Bouaké : Jean-Claude Kouassi invite les populations à s'engager dans toutes les actions de sécurisation foncière
Le ministre-gouverneur du district autonome de la Vallée du Bandama, Jean-Claude Kouassi, veut réduire de façon considérable les nombreux conflits fonciers, particulièrement ceux qui sont nés des cessions anarchiques des terres rurales. A son initiative, s'est tenue le jeudi 5 septembre 2024, la 7e édition 2024 des " Jeudis du district autonome de la Vallée du Bandama", à l'université internationale privée ICK. C'était autour du thème " Gestion du foncier rural dans le district autonome de la Vallée du Bandama", en présence des autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses des régions de Gbêkê et du Hambol.
A l'en croire, le choix de ce thème n'est pas un fait du hasard. "La gestion efficace du foncier rural est d'une importance capitale pour assurer la stabilité, la prospérité et la paix dans notre pays, la Côte d'Ivoire. Nous avons sollicité un homme de grande qualité, le ministre Bamba Cheick Daniel, DG de l'AFOR ici représenté par son Directeur des Opérations, Koffi Mathias, pour nous situer et nous éclairer sur les missions de l'AFOR, sur les résultats obtenus à ce jour par l'AFOR, les activités qu'elle mène dans le DAVB et sur les difficultés qu'elle y rencontre", a-t-il indiqué avant d'exhorter les populations à s'engager dans toutes les actions de sécurisation foncière.
Au nom du directeur général de l'Agence foncière rurale (AFOR), Koffi Mathias a présenté les activités menées en Côte d'Ivoire pour sécuriser le foncier rural, les résultats obtenus en termes de sécurisation du foncier rural au 30 juin 2024, les différents processus de sécurisation du foncier rural à travers la délivrance du certificat foncier, la délimitation des territoires de villages et la signature des contrats agraires entre propriétaires de droits fonciers coutumiers et exploitants agricoles ne détenant pas de droits fonciers coutumiers.
Par ailleurs, l'émissaire de Bamba Cheick Daniel a fait savoir que les besoins de sécuriser le foncier rural se posent avec beaucoup d'acuité dans la vallée du Bandama." Il est important que les terres rurales soient sécurisées pour éviter d'éventuels conflits. D'une façon générale, le foncier rural dans le district autonome de la vallée du Bandama est de plus en plus attaqué par plusieurs opérateurs fonciers pour des projets de lotissement. C'est le problème le plus récurrent qui amène les populations à ne plus s'accorder sur les limites et à ne plus reconnaître les droits détenus par des personnes", a regretté Koffi Mathias avant d'annoncer un nouveau programme dans la vallée du Bandama." Un nouveau projet arrive. C'est le financement budgétaire du programme foncier. Il est financé par l'AFD à travers le C2D3. Il va intervenir dans les départements de Katiola, de Béoumi et de Botro avec l'espoir que plusieurs milliers de certificats fonciers seront délivrés au profit des populations, pour sécuriser les terres, pour reconnaître les droits fonciers coutumiers puis inviter les exploitants à signer des contrats agraires entre eux et les détenteurs des droits coutumiers", a-t-il dit non sans insister pour une forte implication de l'administration et des cadres à l'effet de venir à bout des problèmes fonciers ruraux.
Coulibaly Souleymane, correspondant