FPI : Le vice-président Dagbo Godé Pierre “allume” Affi N'guessan
Le Front populaire ivoirien du président Pascal Affi N'guessan est secoué par une guerre fratricide. D'un côté, le président du parti à la rose et de l’autre côté certains de ses vice-présidents. Ils ont décidé de se livrer une guerre sans merci. Fort de cette relation froide qu’il entretient avec son camarade président du FPI, le vice-président chargé des affaires juridiques et institutionnelles, Dagbo Godé Pierre est monté hier au créneau, à travers une conférence de presse, pour décrier “les dérives autocratiques” de son compagnon de lutte de longue date. Selon lui, le président de l’ex-parti au pouvoir s'est installé dans une logique aux antipodes de la bonne gouvernance, de la transparence et surtout l’honnêteté politique. “C'est depuis sa défaite aux élections régionales dans le Moronou que le président Affi N'guessan remet en cause le partenariat du FPI avec le RHDP. Il tance le partenariat en accusant le RHDP de trahison. Cependant, le problème c'est lui, ce n'est pas le RHDP. Car, le parti au pouvoir a demandé qu’on fasse le bilan du partenariat, il a refusé, proposant des assises nationales. Pourtant, c'est à deux qu’on a signé le partenariat. Aujourd'hui de façon unilatérale, il décide la rupture du partenariat. Nous ne pouvons accepter cela”, a déclaré le conférencier. Tout en s’opposant également au rapprochement de sa formation politique avec le PPA-CI de Laurent Gbagbo que, à l’en croire, le président Affi N'guessan accusait d’être de l’extrême droite qui n’a rien à voir avec le socialisme. “Comment s’allier avec des gens qui s’accommodent des régimes putschistes de l’AES? Nous ne voulons pas les juger. Mais nous nous interrogeons. Ce rapprochement est inacceptable”, a-t-il jugé. Avant de s’inquiéter de l’issue du congrès ordinaire au FPI des 8 et 9 novembre prochain au cours duquel il compte briguer la présidence du FPI. “ Je crains que le congrès soit biaisé avec les décisions unilatérales du président Affi N'guessan. D’abord, il a délocalisé à Yamoussoukro avant de fixer une caution de 5 millions pour être candidat à la présidence du parti et des conditions de participation au congrès qui n'ont rien à voir avec nos textes”, a-t-il affirmé. Selon lui, ce qui doit compter aujourd'hui pour les militants du FPI, c'est l’intérêt supérieur de la Côte d'Ivoire et rien d’autre. “ Il faut reconnaître que le Président Alassane Ouattara a mis le pays sur les rails. Car, il faut avoir un minimum d’honnêteté”, a-t-il souligné.
Lacina Ouattara