Conseil de la FIFA : La tentative manquée de Yacine Idriss Diallo

Son rêve de siéger au gouvernement mondial du football ne s’est pas réalisé. Du moins pour cette fois-ci. En lice pour l’un des cinq sièges africains au Conseil de la FIFA, Yacine Idriss Diallo est arrivé en 9^e position avec 18 voix de l’élection tenue, le mercredi 12 mars 2025, au Caire (Egypte), en marge de la 14^e Assemblée générale extraordinaire de la CAF (Confédération africaine de football). Un résultat insuffisant pour faire partie des élus africains pour le prochain Conseil de la FIFA. « J’ai pris part ce jour à la 14ᵉ Assemblée générale extraordinaire de la CAF. A cette occasion, j’étais candidat au poste de membre du Conseil de la FIFA. Malheureusement, je n’ai pas été élu », a écrit le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), dans un communiqué. Non sans manquer de remercier le chef de l’Etat Alassane Ouattara pour la confiance placée en lui, le gouvernement avec à sa tête le Premier ministre, Robert Beugré Mambé pour l’accompagnement dont il a bénéficié, et l’ensemble de l’écosystème du football ivoirien pour son soutien.

Félicitant les élus, il a réaffirmé son engagement à œuvrer aux côtés des présidents Gianni Infantino (FIFA) et Patrice Motsepe (CAF) pour le développement du football en Côte d’Ivoire et en Afrique.

Abattu mais pas déçu, il a rendu gloire à Dieu d’avoir pour sa participation à l’élection et surtout pour le « résultat qui est l’expression de sa volonté en ce mois béni du Ramadan ».

Fouzi, Hani Rida, Djribrilla, Kanizat, … les élus

Cette bataille pour la FIFA a plutôt souri à Fouzi Lekjaa. Le président de la Fédération royale marocaine de football a été réélu avec brio avec 49 voix sur 53. Il devance un duo composé du vétéran égyptien de 71 ans, Hani Abou Rida, et le président de la Fédération nigérienne de football, le Colonel Djibrilla Hima Hamidou, tous deux crédités de 35 voix chacun. Suivent la Comorienne Kanizat Ibrahim (30 voix), élue pour le seul poste féminin en jeu, et le duo Ahmed Yahya de la Mauritanie et Hassan Souleiman Waberi du Djibouti avec 29 voix chacun. Pendant les quatre prochaines années, aux côtés du président de la CAF, vice-président de fait de la FIFA, ils porteront la voix de l’Afrique. Avec une rémunération annuelle de 250 000 dollars US (150 millions FCFA) à la clé, selon certaines indiscrétions.

Me Senghor démissionne de la CAF, Eto’o fait son entrée 

Cette élection a aussi fait du grabuge. Sorti du scrutin avec 13 voix, le Sénégalais Augustin Senghor a démissionné de son poste de premier vice-président de la CAF qu’il occupe depuis 2021. Il a estimé que c’est la décision la plus logique à prendre dès l’instant où il n’a plus la confiance des associations membres.

Un départ de la faîtière du football africain qui coïncide avec l’arrivée au sein du Comité exécutif de Samuel Eto’o Fils. La légende du football africain et président de la Fédération camerounaise de football a été élu par acclamations. Seul en lice pour le compte de la zone UNIFFAC (Union des fédérations de football d’Afrique centrale), l’ancien capitaine des Lions Indomptables franchit ainsi une nouvelle étape de sa nouvelle vie de dirigeant de football.

Motsepe réélu par acclamations

La Confédération s’est dotée d’un nouveau président. Président sortant et unique candidat à sa succession, Dr Patrice Motsepe a été plébiscité. Comme en 2021 à Rabat au Maroc, il a été porté à la tête de la faîtière continentale par acclamations pour un nouveau mandat de quatre ans. Avec la promesse d’un football africain de plus en plus développé et fort sur la scène mondiale. Une réélection du dirigeant sud-africain qui a été le summum du conclave de la capitale égyptienne, ce 12 mars 2025. Un nouveau départ qui se fera, sans aucun doute avec de nouveaux visages et pourquoi pas celui de Yacine Idriss Diallo, en qualité de membre coopté du Comité exécutif de la CAF.

OUATTARA GAOUSSOU