Roger Adom (Cadre du RHDP) : « La  candidature du Président Ouattara en 2025 est à la fois légale, légitime… et nécessaire »

Roger Adom (Cadre du RHDP) : « La  candidature du Président Ouattara en 2025 est à la fois légale, légitime… et nécessaire »

 

Dans cette contribution, Roger Adom, cadre du RHDP, met fin au débat sur l’éligibilité du Président de la République pour un autre mandat à la tête de la Côte d’Ivoire.

 

Le  RHDP sera en congrès  les 20 et 21 juin. Dans les précongrès qui ont précédé ce rendez-vous historique, les militants du parti au pouvoir sollicitent le Président Ouattara pour un autre mandat. Mais  des voix s’élèvent pour interroger la pertinence d’une nouvelle candidature du Président Alassane Ouattara. D’autres, souvent animées par des arrière-pensées politiciennes, parlent de “quatrième mandat”. Ce débat mérite d’être clarifié — juridiquement, politiquement et moralement.

 

 

 1. Un fondement juridique solide : le second mandat de la IIIᵉ République

La Constitution de 2016, qui a fondé la IIIᵉ République, a expressément précisé — en son article 183 — que les mandats antérieurs ne sont pas pris en compte dans le nouveau cycle institutionnel.

Cette position a d’ailleurs été validée par le Conseil constitutionnel en 2020, sans ambiguïté. Par conséquent, la candidature du Président Ouattara en 2025 ne peut être qualifiée juridiquement de “quatrième mandat”, mais bien de second mandat dans le cadre juridique et institutionnel actuel.

 

 

2. Une nécessité politique dans un contexte sous-régional incertain

À l’heure où la sous-région ouest-africaine est marquée par des coups d’État, des tensions sociales, des dérives autoritaires ou des replis identitaires, la Côte d’Ivoire fait figure de pôle de stabilité. Cette stabilité repose en grande partie sur une gouvernance qui a su allier :

                      maîtrise budgétaire,

                      diplomatie équilibrée,

                      investissements structurants,

                      et capacité d’anticipation des crises.

 

Le Président Ouattara est aujourd’hui le seul leader ivoirien ayant la crédibilité et l’expérience pour garantir cette continuité.

 

 

 3. Une légitimité morale fondée sur un projet inachevé

La démarche du Président Ouattara ne s’inscrit pas dans un élan personnel. Elle repose sur une volonté républicaine de consolidation. Trois chantiers majeurs exigent d’être finalisés :

                      la réforme profonde et crédible de notre justice,

                      une meilleure répartition des fruits de la croissance entre les régions et les classes sociales,

                      et la professionnalisation durable de notre administration publique.

 

Ces objectifs ne relèvent pas d’un caprice politique, mais d’une promesse républicaine que le Président incarne avec constance et rigueur.

 

 

 

 4. Le RHDP doit se renouveler autour du mérite et du leadership éclairé

Ce nouveau mandat devra aussi être l’occasion d’une refondation interne du RHDP, autour de trois piliers :

                      la méritocratie : pour restaurer la crédibilité de notre personnel politique,

                      la compétence et l’intégrité : pour mieux gouverner au service des Ivoiriens,

                      le leadership républicain, pour former une génération politique capable d’assurer la relève demain.

 

 

 

 5. Ce n’est pas un 4e mandat. C’est le 2e souffle de la IIIᵉ République.

Au lieu de débats biaisés, portons cette réalité avec lucidité et fierté. Le Président Ouattara n’est pas en train de “s’accrocher au pouvoir”. Il choisit, une fois de plus, de répondre à l’appel de la Nation.

 

L’histoire jugera non pas la durée, mais la profondeur de son œuvre.

 

Roger Adom

Ministre

Cadre du RHDP