Crise de leadership à l’église du Christianisme céleste : Ediémou Jacob dénonce la décision illégale de nomination du siège mondial

« Nous n’accepterons jamais que les règles établies par le prophète-fondateur Samuel Biléou Oshoffa soient foulées aux pieds ». C’est par ces propos que le révérend pasteur Ediémou Blin Jacob, président national de l’Eglise du christianisme céleste de Côte d’Ivoire, a dénoncé la récente décision de son éviction à la tête du diocèse de Côte d’Ivoire, prise par le siège mondial établi à Porto-Novo au Bénin. Il a exprimé son refus de s’y soumettre. C’était au cours d’un point de presse, le dimanche 30 mars 2025 à la paroisse-mère Saint-Raphaël à Port-Bouët. A cette occasion, il a lancé un ultimatum d’une semaine aux dirigeants du siège mondial pour revenir sur leur décision, au risque de ne plus reconnaître leur autorité et de délocaliser le pèlerinage de lavement des pieds du Bénin en Côte d’Ivoire. Entouré des hauts dignitaires du diocèse de Côte d’Ivoire et des fidèles qui lui ont témoigné leur fidélité, le chef du diocèse a remis en cause la légalité de cette décision qu’il a qualifié d’infâme, de trahison et d’humiliation de son pays à travers sa personne. Avant de s’opposer ouvertement à son application. Il faut rappeler qu’en décembre 2024, au terme des états généraux de l’église du christianisme céleste de Côte d’Ivoire, le vénérable suprême évangéliste Aka Kouamé Justin O’shoffa a été désigné comme le nouveau chef du diocèse de Côte d’Ivoire. En janvier 2025, cette désignation nationale a été entérinée par le siège international à Aketou au Nigeria, et validée plus tard par le siège suprême à Porto-Novo au Bénin. Dans sa déclaration, le révérend Ediémou Jacob a justifié son rejet de cette décision par le fait que, selon lui, nulle part dans la Constitution de l’église, il n’est prévu que la désignation du président d’un diocèse national est faite par des états généraux. Au contraire, a-t-il argumenté, « selon les textes fondateurs de notre église, c’est le plus gradé qui est le chef. Et je suis le plus gradé. Nulle part, il n’est mentionné qu’un haut gradé dans la hiérarchie peut être remplacé par un moins gradé ». Ces états généraux, à l’en croire, sont basés sur du mensonge et d’autres pays veulent imposer cette décision illégale à la Côte d’Ivoire. « Nous le refusons, car le diocèse de Côte d’Ivoire ne dépend ni du Bénin, ni du Nigeria, qui ont prononcé cette décision qui viole nos textes. Nous n’accepterons jamais que les règles édictées par le prophète-fondateur soient foulées aux pieds » a déclaré Ediémou Jacob. S’il a souligné que conformément aux règles établies par le prophète O’shoffa, le diocèse de Côte d’Ivoire reconnait que Porto-Novo est le siège suprême de l’église. « A compter de ce jour, nous ne sommes plus avec les dirigeants actuels à Porto-Novo. Ils ont froissé le testament d’O’shoffa, nous ne reconnaissons plus leur autorité », a prévenu Ediémou Jacob. Non sans donner un délai d’une semaine, à partir du 1er avril 2025, aux dirigeants à Porto-Novo pour le rétablir à sa place initiale. « Si ce n’est pas fait, cette année, je n’irai pas au pèlerinage de lavement des pieds au Bénin. Le 12 avril, nous le ferons ici en Côte d’Ivoire », a-t-il averti, tout en annonçant qu’il se rendra au siège à Porto-Novo pour occuper son poste de vice-président mondial et l’exercer pleinement.
OF (stg)