Sénat : Adama Coulibaly dévoile un budget en constante progression
Une semaine après son passage devant les députés pour la présentation du document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2026-2028 dans le cadre du débat d’orientation budgétaire sans vote, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, s’est livré ce mardi 17 juin au même exercice au Sénat, conformément au bicamérisme parlementaire. Devant les sénateurs, le ministre a expliqué que la programmation budgétaire consistera à poursuivre l'amélioration de la capacité de mobilisation des recettes intérieures, à consolider la rationalisation des dépenses publiques et renforcer les dépenses d'investissements structurants et de lutte contre la pauvreté ainsi que les actions en faveur de la promotion du genre et la résilience au changement climatique.
Concernant le budget, l’émissaire du gouvernement a souligné qu’il augmente d’année en année de façon régulière. « Pour 2026, il va progresser de 12,9% pour atteindre 17 321 milliards. Et entre 2026 et 2027, il y aura une progression de 7,4%. Puis entre 2027 et 2028, la progression sera de 8,7% pour atteindre 20 218 milliards. Ce qui est un seuil très important pour un pays de notre catégorie », a souligné le ministre des Finances et du Budget. En outre, il a précisé que la Côte d’Ivoire devrait pratiquement doubler son budget en six ans en passant de 11 000 milliards FCFA en 2022 à 20 000 milliards FCFA en 2028. Au niveau du ratio masse salariale/recettes fiscales, Adama Coulibaly a fait savoir que la Côte d'Ivoire a atteint en 2023 la norme de 35% de l'UEMOA pour se situer à 29% en 2025 avant de continuer à baisser sur la période programmatique et se fixer à 25,8% en 2028. S’agissant de la pression fiscale, elle progresse en passant de 15% en 2025 pour se situer à 17% en 2028, avec une norme au niveau de l'UEMOA de 20%. Pour finir, le ministre Adama Coulibaly a évoqué le renforcement de la politique fiscale et la poursuite de la stratégie sur la maitrise de la masse salariale, comme des mesures d'amélioration de la gestion des finances publiques. A préciser que ce débat est en lien avec les travaux préparatoires à l’élaboration de la loi de finances portant budget de l’Etat pour l’année 2026.
Kouamé Wa (Correspondant)
