Cœur, ferveur et fidélité

Cœur, ferveur et fidélité

Abidjan a vécu, ce dimanche, l’un de ces instants rares où l’histoire politique s’écrit en lettres capitales. À l’occasion de la clôture du deuxième Congrès ordinaire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), une marée humaine s’est déversée dans la bonbonnière du stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé. Des dizaines de milliers de militants de ce parti, de sympathisants et de citoyens enthousiastes sont venus des quatre coins du pays, parfois de très loin, pour témoigner leur fidélité, leur admiration et surtout, leur espoir. Tous attendaient une chose : entendre la voix de celui que beaucoup considèrent comme l’architecte du renouveau ivoirien et connaître sa décision sur l’échéance cruciale du 25 octobre prochain.

Au cœur de cette foule compacte, un nom résonnait, porté par les chants, les slogans et une ferveur populaire sincère : Alassane Ouattara. Depuis 2011, l’homme s’est engagé dans une tâche colossale : redresser une nation meurtrie, restaurer ses institutions, remettre l’économie sur pied et projeter la Côte d’Ivoire dans la modernité. Quinze années plus tard, le résultat est manifeste. Routes, ponts, hôpitaux, écoles, universités, infrastructures sportives — un chantier de développement à grande échelle a profondément transformé le visage du pays. Avec une croissance soutenue avoisinant les 7 % pendant plusieurs années, la Côte d’Ivoire est redevenue un acteur majeur du continent. Cette transformation tangible du quotidien des Ivoiriens est le fruit d’une vision résolument tournée vers l’avenir, d’une gouvernance structurée.

Ce Congrès du RHDP n’a pas seulement été un événement politique de prise de décisions. Il fut une démonstration éclatante d’un parti debout, rassemblé, enraciné. Loin des querelles partisanes et des postures opportunistes, le RHDP a révélé la force d’un mouvement soudé autour d’un homme, d’un idéal, d’une ligne claire. La mobilisation impressionnante n’est pas seulement une affaire de chiffres, mais d’adhésion. Une adhésion sincère, populaire, presque affective. Ce lien tissé entre Ouattara et son peuple ne se décrète pas. Il ne se raconte pas. Il se vit.

Même sous la pluie, Ebimpé débordait d’âmes galvanisées. Quel autre leader politique ivoirien est capable de fédérer à une telle échelle, de mobiliser avec autant d’intensité ? Aucun. Ouattara n’a jamais cessé d’incarner cette capacité rare : celle de faire converger les énergies et d’inspirer confiance. Opposant, il remplissait les stades. Président depuis quinze ans, il continue d'attirer les foules avec la même ferveur. La popularité d’ADO ne se mesure plus, elle se ressent.

Et l’homme est plus que jamais debout. Lors de la cérémonie de présentation des vœux du Nouvel An, il l’avait affirmé avec assurance : « Je suis en pleine santé et désireux de continuer de servir mon pays. » Cette déclaration, loin d’être anodine, fut un signal clair : lucide sur les enjeux, serein sur ses capacités, il reste maître du tempo. Hier, à Ebimpé, il l’a démontré sans équivoque : marchant aux côtés de ses partisans, multipliant poignées de main, sourires et échanges chaleureux. Une proximité authentique, une présence charismatique. Là où d’autres vacillent sous le poids des ans, lui s’offre en confiance à son peuple.

Mais Ouattara, ce n’est pas qu’une stature présidentielle. C’est aussi un pilier de rassemblement politique. À ses côtés, les cadres du RHDP étaient tous là, sans exception. Présents lors des précongrès dans chaque région du pays, puis massivement à Abidjan. Aucun signe de fracture, aucun murmure de dissidence. Juste une fidélité renouvelée à une vision, à une méthode, à un homme. Dans un paysage politique ivoirien souvent traversé par des vents contraires à l’approche des échéances, cet élan d’unité est un signe de maturité et de stabilité. Le RHDP, en bloc, fait corps avec son leader.

Le leadership d’Alassane Ouattara ne se discute pas. Il se constate. C’est lui qui fixe le cap, impulse le rythme, élève les débats et incarne la continuité. Son calme, sa maîtrise, sa rigueur impressionnent. L’ivoirien moyen le sait. La communauté internationale le reconnaît. Le chef d’État qu’il est rassure, inspire, crédibilise.

Alassane Ouattara est un homme d’État d’exception. Un dirigeant exigeant avec lui-même et avec son peuple. L’histoire retiendra qu’en des temps de doutes et de remises en question, il a su incarner la boussole d’un pays. Le phare dans la tempête. Et ce dimanche à Ebimpé, c’est toute la nation qui lui a répondu d’un même élan, avec cœur, ferveur et fidélité.

Charles SANGA