Promotion de l’affacturage en Côte d’Ivoire : Une initiative pour soutenir la trésorerie des PME ivoiriennes

Le montant des ressources accordées au titre de l’activité d’affacturage dans l’espace UEMOA représente à peine 0,4% du volume global des crédits bancaires. Pourtant, s’il est bien connu, l’affacturage permet d’améliorer la gestion des flux de trésorerie des entreprises en leur offrant des solutions adaptées à leurs besoins de liquidité. D’où l’atelier organisé le 6 mars dernier au Plateau pour lancer officiellement la promotion de l’affacturage en Côte d’Ivoire dans le cadre du partenariat entre le PDESFI (Programme de Développement du Secteur Financier) et la GIZ. 

Conseiller technique du ministre des Finance et du Budget, Tano Bruno a relevé, à l’ouverture des travaux, que la problématique de l’accès au financement pour les micro, petites et moyennes entreprises au sein des Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) se pose avec acuité. « En réponse à cette situation, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a initié des actions visant à promouvoir le développement de nouveaux instruments de financement des activités économiques en général, et des PME en particulier. Parmi ces instruments figure l’affacturage », a-t-il indiqué.

Relativement aux enjeux du développement de l’affacturage, il a cité l’inclusion financière avec un marché potentiel compris entre 8 000 et 15 000 milliards de FCFA; la croissance du tissu économique ; la restructuration du modèle financier bancaire autour de nouveaux métiers ; l’optimisation des ressources de l’Etat et l’amélioration du financement de la commande publique.

« L’affacturage constitue un levier important en ce sens qu’il permet aux PMEs de disposer rapidement d’une avance de trésorerie par la cession de factures en attente de règlement, de garantir la disponibilité de financement pour couvrir les besoins en fonds de roulement et d’offrir ainsi des opportunités stratégiques pour l’expansion des activités et la création d’emplois », a expliqué Dr Maya Schmaljohann, cheffe de coopération de la coopération allemande.

L’objectif majeur visé par cette activité, a indiqué Samuel Kouadio, secrétaire exécutif par intérim du PDESFI, est d’informer et de sensibiliser les PME à l’effet de s’approprier le dispositif de l’affacturage.

Représentant le ministre du Commerce et de l’Industrie, le directeur de cabinet adjoint Olivier Daipo a félicité le ministère des Finances et du Budget pour les réformes entreprises afin d’intégrer des instruments financiers innovants comme le crédit-bail, la finance islamique et l’affacturage.

L’atelier marque le point de départ d’une série d’actions autour de la promotion de l’affacturage en vue de créer un environnement favorable et de permettre aux acteurs de l’écosystème de tirer le meilleur parti des possibilités d’amélioration de l’accès au financement.

Yves Kalou