Entretien-Dagbo Godé (Candidat au 8ème congrès du FPI) : ‘’Le Président Alassane Ouattara a mis la Côte d’ivoire sur la voie du développement ‘’

Entretien-Dagbo Godé (Candidat au 8ème congrès du FPI) : ‘’Le Président Alassane Ouattara a mis la Côte d’ivoire sur la voie du développement ‘’

Le vice–président du Front populaire ivoirien (FPI), le professeur Dagbo Godé, salue dans cet entretien le bilan du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Il indique par ailleurs que les militants du FPI soutiennent le partenariat FPI–RHDP. L’ex-Dg du Cepici sous le pouvoir Laurent Gbagbo note également qu’il sortira vainqueur du prochain congrès de son parti qui se tiendra à Yamoussoukro.

 

Le Patriote : Professeur quelles sont les raisons de votre candidature à la présidence du Front populaire ivoirien ?

Dagbo Godé : Pour le renouveau du FPI tout simplement, pour la consolidation de la paix, pour la construction du développement et pour ce que j’ai appelé l’amitié politique. C’est-à-dire qu’on peut avoir une divergence de vue sur un problème, mais ne jamais perdre l’intérêt national.  Le Président Alassane Ouattara a mis la Côte d’ivoire sur la voie du développement. Je pense que ce bilan doit être renforcé par toutes les couches. Nous voulons participer à la politique de cohésion qui satisfait tous les Ivoiriens et participer à l’unité nationale. C’est le sens de ma candidature.

 

LP : Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes en mission pour le RHDP afin de déstabiliser le président Pascal Affi N’Guessan ?

DG : D’abord ma candidature n’a rien à voir avec le partenariat (RHDP-FPI). C’est une candidature qui date de 2021. J’en avais déjà parlé avec le président Pascal Affi N’Guessan et d’autres cadres du FPI dont Coulibaly Seydou et Gnekpa Barthelemy. Tout le monde savait que j’allais être candidat au prochain congrès. Le problème du partenariat est venu par la suite. Ce problème est vraiment symptomatique de l’incohérence du président Pascal Affi N’guessan depuis sa gestion du FPI. C’est quelqu’un qui ne sait jamais où il va ; qui change toujours de position. Ce n’est pas crédible pour un homme politique. Le FPI a déjà payé le prix fort avec le CNT parce que quand il parle de bilan, il aurait pu faire le bilan du CNT mais tout le monde sait que c’est au nom de la cohésion et de l’unité que l’Etat a levé le pied sur les griefs qu’on lui reprochait.

Au nom de la paix, il a bénéficié d’une remise de peine. Sa campagne a été financée à Bongouanou par le candidat du RHDP.  Finalement celui qui a bénéficié du partenariat au plan financier, c’est bien lui. A ceux qui disent que je suis acheté par le RHDP, je pense que les Ivoiriens me connaissent. J’ai été directeur de cabinet d’Affi N’guessan quand il était Premier ministre ; ensuite j’ai été directeur  général du CEPICI et chef de cabinet du ministre de la Fonction publique sous la gouvernance de Laurent Gbagbo. C’est ma génération qui est aux côtés du Président Ouattara. Non je pense que ce sont de mauvaises langues et j’ai envie de leur faire une boutade : « On ne mange que dans le meilleur restaurant ».

 

LP : Avez-vous le soutien des militants de base et des cadres du parti ?

DG : Les militants me soutiennent ; j’ai le soutien de la majorité des cadres du parti. Il y a beaucoup de cadres du FPI qui veulent le changement et je suis un peu le porte-flambeau de ce changement.  Je peux vous assurer qu’Affi ne gagnera pas au prochain congrès .Ce n’est pas possible qu’il gagne  parce qu’aujourd’hui il est désavoué par l’ensemble des militants. (…) Affi ne fait plus l’affaire du FPI et les militants le feront savoir au congrès s’il a effectivement lieu parce qu’il a été reporté trois fois et avec lui on ne sait jamais. Vous allez certainement lire des choses sur ma personne sur les réseaux sociaux parce que le président Affi a mis en action tous ses cyberactivistes ; mais je pense que quand on fait la politique, il faut avoir la carapace dure. Mais soyez rassuré, nous voulons engager le FPI dans la voie de la paix et de la non-violence ; dans la voie du développement économique et social ; dans la voie de la cohésion et de la défense des intérêts des Ivoiriens.

 

LP : Quelles sont les prochaines étapes après Gagnoa ?

DG : Après Gagnoa nous serons à Bouaké et à Dabou dans la région des Grands ponts. Nous allons visiter dix régions pour expliquer aux militants pourquoi nous sommes candidats. Et aux Ivoiriens les enjeux qui nous entourent. Les gens ignorent les enjeux qui nous entourent.  L’Afrique de l’ouest est une région instable et nous devons être prudents et éviter les dérapages sinon tout va exploser. Il faut que les Ivoiriens apprennent à reconnaitre la victoire électorale et la défaite électorale. Un grand pays comme le Nigeria, c’est 200 millions d’habitants. Mais au Nigeria, quand il y a élection, trois jours après on donne les résultats et le lendemain les gens vont au travail. Or nous sommes en permanence dans un contexte où on fait des critiques ; tout le monde dit que la CEI n’est pas indépendante. Mais quand Michel Gbagbo gagne à Yopougon avec cette CEI, on ne dit rien. Quand Assalé Tiemoko gagne à Tiassalé, on ne dit rien. Une fois que les gens perdent, la CEI n’est plus  indépendante. Or tous les partis y compris le PPA-CI sont représentés dans cette même CEI.

 

LP : Etes-vous satisfait du partenariat FPI–RHDP ?

DG : Avant le partenariat, le FPI n’était plus visible. On avait deux députés. Avec le partenariat, aujourd’hui on a 137 conseillers municipaux dont 15 adjoints au maire. On a trois vice-présidents de conseils régionaux. Le gain n’est pas seulement matériel. Avec le partenariat, on arrive à discuter avec nos amis du RHDP. Il ne faut pas voir le terme de partenariat en termes de gains pécuniaires. (…)  Nous sommes en partenariat avec le RHDP parce que le temps des idéologies est dépassé. Nous ne voyons pas de contradiction à être avec le RHDP.

 

A.G (Gagnoa )