Après la saisine de l'ONU par le PDCI-Amadou Coulibaly, porte - parole du gouvernement : "La Côte d'Ivoire respecte ses engagements internationaux sans compromettre sa souveraineté"

Après la saisine de l'ONU par le PDCI-Amadou Coulibaly, porte - parole du gouvernement : "La Côte d'Ivoire respecte ses engagements internationaux sans compromettre sa souveraineté"
De nouveaux jalons ont été posés pour le développement  (Ph Dr)

Le président de la République, Alassane Ouattara, a présidé, hier, mercredi 4 juin, un Conseil des ministres au Palais présidentiel d’Abidjan. À l’issue des travaux, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité, notamment la saisine du Conseil des droits de l’homme de l’ONU par M. Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, suite à sa radiation de la liste électorale. Sur cette affaire, le ministre Amadou Coulibaly a tenu à rappeler la posture du chef de l’État. « Le président de la République a fait le choix de l’État de droit. Cela s’est matérialisé par la mise en place de toutes les institutions républicaines, qui sont aujourd’hui pleinement opérationnelles », a-t-il souligné. Concernant la question de la liste électorale, M. Coulibaly a précisé qu’il revient à la Commission électorale indépendante (CEI) de s’en saisir. « La CEI est l’institution compétente. D’ailleurs, son président s’est récemment exprimé sur le sujet lors d’une conférence de presse », a-t-il ajouté. S’agissant de la démarche de Tidjane Thiam auprès des instances internationales, le porte-parole du gouvernement s’est voulu clair : « Il est tout à fait normal qu’un citoyen saisisse les juridictions qu’il juge compétentes. Nous attendrons les conclusions. Ce n’est pas la première fois que des institutions internationales sont sollicitées. La Côte d’Ivoire, en tant qu’État souverain, respecte ses engagements internationaux tant qu’ils ne remettent pas en cause sa souveraineté ».

 

 

Sur le plan des décisions, le Conseil a adopté plusieurs décrets majeurs

Le premier porte création du Comité national de suivi et d’évaluation du Pacte National Énergie. Ce comité, rattaché au ministère de l’Économie, aura pour mission de superviser la mise en œuvre des projets et indicateurs liés à ce pacte, élaboré en réponse à l’initiative "Mission 300" de la Banque mondiale et de la BAD. Objectif affiché : atteindre un taux de desserte en électricité de 100 % d’ici 2030. Le second décret crée l’Agence Spatiale de Côte d’Ivoire (ASCI), un établissement public à caractère scientifique et technologique. L’ASCI sera chargée d’activités dans les domaines de l’observation de la Terre, la météorologie spatiale, l’astronomie, la navigation et les télécommunications par satellite. Une avancée majeure pour le pays dans sa volonté de se positionner comme un acteur de l’innovation scientifique sur le continent. Le troisième décret approuve la ratification d’un accord de prêt de 103,3 millions d’euros (environ 68 milliards de FCFA) conclu le 13 mars 2025 avec l’Association Internationale de Développement (AID). Ce financement est destiné à soutenir la phase 1 du projet d’interconnexion WAPP Ghana-Côte d’Ivoire, dans le cadre du développement du marché régional de l’électricité en Afrique de l’Ouest. Enfin, un quatrième décret ratifie un contrat de financement de 150 millions d’euros (soit environ 98 milliards de FCFA) signé le 11 novembre 2024 avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Ce financement servira à la mise en œuvre du Programme de restauration durable des forêts, qui prévoit notamment le reboisement de près de 140 000 hectares de forêts classées et rurales à travers le pays.

 

Rahoul Sainfort