Indénié-Djuablin : Les producteurs de café et caco expriment leur reconnaissance au Président Ouattara après la fixation des prix de la campagne 2024-2025

En Côte d'Ivoire, l'on connaît désormais les nouveaux prix du kilogramme de cacao (1800 FCFA) et de café (1500 FCFA). De l'avis quasi unanime des producteurs interrogés dans ce panel, ces prix sont fort intéressants pour eux. S'ils saluent donc ces prix qui sont une grande première en Côte d'Ivoire, ils émettent toutefois le vœu qu'ils soient rigoureusement respectés par les acheteurs. En attendant, ils expriment leur reconnaissance au Président de la République Alassane Ouattara. 

Indénié-Djuablin : Les producteurs de café et caco expriment leur reconnaissance au Président Ouattara après la fixation des prix de la campagne 2024-2025

·        Indénié-Djuablin

 

Maurice Sawadogo (PCA de coopérative) : « Nous remercions le Conseil et le gouvernement pour le volet social »

« Ces prix sont bons. C’est du jamais vu en Côte d’Ivoire. Nous remercions le Conseil du café-cacao et le gouvernement pour ces prix qui nous réjouissent. La Côte d’Ivoire a une politique de vente anticipée qui rassure et assure des prix garantis aux producteurs. Certains parlent sans rien connaître de la situation. C’est pourquoi ils font des comparaisons. Les prix au Ghana ne sont pas meilleurs à cause de leur monnaie. Pour le Cameroun, c’est leur politique commerciale qui autorise de tels prix. C’est un petit producteur qui peut rencontrer des problèmes en cas de mauvaise conjoncture, or chez nous, le producteur aura toujours un prix garanti. Il faut éviter de politiser ces prix alors que personne ne pourra faire mieux que ce qui se fait actuellement. Nous sommes heureux car et le cacao et le café sont payés à des prix historiquement élevés. Nous remercions le Conseil et le gouvernement pour le volet social pris en compte aux Journées nationales du café-Cacao en payant les cotisations des planteurs afin qu’ils bénéficient gratuitement des prestations liées à la Caisse maladie universelle CMU pour les planteurs disposant de la carte du planteur et leurs familles. »

 

Thibaut Yoro (Secrétaire général de la Centrale Syndicale Agricole de Côte d'Ivoire) :  « Cet argent changera le quotidien des planteurs »

« De mémoire de planteurs, nous n’avons jamais connu ces prix en Côte d’Ivoire. Nous disons merci au gouvernent, au Conseil du café-cacao et à tous les ministères techniques impliqués. Nous, en tant que syndicalistes, nous nous sommes battus et ces prix sont la preuve que nous sommes écoutés et que les décideurs nous écoutent. Nous demandons aux planteurs qui avaient délaissé les plantations de café de reprendre les vergers à l’abandon. Ces prix sont très incitatifs. Cet argent changera le quotidien des planteurs.

L’autre point de satisfaction, c’est que les détenteurs de la carte de planteur de café-cacao ainsi que leurs familles bénéficieront désormais de la Couverture Maladie Universelle (CMU) entièrement prise en charge par le Conseil Café-Cacao.  C’est l'une des principales doléances de la Centrale Syndicale Agricole qui a été prise en compte. Nous continuerons toujours de nous battre pour de meilleures conditions de vie et de travail des planteurs. Nous avions aussi posé la question du financement et du soutien des Activités des producteurs de café-cacao. En espérant une augmentation certaine de la marge de 80FCFA par le Conseil Café-Cacao, nous disons merci au Président Alassane Ouattara et à son gouvernement pour ce geste. »

 

 

Sermé Karim (Président de l’Association des présidents des conseils d’administration des coopératives de Café-Cacao) : « C’est bon à prendre mais… »

 

« Les prix sont bons puisqu’ils sont fixés avec le Ghana. Mais nous craignons les frontières Ouest, avec des fuites vers la Guinée et le Libéria et même le Togo où le prix est de 2600 f. Donc vous comprenez que par rapport à ces risques, 1800 f pour le cacao, ce n’est pas suffisant. Pour le moment, c’est bon à prendre. Mais il y a de réels risques, car pendant la petite campagne, les Togolais s’approvisionnaient au Ghana et sont même entrés en Côte d’Ivoire dès fin juin dernier.

Le prix pour le café est bon. Nous voulons bien reprendre la caféiculture et la développer. Mais le problème est que le café se limite à une seule récolte par an.  Par rapport au cacao et à l’hévéa, les producteurs ne sont trop intéressés. L’hévéa étant à 10 récoltes par an et le cacao à 8 et au minimum à 4 récoltes annuelles. Or quel que soit l’entretien du champ de café, c’est une seule récolte annuellement. Donc même si le prix est attractif, c’est difficile d’y revenir au détriment des autres cultures comme le cacao. Nous remercions le gouvernement pour la prise en compte des producteurs dans les prestations de la carte Cmu. C’est un très grand geste que nous saluons. Nous espérons que les prix à venir seront meilleurs. Nous savons que des efforts sont en cours pour atteindre cet objectif afin de concurrencer valablement nos voisins. »

 

Bénoît Yao (planteur de cacao à Tankessé) : « Tout le monde, y compris les planteurs, profite des politiques sociales du Président Ouattara »

 

 « Le Président Ouattara montre qu’il sait partager les bénéfices du développement. Par le passé, les autres fixaient des prix qui n’étaient pas respectés sur le terrain. Les produits n’étaient même pas payés au port. Avec seulement 10 kilogrammes de produits, le producteur a un peu d’argent pour ses dépenses urgentes. Ces prix encouragent les nouveaux planteurs et les anciens à faire la qualité. Nous sommes très contents pour l’accès aux prestations de la carte Cmu pour les planteurs. Les planteurs se plaignaient de ce que seuls les fonctionnaires étaient concernés par les effets de l’embellie que connaît le pays. Aujourd’hui, nous sommes heureux que tout le monde profite de la santé économique du pays et des politiques sociales du Président Ouattara. »

 

Propos recueillis par Armand Déa, Correspondant