Abidjan Border Forum (2e édition)-Vagondo Diomandé : « La Côte d’Ivoire est résolument engagée pour le maintien de la paix et de la stabilité »
Faire un diagnostic des problèmes environnementaux et sécuritaires aux frontières. Et documenter les innovations ainsi que les contraintes des pratiques actuelles en matière de gouvernance environnementale des ressources naturelles. Ce sont quelques objectifs qui fondent la tenue d’Abidjan Border Forum (ABF). Cet évènement qui est à sa deuxième édition se déroule depuis hier au Parc des Expositions d’Abidjan (Port-Bouët), en présence de 5000 acteurs étatiques et non étatiques et partenaires techniques, venus des 55 pays membres de l’Union africaine (UA). « Frontières vertes : Entre ressources naturelles partagées et défis sécuritaires » est le thème central de ce forum africain qui a mobilisé également des experts de l’UA, de la CEDEAO, de l’UE, du GIZ et de la République Fédérale d’Allemagne. Représentant le Premier ministre ivoirien , le vice-président de la Commission Nationale des Frontières de Cote d’Ivoire (CNFCI) par ailleurs ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, a salué la tenue de cette rencontre de haut niveau à Abidjan.
Au nom du Président de la République, Alassane Ouattara , il a traduit la gratitude du Gouvernement ivoirien à la Commission de l’ Union africaine, et en particulier à son Président, Moussa Mahamat Fakhi, pour cette grande marque de confiance à la Côte d’Ivoire. « (…) Je voudrais vous assurer, au nom du Gouvernement , que la Cote d’Ivoire , sous l’égide du Président Alassane Ouattara, est résolument engagée pour le maintien de la paix et de la stabilité ainsi que le développement socio-économique dans la sous-région ouest-africaine et en Afrique. Aussi la Côte d’Ivoire ne ménagera-t-elle aucun effort pour soutenir toutes les initiatives qui contribueront à atteindre ces objectifs locaux et globaux », a-t-il indiqué. Avant de féliciter chaleureusement le Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale ders Frontières de Cote d’Ivoire (CNFCI) et l’ensemble de son équipe. Ce, pour leurs efforts et leur engagement à mettre en œuvre la Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire.
Les objectifs majeurs de cette importante politique sont d’une part, de transformer les zones frontalières ivoiriennes en des espaces de sécurité, de paix et de développement socio-économique. Et d’autre part, de renforcer la coopération transfrontalière en vue de créer un climat de paix et de cohabitation pacifique dans les espaces transfrontaliers avec les pays frères voisins. En tout cas, pour lui, l’organisation de ce forum est une illustration de cette belle dynamique. S’arc-boutant sur le thème de ce forum, le ministre ivoirien de l’Intérieur a souligné qu’il s’agira au cours de ces trois jours de travaux de mener des réflexions et de trouver des solutions aux crises environnementales qui menacent la stabilité des espaces frontaliers en Afrique.
L’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, Mathias Veltin, qui est l’un des partenaires techniques et financiers de la CNFCI, a rassuré de l’engagement de son pays à accompagner l’Etat de Côte d’Ivoire dans sa politique de gestion des frontières. Pour sa part, le commissaire général de ce forum et secrétaire exécutif de la Commission Nationale des Frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté, a relevé que pour cette deuxième édition les participants partageront leurs expériences en vue de trouver des solutions aux maux qui minent les espaces frontaliers africains." (...). Face à la diversité des enjeux et de défis que soulèvent la gouvernance des frontières africaines, il nous est apparu nécessaire de créer un cadre de rencontres, de réflexions et de partages d'expériences pour une pleine appropriation de ces problématiques par les différents acteurs et décideurs en lien avec la gestion des frontières. (…) Une meilleure gouvernance des zones frontalières, constitue un rempart essentiel face à la menace terroriste » , a affirmé M. Konaté. Quant au président de comité scientifique, le Pr Zina Ousmane, il a dévoilé les grandes articulations de ces assises. La représentante de la Commission de la CEDEAO , en charge de l’agriculture , Touré Liste , a signifié que le thème est d’actualité et que son institution s’est engagée à accompagner la CNFCI. Ces trois jours de travaux seront meublés par des anels et des conférences.
Anzoumana Cissé