« Affaire le mandat du président de la CEI a expiré » : Le député Kouamé Yao Séraphin du PDCI pris en flagrant délit de mensonge
Pour les opposants ivoiriens, tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins. Résolument engagés à faire partir le président Coulibaly-Kuibiert Ibrahime de la tête de la Commission électorale indépendante (CEI), ils n’hésitent pas un instant à salir son image et surtout à manipuler l’opinion nationale et internationale. En exécution du mot d’ordre, les élus et cadres de l’opposition ne manquent donc pas d’occasion pour tirer à boulets rouges sur le gênant président de la CEI jusqu'à servir des mensonges grotesques à l’opinion. C'est le cas de la contribution publiée hier par le confrère “le Nouveau Réveil” du député Kouamé Yao Séraphin, vice-président, haut représentant et secrétaire exécutif chargé des nouvelles adhésions du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Dans cette contribution où l’élu de la nation tente vainement de convaincre l’opinion sur une victoire imaginaire de son parti à la prochaine élection présidentielle, il affirme honteusement que le mandat du président de la CEI a expiré depuis le 29 septembre 2024 conformément à la loi N°2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission électorale indépendante. Avant de réclamer, comme il fallait s'y attendre, la démission du président de la Commission électorale indépendante. Cependant, le député se fait prendre en flagrant délit de mensonge. Car, le mandat de la commission centrale de la Commission électorale indépendante n’a pas encore expiré. Il expire en septembre 2025. En effet, le président de la CEI a été élu le 30 septembre 2019 pour un mandat de six ans non renouvelable. Mais, tellement on veut la tête du président, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, on soustrait un an de son mandat volontairement pour le présenter à l'opinion comme un président illégal à la solde du parti au pouvoir. Heureusement, le peuple ivoirien est suffisamment mature pour comprendre que le président de la CEI élu par ses pairs en septembre 2019 finit son mandat de six ans en septembre 2025. En plus, comment un élu de nation ne sait-il pas que la loi qu’il a évoquée pour soutenir son argument a connu des modifications en novembre 2022? En effet, la loi N°2022-886 du 23 novembre 2022 portant modification de la loi N°2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission électorale indépendante a été adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat. Donc, si quelqu'un doit réclamer la démission du président de la CEI qui serait en fin de mandat, c'est conformément à la nouvelle loi et non à celle de 2001 modifiée en 2022. Même là encore, la nouvelle loi fait barrage à la volonté du député et de l’opposition. Car, le dernier alinéa de l'article 5 nouveau est assez clair: “ En cas d’élections dans les douze mois suivant l’expiration de leur mandat, les membres de la commission centrale demeurent en fonction pour l’organisation desdites élections”. En d’autres termes, la commission centrale en place dont le mandat expire en septembre 2025 sera en place pour organiser les élections de 2025. Le président Coulibaly-Kuibiert Ibrahime sera donc à son poste conformément à la loi pour l’organisation de la présidentielle d'octobre 2025. Pour ceux qui réclament sa tête, il est conseillé de passer plus tard.
Lacina Ouattara