Kobenan Kouassi Adjoumani : « Le Président Alassane Ouattara, c’est le ‘’GOAT’’ du développement, c’est une légende »

Kobenan Kouassi Adjoumani : « Le Président Alassane Ouattara, c’est le ‘’GOAT’’ du développement, c’est une légende »

Distingués invités ;

Mesdames et Messieurs les journalistes et professionnels des médias ;

Mesdames et Messieurs ;

 

Au moment où la Côte d’Ivoire rentre de plain-pied dans une phase cruciale et décisive de son processus électoral, après notamment la publication de la liste électorale définitive et alors que nous nous attendions à voir chaque formation politique s’organiser en interne avec ses militants, pour affronter ces joutes électorales dans un esprit apaisé et républicain, l’opinion a été témoin, le week-end dernier, lors des différentes manifestations de l’opposition, d’une salve de menaces contre la tenue même du scrutin du 25 octobre. Des discours aussi incendiaires, scandaleux qu’irresponsables ont été délivrés. L’opinion a été en effet saisie de véritables déclarations de guerre (le mot n’est pas de moi) qui exaltent la xénophobie  et célèbrent  la haine ethnique et tribale. Des déclarations qui tentent de ressusciter les vieux démons, dans l’unique but de mettre à exécution le projet mortifère que nourrissent leurs auteurs, depuis plusieurs mois. Des individus qui n’ont en réalité tiré aucune leçon de leur triste passé et qui s’amusent à se faire peur.

 

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Depuis quelques semaines déjà, dans cette même salle, lors de nos précédentes rencontres, nous vous avions alerté sur le fait que l’objectif de l’opposition n’est pas d’aller aux élections et que celle-ci avait, en réalité, un agenda caché, lequel était arrimé à une condition suspensive : la non tenue du scrutin présidentiel dans les délais constitutionnels. Afin de passer à une autre étape de  leur plan qui consistera à réclamer une transition politique en renvoyant les élections aux calandres grecques.

Aussi, lorsque cette opposition s’est rendue compte finalement que toutes ses manœuvres dilatoires n’ont pas produit l’effet escompté, et que les élections avancent de façon irréversible, celle-ci s’est vue obligée de dévoiler ses véritables ambitions, d’afficher au grand jour ses intentions réelles et de mettre en œuvre  son projet funeste.

De façon publique et devant leurs affidés, ces opposants ont donc décliné leur véritable projet pour la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. La main sur le cœur, ils ont ainsi juré de piétiner l’ordre public, d’empêcher la tenue des élections et d’instaurer la chienlit si leurs noms ne sont pas réinscrits sur le fichier électoral. Quelle grande preuve d’amour pour son pays !

Pour celui qui prétend être en effet le fils le plus authentique de la Côte d’Ivoire, le fait d’avoir été jugé, condamné et retiré de la liste électorale serait constitutif, selon lui, d’un crime de lèse-majesté qui l’obligerait à sonner la révolte, pour empêcher la tenue de l’élection.

Dans un discours au vitriol fortement teinté de xénophobie et d’indécences, le manque de pudeur et la bassesse morale se la disputent avec une avalanche de menaces et de haine ethnique. Le Président du PPA-CI, dont le parcours politique est inséparable de la violence, du sang et des destructions, a donc promis de remettre le couvert. Des propos parfois indignes d’un ancien Chef d’État que nous nous interdisons de rappeler ici par pure pudeur et par décence morale.

De son côté, le PDCI-RDA qui digère difficilement la radiation de son chef de file, en dépit de la clarté des arguments juridiques incontestables versés au débat,  promet ces jours-ci, d’investir la rue, d’organiser des marches de protestation jusqu’à la satisfaction de ses revendications, à savoir la réintégration de M. Tidjane Thiam sur la liste électorale.

Pour le PDCI, rien ne serait encore perdu. Ce parti est convaincu que son président sera réhabilité et positionné sur le starting-block de la future présidentielle.

Face à ce tableau qui se présente, quelle est notre analyse ?

Pour le RHDP, l’orientation et la trajectoire politique prises par ces partis d’opposition n’est ni plus ni moins qu’une tentative de prise en otage du processus électoral. Ce repli suicidaire procède en réalité d’un constat, à savoir que face à la suprématie sociologique incontestable du RHDP et surtout au bilan inattaquable de son Président, ces partis ont compris qu’il n'ont absolument aucune chance de disputer le pouvoir et de le conquérir  dans les urnes face au le RHDP. Les élections législatives de 2021, puis locales de 2023, ont attesté de cet état de fait. C’est pourquoi, ils n’ont eu de cesse de multiplier les obstacles et d’exprimer des revendications inconciliables avec le calendrier électoral.

J’ai en effet ouïe dire que quelqu’un voulait se battre, qu’il veut faire la bagarre. Mais se bagarrer avec qui ?  Et pourquoi ? Non il n’y aura aucune bagarre, car pour se bagarrer il faut être au moins deux. Or, le RHDP et son Président ne se battent pas contre n’importe qui.

 

Au RHDP, nous nous battons contre la pauvreté, contre le sous-développement. Nous nous battons pour construire des routes, des autoroutes, des écoles, des universités, des hôpitaux, des CHU. Nous nous battons pour l’électrification des villages, pour donner de l’eau potable aux Ivoiriens, bref, nous nous battons contre tout ce qui empêche les Ivoiriens de vivre dans le confort et d’être toujours heureux. Oui, pour ces choses-là, nous sommes prêts à transpirer et à nous battre. Pas pour des futilités.

 

Au demeurant, se battre avec le Président du PPA-CI c’est une perte de temps pour le Président de la République, SEM Alassane Ouattara. La vraie bataille pour le Chef de l’Etat consiste à travailler pour continuer d’élever la Côte d’Ivoire à tous les niveaux et non à la rabaisser comme le firent les refondateurs quand ils étaient aux affaires. En un mot cette bataille n’aura pas lieu parce que M. Gbagbo n’aura pas d’adversaires pour entraîner la Côte d’Ivoire dans l’abîme.

 

Autrement dit, le Président Alassane Ouattara, c’est le « GOAT » du développement, c’est une légende. Et on ne lance pas de défis aux légendes.

 

Pour tout dire, Mesdames et Messieurs, cela ne nous fait pas plaisir de parler ainsi d’un ancien chef d’Etat. Mais, quelqu’un qui a eu la chance d’occuper de si hautes fonctions au niveau de l’Etat doit avoir du respect pour lui-même et pour la fonction qu’il a incarnée.

 

En effet, voici un général d’armée qui n’ayant plus de troupes ou de lieutenants dignes de ce nom pour le défendre est obligé à chaque fois de monter lui-même au créneau.

Mais, avez-vous déjà vu le Président Alassane Ouattara parler à tout-va ? Non, parce qu’il a des « colonels majors » et des troupes d’élite comme nous, pour faire le job.

Les grands chefs, les Rois, dans nos traditions, ne parlent pas en public. Ils ont des porte-paroles, des porte-cannes, des personnes assermentées pour le faire à leur place.

 

 

Mesdames et Messieurs les journalistes,

 

A la vérité, l’objectif de M. Gbagbo n’est pas d’être Président de la République. Il l’a déjà affirmé publiquement. Il cherche autre chose. Et ça, il faut que ses partisans le sachent avant de se lancer dans n’importe quoi. Soit. Mais rassurez-vous, Mesdames et Messieurs, il n’y a rien de nouveau sous les tropiques. Le disque que le chef d’orchestre du PPA-CI a joué samedi est définitivement rayé. Lui seul n’a sans doute pas compris que les Ivoiriens ne sont désormais préoccupés que par leur avenir, la paix et le développement de leur pays.

 

L’ordre public sera maintenu en tout état de cause. Les ivoiriens n’ont aucune raison de s’inquiéter face à ces discours de désespoir d’un homme politique rattrapé par ses propres contradictions.

Le RHDP n’est pas dans une posture de bagarre. Le RHDP, comme indiqué plus haut, est focus sur l’essentiel, c’est-à-dire : la paix, la sécurité, la prospérité, la solidarité et le développement. Nous n’avons donc aucune raison de céder à la provocation d’un homme qui, au plus fort de son règne, a été défait et délogé de la présidence lorsqu’il tentait de confisquer le pouvoir après avoir lamentablement perdu les élections.

Par ailleurs, les Ivoiriens ont pensé que l’épisode de la CPI, c’est-à-dire, les dix années passées à La Haye l’avaient assagi. Que non ! Pas même les 3000 morts, puisqu’il est prêt à récidiver, en jetant dans les rues des jeunes Ivoiriens. Cela est tout simplement regrettable pour ne pas dire pitoyable. Nous espérons qu’il se mettra lui-même, avec sa famille et ses enfants devant cette marche, pour donner le bon exemple à ses militants. Trop c’est vraiment trop. Oui Mesdames et Messieurs ce slogan de leur opération qui a servi de cadre à leur meeting de Port-Bouët, pourrait parfaitement illustrer notre ras-le-bol face au  comportement irresponsable et séditieux de cet acteur politique. Nous aurions pu comprendre qu’un jeune du PPA-CI parle ainsi et qu’il soit recadré par son président de parti. Mais quand cela vient de lui-même c’est vraiment désespérant.

En temps normal, sous d’autres cieux, précisément chez leurs nouveaux amis auprès de qui ils prennent maintenant conseil, un homme politique qui tient des propos, appelant à la révolte populaire, à la violence et à l’insurrection, est kidnappé et jeté au cachot. Suivez mon regard.

 

Mesdames et messieurs les journalistes,

Le RHDP voudrait rassurer les populations ivoiriennes que comme promis par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, le scrutin présidentiel du 25 octobre prochain se tiendra dans les délais prescrits par la Constitution, se déroulera dans une atmosphère apaisée et dans la transparence. Toutes les dispositions nécessaires seront prises à cet effet.

Les candidats déclarés éligibles au regard des textes par les autorités compétentes vont compétir dans le respect absolu des règles d’équité et de transparence. Par conséquent, ceux qui nourrissent le funeste projet d’empêcher ce processus auront tout simplement à subir la rigueur de la loi.

Le RHDP voudrait ici rappeler à toutes fins utiles qu’il n’a pas reçu mandat du peuple de Côte d’Ivoire pour pousser les Ivoiriens à affronter d’autres Ivoiriens, mais plutôt pour créer les conditions de leur plein épanouissement, en renforçant la paix sociale, en promouvant la sécurité, la cohésion et le développement.

Il invite par conséquent les populations à ne point céder aux chants des oiseaux de mauvais augure, aux sirènes incessantes et intempestives d’une opposition à bout de souffle et en panne sèche de stratégies.

Pour conclure, Mesdames et Messieurs les journalistes, je voudrais inviter, au nom de mon Parti, les uns et les autres à se ressaisir. Nous sommes dans un débat d’idées et non de muscles. Nous sommes pour un débat sain et constructif et non dans des ébats et combats fratricides. Nous sommes engagés dans un combat pour construire et non pour détruire.

Quand nous disons que les temps ont changé et que la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y’a quelques années, certains ont du mal à comprendre cette nouvelle réalité. Ils vont simplement l’apprendre à leurs dépens.

L’Etat a les moyens de se défendre et de faire régner l’ordre public. Dans un Etat de droit, l’on ne défie pas impunément les institutions de la République.

Ce sont juste des conseils. Pas des menaces. A bon entendeur, salut !

 

 

LE MINISTRE D’ETAT

KOBENAN KOUASSI ADJOUMANI

PORTE-PAROLE PRINCIPAL DU RHDP