Plan national multisectoriel de nutrition 2024-2027 : Tiémoko Meyliet Koné mobilise les ressources pour garantir un avenir sain aux Ivoiriens

Plan national multisectoriel de nutrition 2024-2027 : Tiémoko Meyliet Koné mobilise les ressources pour garantir un avenir sain aux Ivoiriens
Tiémoko Meyliet Koné a présidé la table ronde sur le financement de la nutrition

La Côte d’Ivoire a pris le pari d’ériger la nutrition en priorité nationale, dès l’accession du chef de l’État. Alassane Ouattara au pouvoir en 2011, en adoptant le premier Plan National Multisectoriel de Nutrition (PNMN). Pour le nouveau plan 2024-2027, une table-ronde sur le financement de la nutrition a été organisée, le jeudi 15 mai 2025, au Sofitel Abidjan - Hôtel Ivoire par le gouvernement afin de mobiliser des ressources pour poursuivre et consolider les actions en vue de garantir à l’ensemble de la population un statut nutritionnel optimal, afin d’améliorer le bien-être collectif, de développer le capital humain et soutenir durablement une croissance inclusive.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le Vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné a précisé que ce nouveau plan, estimé à 205 milliards de FCFA, dont 15%, soit 31 milliards de FCFA, sont financés par l’État de Côte d’Ivoire, s’inscrit dans une approche intégrée, mobilisant les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’éducation, de l’eau potable, de l’assainissement, de la protection sociale, ainsi que d’autres domaines essentiels au bien-être des populations. Il a appelé tous les partenaires réunis à s’engager pour la mobilisation des ressources nécessaires restantes, soit 174 milliards de FCFA, en les invitant à considérer que le financement de la nutrition n’est pas une charge, mais plutôt un investissement.

 

Présentant la malnutrition comme un défi majeur de santé publique et un frein au développement durable, Tiémoko Meyliet Koné a indiqué que l’offensive de l’État s’est traduite par des actes forts tels que l’adhésion du pays au Mouvement mondial Scaling Up Nutrition (SUN), la création du Conseil National pour la Nutrition, directement rattaché à la Présidence de la République, et l’adoption, en 2011, du premier PNMN.

Pour sa part, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie Universelle, Pierre Dimba, a révélé que la malnutrition est la cause de près de 45% des décès d’enfants de moins de 5 dans le monde, tandis qu’en Côte d’Ivoire, environ 21,4% des enfants souffrent de retard de croissance. Elle est connue sous différentes formes dont la sous-nutrition, les carences en micronutriments, le surpoids, l’obésité et les pathologies chroniques liées à l’alimentation.

 

 

13 fiches projets élaborées pour orienter les partenaires

La cérémonie de clôture présidée par le chef du gouvernement dans l’après-midi a été marquée par de fortes annonces d’investissement des partenaires techniques et financiers pour le financement du PNMN 2024-2027. A cette occasion, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a présenté les 13 fiches projets, dont quatre sectorielles et neuf multisectorielles, élaborées pour guider les partenaires dans leurs mandats afin de mieux contribuer au financement du plan. Ces fiches portent sur le renforcement de l’accès à l’eau potable dans les zones de vulnérabilité à la malnutrition ; l’appui aux cantines scolaires ; l’appui à la lutte contre l’anémie maternelle : approche thérapeutique et préventive ; et l’appui à la recherche opérationnelle et au partage des connaissances en nutrition, le renforcement de la gouvernance et de la redevabilité du PNMN 2024-2027, le renforcement de la gouvernance et de la redevabilité du PNMN 2024-2027 et le suivi citoyen indépendant du PNMN 2024-2027. On compte également l’extension des Foyers de Renforcement des Activités de Nutrition communautaire-Développement de la Petite Enfance (FRANC-DPE) ; l’appui aux structures de prise en charge de la petite enfance ; l’appui à la sécurité sanitaire des aliments ; l’appui à l’autonomisation des femmes dans les zones de vulnérabilité à la malnutrition ; l’accélération de l’allaitement ; l’enrichissement obligatoire du riz et autres aliments en micronutriments ; et l’appui au changement des normes sociales.

 « Nous attendons des ressources complémentaires de la part des partenaires techniques et financiers, du secteur privé, des collectivités territoriales et des organisations non gouvernementales. Le besoin de financement complémentaire est de 174 milliards de francs CFA, soit environ 300 millions de dollars », a-t-il confié. A ce titre, sur environ 300 millions de dollars américains, soit environ 174 milliards FCFA, attendus d’eux pour le financement du Plan national multisectoriel de nutrition (PNMN) 2024-2027, les partenaires au développement ont annoncé 320 millions de dollars, soit 187,5 milliards, de contributions financières, soit 108%.

Afshan Khan, sous-secrétaire générale des Nations Unies et coordonnatrice du Mouvement SUN (Scaling Up Nutrition) pour le renforcement de la nutrition, a, au nom des partenaires, déclaré que le PNMN 2024-2027 de la Côte d’Ivoire est un plan de changement audacieux et réalisable. « La nutrition est un investissement rentable et durable, la fondation d’un avenir prometteur. Je souhaite à la Côte d'Ivoire la pleine réussite de ses ambitions en matière de nutrition, en vous assurant de notre volonté renouvelée d’accompagner le pays dans la mise en œuvre du plan 2024-2027 », a-t-elle assuré.

 

Sogona Sidibé