Lutte contre l’enrichissement illicite : Le CESEC fait 7 recommandations au chef de l’État

Lutte contre l’enrichissement illicite : Le CESEC fait 7 recommandations au chef de l’État
Le président du CESEC a salué le travail de la commission des affaires financières et économiques

La chambre consultative de Côte d'Ivoire continue d’examiner et d’analyser les fléaux qui minent la société ivoirienne en vue d'émettre des avis au chef de l’État dans la recherche de solutions idoines. Ainsi, la Commission des affaires économiques et financières présidée par Ba Karamoko a planché sur le thème “Enrichissement illicite: nouveau mode du capitalisme ou illusion d’optique?”. Le rapport et l’avis qui ont résulté de cette étude ont été adoptés hier à l'unanimité par le Conseil économique, social, culturel et environnemental (CESEC) réuni en assemblée plénière. 

"Nous avons tenté de comprendre ce phénomène, de l’analyser et de déterminer à quel moment une situation peut être qualifiée de corruption. Il s'agissait aussi de distinguer ce qui relève de pratiques culturelles parfois socialement acceptées, car elles s’inscrivent dans une certaine vision du vivre-ensemble et des représentations collectives de notre société. La Côte d’Ivoire n’est pas plus corrompue que d’autres pays. Le gouvernement, les ministres, les institutions concernées mettent tout en œuvre pour réduire l’impact de ce fléau sur le développement de notre pays. Et nous pensons sincèrement que nous sommes aujourd’hui sur la bonne voie”, a estimé le président de la commission au terme de la séance.  Avant de souhaiter que le président de la République continue de s’impliquer fortement dans cette lutte.

Par ailleurs, l’avis adopté fait 7 recommandations au premier citoyen ivoirien en vue de freiner la corruption. A savoir: renforcer le cadre juridique, à travers le regroupement des textes applicables dans un corpus unique, sur le modèle d’un code; renforcer les capacités institutionnelles de la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre la corruption, notamment par  la création d’un Conseil national de lutte contre la corruption, sur le modèle du Conseil national de sécurité ; la création d’un Secrétariat national à la lutte contre la corruption, assuré par la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance ; l’élaboration d’un rapport annuel sur la corruption ;  la création d’un corps d’auditeurs, de contrôleurs et d’inspecteurs d’État; assurer plus de transparence et d’accessibilité à l’information; accroître les partenariats bilatéraux et multilatéraux, en vue du renforcement des capacités des personnels engagés dans la lutte contre l’enrichissement illicite; renforcer la coopération judiciaire, en tenant compte du caractère transfrontalier de certaines infractions; veiller à la mise en œuvre des modèles de société définis par l’Étude nationale prospective Côte d’Ivoire 2040, en vue de l’avènement de l’Ivoirien nouveau et enfin faire la promotion des modèles d’intégrité et renforcer les sanctions à l’encontre des mauvaises pratiques.

Le président du CESEC, Aka Aouélé, a salué les membres de la commission pour la qualité du travail abattu. Tout en rassurant que son institution continuera d’accomplir ses missions avec rigueur et détermination.

Lacina Ouattara