Maurice Kouakou Bandaman : « La gouvernance Alassane Ouattara s’impose comme un modèle du succès »

Il était l’un des animateurs du panel du RHDP organisé le 5 mars dernier à l’hôtel ivoire. Membre de l’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures africaines et des Diasporas africaines (ASCAD), enseignant-écrivain, ancien  ministre et actuel ambassadeur de la Côte d’Ivoire accrédité en France, Maurice Kouakou Bandaman a jeté son regard sur la « politique sociale d’un libéralisme à visage humain ». Il explique comment le chef de l’Etat distribue les richesses du pays. Nous vous proposons l’intégralité de sa riche communication.

Maurice Kouakou Bandaman : « La gouvernance Alassane Ouattara s’impose comme un modèle du succès »

"Nous sommes ici rassemblés pour croiser nos regards sur un succès, le succès d’une politique, le succès d’une gouvernance et surtout le succès d’un homme, le Président Alassane Ouattara.

Les regards se croisent toujours selon le point d’où ils partent et le point d’où ils atterrissent. Ils peuvent partir d’un angle étroit, ou d’un horizon ouvert, ils croiseront rarement le même objet. Mais il y a des objets qui s’imposent aux regards quels que soit leurs angles de départ, la lumière, le soleil, sont de ces objets-là. Ils s’imposent à votre regard, qu’il soit hagard, lucide, limpide ou couvert de œillères.

Ainsi dirait-on de la Gouvernance Alassane Ouattara. Elle s’impose comme un modèle de succès. De ce point de vue, nous ne partons pas d’un postulat ou d’une hypothèse, mais d’une vérité irréfragable, sans forfanterie, sans flagornerie.

Il est évident que ce succès peut être interrogé, il peut même être convoqué à la table de la critique pour être criblé de questions, de questions froides, de questions justes. Alors questions :

- Ce succès touche-il l’homme, l’humain, le substantifique social ? En d’autres termes, en quoi ce succès se transforme-t-il pour les hommes, les femmes et les enfants de ce pays, en espérance de

 

vie, en assurance de sécurité, en intention de bonheur ?

Pour répondre à cette vaste interrogation, il m’a été proposé par les honorables initiateurs de ce panel de questionner « La politique sociale » du Libéral Alassane Ouattara, et de dire en quoi ce Libéral a un « visage humain. »

Du Libéralisme, tout a été dit. Qu’il me soit simplement permis de rappeler que cette doctrine fit son apparition en Occident après des siècles de despotisme, de tyrannie. Fils des siècles de lumière, c’est-à-dire de la pensée libre, le Libéralisme proclame l’affranchissement de l’individu du joug de l’oppression politique ou religieuse. S’appropriant l’article 1er de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 selon lequel : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune », le libéralisme portera la liberté de l’individu et de la personne comme une valeur sacrée, seule susceptible de lui procurer les aptitudes à la pensée, à la création et à l’action. Garantir la liberté de penser et d’entreprendre va être l’axiome principiel susceptible de porter l’homme vers la création de la richesse, par une protection ferme de la propriété privée, du droit à la religion de son choix.

 

Sur le plan politique et économique, le Libéralisme prône la libre concurrence, la compétition commerciale et entrepreneuriale, le droit à la richesse individuelle, au contraire des économies et des politiques collectivistes.

Si les politiques libérales ont permis d’accélérer le développement du monde occidental des 19è et 20è siècles, elles ont aussi livré les personnes vulnérables, une bonne majorité des peuples, à la pauvreté, à la misère, à la souffrance. De là, naîtra la pensée réformatrice initiée par des syndicats, des intellectuels et des religieux, à donner un visage humain au Libéralisme.

La production de la richesse ne devrait avoir de sens et de valeur que si elle était au service de l’homme, de l’humain.

La politique sociale hardie est donc le visage humain du Libéralisme.

Voyons maintenant comment le libéralisme d’Alassane Ouattara affiche un visage humain souriant et non grimaçant.

 

EGALITE DES CHANCES ET LUTTE CONTRE LES DISPARITES REGIONALES

Il a été dit dans ce pays « qu’on ne mangeait pas les routes. » Or sans les routes, on ne peut pas manger. Parce que la banane, le manioc, l’igname, le maïs, le riz, le gombo et le piment ne marchent pas depuis les champs, même pas les agoutis et autres têtes de singes appelées « ndotré » ne sortent de la brousse pour venir s’étaler sur nos tables ou entrer dans nos marmites pour se laisser manger gratis ! Il faut bien que nous fassions l’effort d’aller les chercher là ils sont, en brousse, en forêt, loin de nos villes et de nos tables. Et comme nous ne sommes pas des akpanis, des chauves-souris pour voler chaque jour sur des dizaines de kilomètres pour aller manger notre pitance, il faut bien que nous empruntions des routes. D’où la nécessité première de faire des routes, de construire des ponts afin d’enjamber les rivières et les fleuves. De cela, les économistes ont pu dire : « La route précède le développement. »

Les Etats-Unis et l’Europe se sont développés grâce à l’acier, car l’acier a permis de créer les voies ferroviaires sur des centaines et des milliers de kilomètres reliant les extrémités de leurs états et permettant ainsi le transport des produits agricoles, miniers, manufacturés, le déplacement des biens et des personnes, des créations d’emplois massifs, la réduction des inégalités et de la pauvreté.

La route est donc une des premières sources de libération de l’homme et le vecteur premier d’une politique sociale à visage humain.

A la route, il faut ajouter l’énergie ; à l’énergie, il faut ajouter l’eau, à l’eau, il ajouter l’école, l’éducation, à l’éducation, il faut ajouter la santé, à la santé, il faut ajouter l’habitat, à l’habitat, il faut ajouter la sécurité, à la sécurité il faut ajouter le loisir, par la détente, le sport, la culture, toutes choses qui donnent à l’homme le sentiment de plénitude, en un mot de bonheur !

Quand j’ai fini de dire cela, ai-je besoin de continuer et de vous dire que le Libéralisme d’Alassane Ouattara est au service du social et de l’humain ?

Faut-il citer le nombre de kilomètres de routes qui permettent de réduire le temps des échanges, des mouvements et des déplacements, permettant ainsi de faire des économies en carburant, garantissant un meilleur confort de voyage et de préserver notre santé, les richesses générées par une capacité plus grande des entreprises et des personnes à produire, à créer et à vendre plus ?

Faut-il évoquer le maillage de notre pays en réseau électrique, en adduction d’eau, en construction d’écoles, de collèges et de lycées, d’Universités, de maternité, de centres de santé, de Chr et de Chu.

Faut-il parler des appuis aux initiatives des femmes engagées par Madame la Première Dame, appuyées par l’Etat et qui a permis à plusieurs centaines de milliers de femmes de sortir de la précarité, de la pauvreté et d’accéder à l’autonomisation ?

Et que dire des filets sociaux qui produisent des miracles par l’ingéniosité des bénéficiaires qui transforment 30.000 FCFA en millions de francs CFA ?

Malgré une pauvreté persistance en raison d’une croissance démographique forte, des afflux d’immigrés des pays frères en crise, malgré un chômage des jeunes encore persistant en raison d’une inadéquation entre la formation et l’emploi, la raréfaction des postes dans l’administration publique comme privée, une richesse constante se créée par une croissance économique continue et régulière. D’après les experts, et des expériences à travers l’Histoire nous le prouvent, quand un pays a connu 20 ans de crise et de récession, il lui faut 40 à 50 ans de production régulière et constante de richesse, une croissance continue pour absorber le gap, et parvenir à un meilleur équilibre de répartition des richesses pour sortir de la pauvreté totale. En réalité, le déséquilibre entre ceux qui produisent la richesse, parce qu’ils sont peu nombreux, par rapport à ceux qui ne produisent pas mais qui attendent les fruits de la production est un casse-tête économique qui ne se résout et ne s’équilibre que sur la durée, mais une durée de croissante continue, sans arrêt, sans rupture, une corde raide, fragile, mais qui doit rester tendue, toujours raide, parce que tenue par tous, par une attention et une précaution des plus soutenues.

Après les six ans de guerre mondiale (1939-1945), six ans faits de destruction, de pauvreté et de millions de morts, il a fallu à l’Europe trente ans de travail acharné, de production de richesse, de croissance continue pour qu’elle parvienne à sortir de la pauvreté et à générer une société majoritairement de classe moyenne ayant un accès équitable aux biens et aux services de base. On a même parlé des « trente glorieuses » (1945-1975), années de gloire malheureusement interrompues par la crise du pétrole. Or cette période de gloire a été soutenue par un programme américain de financement presque gratis, le Plan Marshall.

Il lui a fallu 25 à 30 ans de production et de croissance économique forte et continue, après la fin de sa Révolution culturelle de 1966 à 1976, pour qu’au début des années 2000, la Chine sorte progressivement de la pauvreté, émerge et encore 20 ans de production et de croissance soutenue pour qu’elle s’impose aujourd’hui comme la deuxième puissance économique mondiale, disputant âprement la première place avec son rival, les Etats-Unis.

Notre propos n’est pas de tomber dans le dithyrambe, ni dans la laudation. Mais du travail est fait, du bon et du beau travail. Un travail fait non pas que dans le béton, dans les routes, mais dans l’humain. Quand vous ajoutez à tout cela, la capacité d’un peuple à produire du bonheur par la qualité de sa musique, de sa culture, de sa cuisine qui rayonnent à travers le monde, quand par son sens du management, un chef d’état peut meubler sa gouvernance par deux coupes d’Afrique, procurer un bonheur sans nom à son peuple, organiser une compétition sportive comme la CAN suivie pour la première fois par le tiers de l’humanité, quand le monde entier, dans des stades d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie peuvent célébrer leurs victoires sportives sous des airs de musique ivoirienne, « Allez-Allez-Allez » du

Groupe Magic System et « le Coup de marteau » du jeune Tamsir, nous pouvons dire oui, nous avons un Homme d’Etat, un très grand homme d’Etat, et laissons le temps à l’Histoire d’en juger, qui nous a réconciliés avec la vocation, le programme, l’héritage, que les bâtisseurs de notre pays, conduits par le Président Félix Houphouët-Boigny nous ont légués, vocation, programme, héritage que nous avons l’impérieux devoir de transmettre à nos enfants ! Ce programme, cet héritage, cette vocation, c’est de toujours proclamer partout et en tout lieu ce vers emblématique de notre hymne national : « Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle ! »

Oui, « Fiers Ivoiriens ! »

Poursuivre le chemin de la fierté, ne plus jamais le quitter, le tenir, le suivre, fermement, fortement, résolument et malheur à celui qui s’en écarte !"