « En conclusion, la STL a rejeté catégoriquement les accusations d’expropriation et de faux documents. Elle appelle les médias à vérifier leurs sources avant toute publication et réaffirme son engagement à faire valoir ses droits devant les juridictions compétentes », a martelé Me Parfait Bédi, avocat au barreau de Côte d'Ivoire au nom de STL.
Malaoua Bertin