Lutte contre le changement climatique   : Voici les dix victoires du Président Alassane Ouattara 

Lutte contre le changement climatique   : Voici les dix victoires du Président Alassane Ouattara 

La COP 29 a officiellement ouvert ses portes hier  lundi 11 novembre 2024 à Baku , en Azerbaïdjan. La Côte d’Ivoire qui a fait de la lutte contre le changement climatique une de ses priorités prend une part active à cette rencontre planétaire. Dans la dynamique de cette grand’messe, le coordonnateur du Programme « Abidjan Legacy », par ailleurs conseiller en charge du climat à la Présidence de la République, M. Abou Bamba, expose les principaux acquis du  Président  Alassane Ouattara en matière de lutte contre le changement climatique. 


  
1. L’Accord de Paris
Tout commence réellement avec la COP21 qui s’est tenu du 30 décembre au 12 décembre 2021 à Paris. Les instructions du Palais d’Abidjan étaient fermes, l’équipe de négociateurs que nous étions sur place devaient aller dans le sens d’un accord qui limiterait l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels.
Cet objectif porté par le Président Alassane Ouattara fut entériné par 196 pays au sein de « L'Accord de Paris », le traité international sur les changements climatiques. Ce fut ainsi, le début d’une longue liste de grandes victoires de la Côte d’Ivoire. 

2. Les Contributions Déterminées au niveau National (CDN)
En 2022, sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire fait passer ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) de 28,25 % à 30,41% de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur la période 2022 – 2030. Basées sur un plan d’action minutieusement élaboré, ces CDN constituent désormais le socle et le baromètre de l’unité de mesure de l’action de la Côte d’Ivoire contre les effets des changements climatiques.


 
3. Création de la première Aire Marine Protégée de Côte d’Ivoire
Les écosystèmes marins jouent un rôle majeur dans la lutte contre les changements climatiques. La Côte d’Ivoire, riche d’une façade maritime de près de 560km, s’est engagée à créer une Aire Marine Protégée (AMP). La matérialisation de cet espace protégé est portée par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara qui initie la loi n°2017-378 du 2 juin 2017 portant aménagement, protection et gestion intégrée du littoral.
 Le 20 décembre 2020, la première Aire Marine Protégée de toute l’histoire de la Cote d’Ivoire est effective. Il s’agit de L’AMP de Grand-Béréby, située dans la région de San Pedro, couvrant une superficie d’environ 2 600 Km². Elle prend en compte les villages de Roc, Mani, Kablaké, Pitiké, Dahoua, Taki, Ménolé, Ouro, Petit Digboé, ainsi que les localités environnantes.
Le décret pris par le Chef de l’Etat le 6 juillet 2022 a complété le processus de création de l’AMP de Grand-Béreby. Il s’agit d’un développement particulièrement important dans la stratégie de lutte contre les changements climatiques. En effet, les AMP améliorent de manière significative la séquestration du carbone, la protection des côtes, la biodiversité et la capacité de reproduction des organismes marins, ainsi que les captures et les revenus des pêcheurs lorsqu’elles sont intégralement ou hautement protégées.


 
4. Crédit Carbone – projet PRE

Dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, la Côte d’Ivoire s’est engagé dans le mécanisme international de Réduction des Émissions de gaz à effet de serre issues de la Déforestation et de la Dégradation des forêts (REDD+) en 2011. 
Il s’agit d’un mécanisme du PNUD, de la Banque Mondiale et du PNUE visant à accompagner et récompenser les pays pour leurs efforts de préservation et de restauration de leur capital forestier. 
La mise en œuvre efficace de ce mécanisme depuis 2014 a conduit en 2020, à la signature des accords de paiement pour la réduction des émissions (ERPA) de Gaz à Effet de Serre (GES) issues des activités du projet de Paiement des Réductions d’Émissions autour du parc national de Taï (PRE). Le PRE a pour objectif de coordonner les initiatives contribuant à réduire les émissions de GES dans la zone autour du PNT et récompenser, selon une clé de répartition définie dans un plan de partage des bénéfices, toutes les parties prenantes ayant contribué à réduire les émissions à travers les activités de reboisement, d’agroforesterie et de conservation des forêts dans les régions de Cavally, du Gboklé, du Guémon de Nawa, et de San-Pedro.
Le point culminant de ce projet a été l’obtention par la Côte d’Ivoire de la Banque Mondiale, le 14 juin 2024 de la somme de 35 millions de dollars pour avoir réduit de 7 millions de tonnes de CO2 ses émissions de carbone. L’appel à manifestation d’intérêts a permis recenser 61 336 paysans, dont 44 414 (72,41%) remplissant les conditions nécessaires pour être éligibles aux premiers paiements du projet. Le comité de pilotage du projet s’est réuni le jeudi 31 octobre 2024 afin de valider les documents clés nécessaires au démarrage des paiements aux bénéficiaires. Il s’agit ici d’une toute première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire où nos compatriotes sont payés pour avoir restauré les forêts et lutté contre le changement climatique. Aucun Président ivoirien ne l’avait fait auparavant !

5. La Facilité pour la Résilience et le Développement
Le 15 mars 2024, le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (FMI) annonçait l’approbation de la somme US$1.3 millions soit plus de 800 milliards de FCFA en faveur de la Côte d’Ivoire dans le cadre de la Facilité pour la Résilience et le Développement (FRD). 
La facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) offre un financement abordable et à long terme permettant à des pays engagés dans des réformes de réduire les risques pour la stabilité future de leur balance des paiements, notamment ceux liés au changement climatique et aux pandémies
L’approbation de ce financement à la Côte d’Ivoire a été l’objet d’un long processus initié par le Chef de l’Etat lui-même. Cette initiative fait rentrer la Côte d’Ivoire dans le club fermé des 4 pays africains à avoir bénéficié de cette facilité du FMI : Rwanda, Sénégal et Seychelles.
L’originalité du programme FRD réside dans le fait qu’il va totalement transformer la gouvernance climatique de notre pays à travers la mise en œuvre d’un ensemble de mesures de réformes ambitieuses pour pallier les défis identifiés : (i) l’intégration du climat dans la gestion des finances publiques (GFP); (ii) le renforcement de la gouvernance des politiques climatiques; (iii) la réduction de l’exposition et de la vulnérabilité du secteur agricole; (iv) l’accroissement des financements verts et durables ;(v) la réduction de la vulnérabilité aux inondations et à l’érosion côtière, et (vi) la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
 

6. Organisation de la COP15 
Sur proposition des Nations Unies, le Chef de l’Etat a marqué son accord afin que la 15ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sècheresse (COP15) se tienne à Abidjan du 09 au 20 mai 2022.
En accueillant plus de 10 000 délégués parmi lesquels une douzaine de Chefs d’Etat, des Ministres, des plénipotentiaires, des scientifiques, des journalistes et de nombreux représentants de la société civile en provenance de 196 pays, l’organisation de la COP15 s’est soldée par un succès retentissant pour notre pays.
Ce fût, sans conteste, la plus grande manifestation jamais organisée par les Nations Unies en République de Côte d’Ivoire. 
Le sommet des chefs d’Etat organisé à l’initiative du Président ivoirien a vu la participation de plusieurs Chefs d’Etat et hautes personnalités qui ont honoré de leur présence le premier dialogue du genre jamais organisé dans toute l’histoire de la CCD. 
Ce sommet fût l’occasion de présenter aux partenaires de la Côte d’Ivoire le fameux « Abidjan Legacy Program »  que nous avons élaboré sous ses instructions.
L’engagement des bailleurs pour plus de 2,5 milliards de dollars US, bien au-delà des 1,5 milliards de dollars attendus, est un autre signe majeur du succès de l’organisation de la COP15 en Côte d’Ivoire. 
Enfin, l’appel d’Abidjan, qui consacre l’engagement des Etats et du secteur privé à lutter contre la désertification et la dégradation des terres, est le dernier résultat qui confirme le succès du Forum des chefs d’Etat de la COP15. Un autre fait historique et non des moindres issu de l’organisation de la COP15 à Abidjan, a été la désignation de notre compatriote, le ministre Alain Donwahi au poste de Président du Bureau d’une Convention des Nations Unies, confirmant ainsi le rôle important de la  Côte d’Ivoire dans la diplomatie environnementale mondiale. 
 

7. Abidjan Legacy Program
L’organisation de la COP15 a été l’occasion, pour la Côte d’Ivoire, de présenter un nouveau cadre de coopération internationale destiné à restaurer les forêts et les sols, stimuler la production agricole, créer des emplois pour les jeunes et sortir les femmes en milieu rural de la pauvreté. 
L’Initiative d’Abidjan (The Abidjan Legacy Program), annoncée lors des travaux de la COP15 et portée par le Président Alassane Ouattara, vise à promouvoir une politique ambitieuse de développement durable, tout en renforçant la productivité et le dynamisme agricole de la Côte d’Ivoire.
Pour mener à bien ce programme ambitieux et innovant, qui prévoit, notamment, le déploiement de technologies de pointes - drones planteurs, variétés végétales résistantes à la sécheresse, techniques innovantes d’irrigation - et qui s’étendra sur la période 2022 - 2027, la Côte d’Ivoire a obtenu l’engagement des bailleurs pour plus de 2,5 milliards de dollars US, bien au-delà des 1,5 milliards de dollars attendus. L’Initiative associera l’État, les acteurs privés et les partenaires au développement. 
Le programme, qui vise avant tout des objectifs de développement durable, s’organise autour de quatre axes de travail stratégiques : 
a) La lutte contre la déforestation et la restauration des forêts et des terres dégradées avec un accent sur (i) le renforcement de la gouvernance du secteur forestier, (ii) la restauration, la conservation et l’aménagement durable des forêts classées, (iii) la restauration des forêts dans le domaine rural et (iv) la promotion de l’agroforesterie.
b) L’amélioration de la productivité des sols à travers (i) l’accélération de la réforme sur le foncier rural pour protéger les producteurs, (ii) la modernisation des systèmes de production à travers l’irrigation, la mécanisation et l’accès à des semences améliorées et (iii) le développement d’autres types de cultures vivrières pour résoudre le problème de la sécurité alimentaire.
c) La résilience des chaînes de valeur actuelle destinée à soutenir les producteurs des principales chaînes de valeur des produits de base dans la transition vers des approches d'utilisation des terres plus durables, à travers (i) l'évaluation d'intrants, de technologies et d'infrastructures agricoles durables et résilientes au climat et (ii) la promotion de modes de consommation durables mondiaux avec un accent particulier sur les chaînes de valeur du cacao sans déforestation. 
d) L’identification des chaînes de valeur de l’avenir, notamment, à travers la mise en œuvre des nouvelles chaînes de valeur plus résistantes, résilientes et adaptées à l’environnement, au changement climatique et aux besoins du marché. 
Il s’agit d’un puissant accélérateur de développement durable et de transformations agricoles qui va améliorer la trajectoire du développement de notre pays.
 
8. CCDR report
 Le rapport national sur le climat et le développement (CCDR) établi par la Banque Mondiale présente un diagnostic clair de la situation climatique de la Côte d’Ivoire et de ses impacts sur la vie sociale et économique. Il s’agit d’un rapport de référence, le tout premier du genre élaboré par la Banque Mondiale et les experts ivoiriens en 2023.  Il met en lumière le fort potentiel du secteur privé de la Cote d’Ivoire dans la mobilisation des financements supplémentaires relatifs aux activités de lutte contre le changement climatique et leurs effets. 
Ce document inédit propose une approche innovante pour le financement des risques de catastrophes ainsi que l’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre politique pour les financements verts. Par ailleurs, cet outil de référence propose une taxe sur le carbone.
Le rapport a été adopté par le Gouvernement ivoirien le 23 novembre 2023.


9. Centrale solaire de Boundiali
Installé sur une superficie totale de 78 ha (Phase 1 : 36 ha et Phase 2 : 42 ha), le projet de construction d’une centrale solaire à Boundiali a été initié dans le cadre de la diversification des sources de production d’électricité du pays.
Ce projet participe à l’atteinte des objectifs de l’Etat de Côte d’Ivoire, notamment l’accroissement de la part des EnR dans le mix énergétique (45% à l’horizon 2030 y compris la grande hydroélectricité) et le respect de ses engagements internationaux en matière de réduction des émissions des gaz à effet de serre (31,4%).
D’un coût global de 75,6 millions d’Euros, ce projet facilitera l’électrification des villages et favorisera l’amélioration de la qualité de service de plus de 430 000 ménages. L’infrastructure contribuera également à l’alimentation d’environ 70 000 foyers, à économiser 60 000 tonnes équivalent de CO2 par an, à la création de 300 emplois directs et indirects pendant la construction, ainsi que de 40 emplois directs et indirects pendant l’exploitation.  
Le gouvernement prévoit de construire plusieurs autres centrales solaires à travers le pays dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables.

10. Décision gouvernementale portant suppression des droits et taxes sur les équipements, matériels et opérations bancaires liés aux énergies renouvelables
 Le 22 octobre 2024, sous le leadership du Président Alassane Ouattara, le gouvernement exonère les équipements et matériels nécessaires à la production et à la distribution des énergies renouvelables, de la taxe sur la valeur ajoutée, les droits de douane et les opérations bancaires. Une décision forte qui encouragera les initiatives en faveur du développement durable.  
La vision du Chef de l’Etat va plus loin avec l’avant-projet de « Loi climat », un texte juridique en gestation qui fixe les objectifs nationaux, les principes fondamentaux, les droits et obligations et le cadre de gouvernance pour lutter contre les changements climatiques. Le constat est clair, la Cote d’Ivoire s’est résolument engagée dans une dynamique  de développement bas-carbone sous le leadership de S.E.M. Alassane Ouattara. Et les acquis énumérés nous montrent clairement que les dispositions prises en ce moment par le gouvernement nous permettront inéluctablement d’éviter les écueils climatiques qui pourraient se dresser devant nous dans notre marche vers l’émergence.

M. Abou Bamba ( Conseiller Cabinet du Président de la République )