Man : Le CNLC appelle les populations à s'approprier la lutte contre la contrefaçon

Man : Le CNLC appelle les populations à s'approprier la lutte contre la contrefaçon
Les officiels après la séance de formation et de sensibilisation

Dans le cadre d’une vaste campagne nationale, le Comité National de Lutte contre la Contrefaçon (CNLC) a organisé une session de sensibilisation et de formation à la Préfecture de Man le 9 mai dernier. Destinée aux forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux leaders d’opinion, cette session de formation a mis en lumière les défis liés à la lutte contre la contrefaçon en Côte d’Ivoire et les stratégies à adopter pour y faire face. 

Le choix de Man, chef-lieu de la région du Tonkpi, pour cette étape de la tournée n’est pas anodin. En raison de sa situation géographique et de son dynamisme économique, cette ville constitue un carrefour commercial où transitent de nombreuses marchandises. Cela en fait un point sensible pour l’introduction et la circulation de produits contrefaits. Mme Geneviève Diakité, coordinatrice nationale du CNLC, a ouvert la session en insistant sur l’urgence d’agir face à la montée de la contrefaçon. « Ce fléau n’impacte pas uniquement les propriétaires intellectuels. Il menace aussi la santé publique et freine le développement économique. La lutte contre la contrefaçon est une priorité nationale », a-t-elle déclaré.

Serge Lakpo, expert en droit de la propriété intellectuelle et membre de la cellule de prévention et d’investigation du CNLC, a pris le relais pour expliquer les mécanismes opérationnels du comité. « Notre cellule travaille en collaboration avec les forces de l’ordre, la douane et les autorités locales pour identifier et réprimer les infractions. Cette synergie est essentielle pour atteindre nos objectifs », a-t-il souligné. Lors de cette rencontre, les participants ont été formés sur l’utilisation des outils juridiques disponibles, notamment l’accord de Bangui et ses annexes. Un focus particulier a été fait sur l’annexe 3, qui encadre les marques de commerce.

Les sanctions pénales ont également été mises en exergue. Elles incluent des peines allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement, des amendes pouvant atteindre 10 millions de francs CFA, et la destruction des marchandises contrefaites.

Mme Diakité a également lancé un appel à la mobilisation générale. « La réussite de cette lutte dépend de l’engagement de tous les acteurs, qu’ils soient forces de sécurité, leaders communautaires ou commerçants. Il faut que chacun prenne conscience de son rôle dans ce combat », a-t-elle ajouté. Cette tournée nationale du CNLC s’appuie sur trois axes majeurs : la formation des agents des administrations impliquées pour identifier les produits contrefaits, la sensibilisation des commerçants sur les risques de la contrefaçon, et la répression des infractions grâce à une collaboration renforcée avec les forces de sécurité.

 

Junior Oulai (correspondant)