Contribution : Le charivari des Thiam 

Dans cette réflexion, Kalilou Coulibaly décrypte la récente sortie d’Aziz Thiam, frère aîné de Tidjane Thiam, président du PDCI, et dénonce la fixation quasi-obsessionnelle des Thiam sur la conquête du pouvoir en 2025.

Contribution : Le charivari des Thiam 

1-    L’attitude cacophonique de la fratrie 

Socrate nous a enseigné que la règle première à respecter par qui a la prétention de rechercher le vrai, est de commencer par définir les mots mobilisés pour exprimer des informations et, d’aller au fond des choses si l’on veut éviter de parler pour ne rien dire. 
Le cas précis de notre analyse  porte sur le fond du concept « le PDCI doit prendre le pouvoir» en 2025 provenant d’Aziz Thiam, nous y reviendrons. 

Mais avant, le PDCI, par ses dernières déclarations, en apparence ne serait en alliance avec aucun autre parti politique. Cette déclaration étant contraire à son engagement par signature au contenu d’un document qui matérialisait un accord entre opposants dans le but créer un fourneau de mine pour bousculer le processus et l’agenda électoral, le PDCI s’est rétracté après avoir cautionné l’acte en offrant son siège comme lieu de rencontre et, donné sa signature pour l’ensemble des revendications préalables à la tenue des élections en 2025. 

Contre toute attente, son  désapparentement d’un point de vue gnoséologique, n’est-elle pas purement idéologique? 

2-    Jouer sur l’inconscience des jeunes 

Comment comprendre que le PDCI seul, selon Aziz Thiam, frère aîné de Tidjane Thiam, peut-il prétendre « prendre le pouvoir » en 2025 quand il ne totalise que les populations de 22 communes et de 5 régions comme réalité sociologique. 

Ce concept composé de deux mots principaux qui retiennent notre attention c’est-à-dire, « prendre et pouvoir » se rencontrent et se confondent dans l’art du souhaitable dans lequel,  le mythe doit jouer sur l’inconscience du peuple à qui, il faut faire croire que la magie est possible en politique pour prendre le pouvoir. 

En d’autres termes, Aziz Thiam le donneur d’ordre non officiel du PDCI invoque le sophisme, ce recours à la mystification est destiné à tromper, il mise surtout sur la glorification des expériences ordinaires d’un directeur de banque privée fut-elle helvétique, comme l’idéal pour prétendre prendre ce qui leur revient c’est-à-dire, le pouvoir d’Etat.

3-    la perception géopolitique du PDCI

Le PDCI est dans une rupture en réalité, dans la perception géopolitique d’Aziz Thiam, c’est la géographie qui guide la politique comme en Angleterre, l’intronisation de Tidjane Thiam à la tête du vieux parti confirme l’obéissance  à des règles traditionnelles non codifiées qui couvrent avec leurs brumes, les valeurs démocratiques auxquelles des gens du parti septuagénaire avaient crues naïvement. 

Devenu l’aîné des héritiers par la force de la nature, Aziz Thiam montre aujourd’hui qu’il souffrait du regret de la perte de leur couronne par défaillance de feu Bedié. 
Cette phrase dans laquelle, il fait allusion à la prise du pouvoir d’Etat que je cite « le PDCI doit prendre le pouvoir en 2025 », est une opinion nous semble-t-il qui définit une ligne de fuite légitime du prétendant au pouvoir mais, qui se confond avec l’intelligence subjective de celui qui donne les ordres, ordonne l’opérationnalité, puis oriente au-delà des structures officielles du parti, animées par des hommes qu’il sous-estime. 

Ce comportement d’Aziz Thiam évoque  deux choses, une montre que Tidjane Thiam n’agit pas de lui-même, l’autre consigne que  l’histoire est importante pour comprendre la bêtise humaine et de ce fait, conseille au cadet de ne compter que sur l’espace géographique rapproché. 

Kalilou Coulibaly, Doctorant EDBA, Ingénieur.