Intronisé chef central des ressortissants du Hambol à Abidjan-Kalil Konaté à Ouattara Katamana: "Soyez au service de la paix et de la cohésion sociale"

La communauté du Hambol vivant à Abidjan s’est donnée un nouveau guide. Ouattara Katamana a été intronisé chef central, le samedi 10 mai, lors d’une cérémonie haute en couleurs tenue sur le terrain de Williamsville, dans la commune d’Adjamé. L’événement, placé sous la présidence du Grand chancelier de l’Ordre national, Aly Coulibaly, a mobilisé une foule nombreuse. Venus des différentes communes d’Abidjan, les ressortissants du Hambol – Mangoro, Djimini, Tagbana – ont marqué leur unité autour de leur nouveau chef. À leurs côtés, plusieurs chefs traditionnels venus de la région d’origine ont donné une portée symbolique à l’intronisation.
La cérémonie a été ponctuée par des prestations de danses traditionnelles, témoignant de la richesse culturelle du Hambol. Elle était parrainée par Kalil Konaté, ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, par ailleurs président du conseil régional du Hambol. Ce dernier a livré un message fort d’unité et de responsabilité. « Vous devez être celui qui unit. La recherche de l’harmonie doit être votre ultime objectif », a-t-il déclaré à l’endroit du nouveau chef, avant de souligner : « La tradition et la modernité vont de pair. Il faut que le chef sache qu’il est au service des autres, de la paix, de la solidarité et surtout de la cohésion. » Le ministre a également salué la démarche consensuelle ayant abouti au choix du chef Ouattara Katamana. « Je suis content du consensus auquel vous êtes parvenus. Je demande à tous les autres chefs de s’unir autour de lui », a-t-il exhorté.
Prenant la parole, le nouveau chef central a exprimé sa gratitude à ses pairs. « Je ne peux pas travailler seul. Si je suis aujourd’hui à cette place, c’est grâce à mes pairs chefs qui m’ont fait confiance. Un seul doigt ne peut pas saisir un caillou », a-t-il confié avec humilité. Il a tenu à remercier les chefs des treize communes du district d’Abidjan et lancé un appel à l’unité : « Qu’on soit Mangoro, Djimini ou Tagbana, on forme un. C’est ensemble que nous travaillerons main dans la main », s'est-il engagé.
Rahoul Sainfort