Sécurisation foncière rurale et employabilité : L’AFOR vise à former 20 000 jeunes dans 20 régions à l’horizon 2029

Sécurisation foncière rurale et employabilité : L’AFOR vise à former 20 000 jeunes dans 20 régions à l’horizon 2029

Le foncier rural et l’employabilité des jeunes. Bamba Cheick Daniel, directeur général de l'Agence foncière rurale (AFOR), lors de sa visite à Ferkessédougou et Korhogo, les 27 et 28 janvier 2025, pour appuyer le lancement des activités du Programme de renforcement de la sécurisation foncière rurale (PRESFOR), a annoncé un projet ambitieux pour former 20 000 jeunes, spécialement des filles, dans 20 régions ivoiriennes d'ici 2029. Ce programme, baptisé « un projet de sécurisation foncière rurale, une opportunité d’emplois pérennes et décents pour les jeunes », vise à stabiliser et dynamiser économiquement ces localités par la sécurisation foncière rurale.

Inspiré par une initiative locale « un jeu, une formation, un emploi » du conseil régional du Tchologo avec son partenaire technique, le cabinet CGEDS, ce programme national envisage de capitaliser sur les opportunités d'emploi inhérentes à chacune des régions impliquées. Cette démarche comprend la formation de jeunes scolarisés ou non dans des domaines cruciaux tels que la géomatique, le cadastre et l'aménagement du territoire, répondant ainsi aux besoins croissants du marché qui prévoit plus de 20 000 emplois dans le secteur de la sécurisation foncière rurale pour les trois prochaines années.

Durant cette mission bilatérale avec la Banque mondiale et en collaboration avec divers partenaires techniques tels que l'Institut national polytechnique-Houphouët Boigny (INP-HB) et le cabinet CGEDS, l'AFOR a scruté les exigences de sécurisation foncière des communautés locales tout en explorant des stratégies pour l'insertion professionnelle des jeunes. Un échange fructueux a également eu lieu au lycée professionnel de Ferkessédougou, où ont été signées des conventions de partenariat pour renforcer l'adéquation formation-emploi. En présence de toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre des opérations de sécurisation foncière rurale sous la présidence du préfet Sory Jean-Pierre, l’AFOR a présenté tous les projets à mettre en œuvre dans la région, à savoir, le PRESFOR et le Programme d’appui à la sécurisation foncière rurale (PASFOR). Des ateliers pratiques où les jeunes en formation ont pu démontrer leurs compétences en matière de levés topographiques et de gestion de données foncières, ont prouvé l'efficacité et la pertinence de l'approche adoptée.

A Korhogo, les discussions avec les communautés se sont concentrées sur le rôle crucial de la gestion foncière pour le développement régional et la cohésion sociale. Le sous-préfet, en présence du préfet de la région du Poro, préfet du département de Korhogo, André Ekponon Assomou, du député Emile Sorho, du chef de Canton central de Korhogo, Sa Majesté Issa Coulibaly, a introduit les membres du Comité villageois de gestion foncière rurale de Binguébougou, soulignant l'importance de leur rôle dans la gestion équitable des terres.

Mercedes Stickler, représentante de la Banque mondiale, a souligné l'importance de la participation communautaire pour le succès du PRESFOR, vital pour la paix et la stabilité, avant d’insister sur les contrats fonciers comme outil de sécurisation. La délégation de la Banque mondiale n'a pas caché son optimisme, reconnaissant le potentiel transformateur des programmes en cours.

La mission conjointe, menée par Bamba Cheick Daniel, était composée d’André Teyssier, Mercedes Stickler, Rodica Tomescu-Olariu et Claire Galpin de la Banque mondiale, et Seynou Idrissa, conseiller technique du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières.

 

Les jeunes de l’initiative locale « un jeu, une formation, un emploi » du conseil régional du Tchologo ont fait des ateliers pratiques fortement appréciés par les dirigeants de l’AFOR et de la Banque Mondiale (Ph DR)