Filière cajou: Une centaine de producteurs apprennent à détecter les maladies et ravageurs de l’anacardier à Kimbirila-Nord 

Filière cajou: Une centaine de producteurs apprennent à détecter les maladies et ravageurs de l’anacardier à Kimbirila-Nord 
Les producteurs de Kimbirila-Nord ont renforcé leurs capacités dans la lutte contre les bio-agresseurs de l’anacardier

Les insectes ravageurs et les maladies de l’anacardier n’ont plus de secret pour eux. Une centaine  de producteurs d’anacarde de Kimbirila-Nord, sous-préfecture située dans le département de Minignan (région du Folon), en savent désormais un bon bout sur le sujet. Et ce, grâce à la mission de formation et de sensibilisation des producteurs organisée par le Conseil du Coton et de l’Anacarde, en collaboration avec l’OIA (organisation interprofessionnelle agricole) anacarde, le FIRCA, l’ANADER et la DC-PNRA, dans les zones de production. Ainsi le 19 août dernier, les producteurs de Kimbirila-Nord ont reçu une formation sur la reconnaissance des dégâts causés par les bio-agresseurs sur la qualité des noix brutes de cajou et les méthodes alternatives de lutte contre les maladies et ravageurs de l’anacardier. “ L’arbre parle mais vous ne comprenez pas son langage. Il présente des signes quand il ne se porte pas bien ou lorsqu'il est attaqué par les insectes “, a imagé Dr N’depo Ossey Robert, entomologiste à l’Université Lorougnon Guédé de Daloa,  Avec méthode et pédagogie, il a présenté les différents insectes ravageurs de l’anacardier, leur mode opératoire et les techniques de lutte contre ces nuisibles. “ Chaque parcelle nettoyée éloigne la maladie du champ”, a-t-il instruit les producteurs de Kimbirila-Nord.  L’expert leur a conseillé d’éviter dentrer en contact avec les anacardiers malades ; de blesser les arbres et de traiter  les plantations attaquées avec des biopesticides. Soro Klotioloma, coordonnateur national des filières coton, anacarde, mangue et foresterie à l’ANADER, a également insisté sur l’entretien des champs. Il a ainsi recommandé de sarcler les mauvaises herbes 2 à 3 fois par an. Cheffe de la délégation,  Dr Ouattara Mariam, directrice de la Production au Conseil du Coton et de l’Anacarde,a exhorté les producteurs à s’approprier cette formation pour améliorer la qualité des noix de cajou en Côte d’Ivoire. Toute chose qui permettra d'avoir de bons prix. Le sous-préfet de Kimbirila-Nord, Tohouri Kobrissa Yannick Désiré, a remercié le Conseil du Coton et de l’anacarde pour cette initiative qui vise à former les producteurs sur les méthodes de lutte contre les bio-agresseurs. Cette mission de sensibilisation est prévue dans 12 localités productrices d’anacarde.

Yves Kalou