Jeux de la Solidarité Islamique 2025 : Les Éléphants galvanisés par une visite porteuse d'espoir à Ryad

L'atmosphère au village des athlètes de l'Université Princesse Noura à Ryad, siège de la 6e édition des Jeux de la Solidarité Islamique (JSI), était chargée d'une attente profonde. Le dimanche 9 novembre 2025, la délégation ivoirienne, venue défendre l'honneur de la nation, a reçu une bouffée d'oxygène inestimable avec la visite tant espérée des officiels de Côte d'Ivoire. Loin d'être un simple passage protocolaire, cette rencontre s'est muée en un véritable moment de communion et de soutien concret, apportant le réconfort et les garanties nécessaires aux « Éléphants ».

Installés au sein de cette deuxième plus grande université au monde, réservée aux jeunes filles, les 21 athlètes ivoiriens, répartis dans six disciplines (athlétisme, basketball 3x3, taekwondo, karaté, wushu et para-haltérophilie), avaient besoin de plus que de simples encouragements. Malgré la présence rassurante du Pr Alfred Karou, chef de mission, épaulé par Youssef Ben Meïté et Adama Dongo, des certitudes plus concrètes étaient attendues pour apaiser les esprits.

Au nom de la Nation

La visite a démarré sur des mots forts, posant le cadre d'une mission sacrée. Ibrahima Coulibaly, conseiller technique du ministère des Sports, a délivré un message direct, soulignant l'importance de la diplomatie sportive dans la vision gouvernementale. Au nom du ministre, il a enjoint les athlètes : « Je vous demande d'honorer le pays à ces jeux à travers vos résultats dans vos disciplines respectives ». Il a rappelé la double responsabilité des sportifs qui est de briller par leurs performances et d’incarner les valeurs ivoiriennes par un comportement exemplaire, respectueux des mœurs du pays hôte.

Poursuivant dans cette lancée, Me Georges N'Goan, président du CNO-CIV, a su trouver le juste équilibre entre exigence et compréhension. « Ne vous mettez pas de pression. Tout ce qu'on vous demande, c'est de représenter dignement la Côte d'Ivoire », a-t-il confié. Un message qui a résonné comme une invitation à la sérénité, condition sine qua non à l'épanouissement de la performance sportive, permettant aux athlètes de donner le meilleur d'eux-mêmes sans être paralysés par l'immense poids des attentes nationales.

Des réponses concrètes aux préoccupations

Une rencontre fructueuse ne pouvait ignorer les préoccupations logistiques et financières qui pesaient sur la délégation. Le taekwondoïste Aaron Kobenan et l'entraîneur olympique de taekwondo, Me Thierry Koné, ont été les porte-voix des doléances légitimes des athlètes et de leurs encadreurs.

L'intervention d’Hortense Kinimo, directrice générale des Sports et de la Vie fédérale, s'est révélée décisive pour dissiper les inquiétudes. Avec la diligence qui la caractérise, elle a offert une assurance ferme quant à la résolution imminente des problèmes soulevés. « Le régisseur et le contrôleur financier sont avec nous. Ce qui doit être réglé dans l'immédiat le sera, et le reste suivra », a-t-elle affirmé. Cette prise en charge concrète a permis de recentrer toute l'attention sur la compétition à venir.

Elle a tenu à rappeler le privilège unique pour ces 21 athlètes d'être à Ryad, sur des milliers de jeunes Ivoiriens rêvant de porter les couleurs nationales, à cette quatrième participation de la Côte d'Ivoire. Une édition 2025 qui enregistre la présence de 57 nations et plus de 3000 athlètes.

Une santé sous contrôle et un esprit combatif

Le staff médical, dirigé par le Dr Eric Allangba, a également joué un rôle clé dans la phase de réassurance. À la veille de l’entrée en compétition de la Côte d’Ivoire, il s'est montré rassurant quant à l'état de santé des athlètes. « Nous sommes en pleine période d’adaptation, mais aucun blessé n’est à signaler. Nous donnons des soins de prévention et d’encadrement. La situation est sous contrôle », a-t-il affirmé. Tous les athlètes sont déclarés aptes pour la compétition, qui doit débuter ce mardi 11 novembre ((le karaté ouvre le bal ce matin). Les conditions de séjour, malgré l'intensité de la chaleur diurne et la fraîcheur nocturne, sont jugées confortables dans les résidences universitaires.

La visite s'est achevée par un tour des chambres et de l'infirmerie, symbolisant le soutien total des officiels.

Galvanisés par ces paroles d'encouragement, les Éléphants sont désormais armés mentalement pour la compétition. « Pour nous, l’objectif est clair. C’est de repartir avec des médailles », a confié Alidou Diamouténé, athlète paralympique.

OUATTARA Gaoussou à Ryad-Arabie Saoudite