VTT-Projet "Where Innovation Rises" : Yasmine Diawara : 8 000 km à vélo, un défi continental pour inspirer toute une génération
Le 21 juin dernier, une aventure hors du commun a pris son envol, portant en elle l'écho d'un appel puissant à la jeunesse africaine. Yasmine Affoué Diawara, âme intrépide et fondatrice du projet WIRI ("levez-vous" en malinké), s'est lancée depuis Korhogo dans un périple cycliste monumental : 8 000 kilomètres reliant la Côte d'Ivoire au Cap, en Afrique du Sud.
Ce n'est pas un coup d'essai pour la jeune cycliste. Après avoir déjà sillonné la Côte d'Ivoire et rallié Abidjan à Dakar à vélo, Yasmine Diawara part cette fois-ci à l'assaut du continent africain, traversant l'Afrique de l'Ouest à l'Afrique australe. L'organisation WIRI, qu'elle a fondée, a orchestré ce départ historique, salué par un parterre d'autorités administratives, politiques et traditionnelles venues soutenir cette initiative inédite.
Coulibaly Salif, 7e adjoint au maire de Korhogo, a exprimé la fierté de la ville d'accueillir un tel événement. « Nous allons vous porter en prières, car le projet est énorme », a-t-il déclaré, soulignant l'ampleur du défi. Le représentant du Dr Allah Kouamé, président de la Fédération ivoirienne de cyclisme (FIC) a assuré que toutes les dispositions de sécurité et d'accueil ont été prises pour veiller sur Yasmine. Il a également confirmé l'implication forte des fédérations des pays traversés pour accompagner la jeune femme tout au long de son périple.
Avec une détermination inébranlable, Yasmine Diawara, mieux connue sous le surnom de DAY, a livré un message fort : « Rien ne peut nous arrêter. Quand on est champion d'Afrique et surtout quand on est Ivoirien, on doit pouvoir relever très honnêtement tous les défis qu'on se lance. » Et d’ajouter : « Je n'ai pas peur car je sais que le talent et la force sont en nous, et que nous avons le soutien de nos autorités et de nos parents. »
La cycliste a chaleureusement remercié ses proches, sa mère, ses amis et les diverses autorités du pays pour leur soutien indéfectible. Pour elle, ces longs parcours à vélo sont bien plus qu'un exploit sportif : c'est un moyen concret de motiver les jeunes et de leur inculquer les valeurs de citoyenneté.
Le projet WIRI, au-delà des kilomètres parcourus, est un vibrant appel à l'action : « Levons-nous pour réaliser nos rêves. » Le rêve de Yasmine est d'atteindre le mythique Cap de Bonne-Espérance, un lieu qui la fascine. À travers ce cheminement, elle souhaite démontrer aux jeunes, l'importance de se battre pour concrétiser leurs aspirations.
Dahié Digbeu, secrétaire général de préfecture, a qualifié cet événement d'« historique, novateur et plein de promesses », d'autant plus qu'il prend racine au pied du Mont Korhogo. Il a exprimé sa pleine confiance en la réussite de Yasmine, convaincu qu'elle atteindra le Cap de Bonne-Espérance en bonne santé, grâce au soutien de toutes les autorités de Korhogo, de Côte d'Ivoire et du continent.
Yasmine Diawara prévoit de boucler ce parcours de 8 000 km en six mois. Pour ce départ de Korhogo, elle est accompagnée de trois autres jeunes amateurs de vélo, dont deux Béninois qui la suivront jusqu'au Ghana. Elle espère également être rejointe en cours de route par sa fidèle compagne de défis, la jeune Allemande Julia Venn.
Mack Dakota Correspondant
