Protection des langues locales : La pérennisation du Soninké au cœur des débats à Abidjan

 Faire face à la menace des langues locales. Tel est la visée de la 8e édition du festival international Soninké à Abidjan qu’abritera la capitale économique ivoirienne, Abidjan, en février 2025. L’information a été donnée, le vendredi 2 août 2024 en conférence de presse, par Yacouba Cissé, secrétaire général de l’Association des Soninkés et assimilés du monde (ASSONAM), cheville ouvrière des assises. Lors de la rencontre avec les journalistes, à la salle Félix Houphouët-Boigny du district d’Abidjan au Plateau, il a expliqué que cette activité se tient tous les deux ans dans une capitale choisie par les siens. Relativement au choix de la Côte d’Ivoire, le conférencier a fait observer que ce pays reste une plaque tournante qui abrite quelque 800 000 Soninkés qui exercent dans divers secteurs d’activités. Il s’est réjoui du fait que le Soninké ait été la seconde langue inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO après le Swahili. Et le secrétaire général de l’ASSONAM d’exhorter les autres peuples à se battre pour que leurs langues soient inscrites au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Il a souligné que la culture sera au cœur du rendez-vous d’Abidjan pour lequel des dispositions particulières seront prises pour sa réussite. Au-delà de la culture, des ateliers de réflexions sont envisagés lors de cette tribune qui réunira les Soninkés qui viendront de tous les continents.   
L’un des temps forts de cette rencontre sera le débat lié à la préservation du Soninké, a ajouté le conférencier qui a déploré, au passage, que deux langues disparaissent tous les 100 ans. « Nos langues sont menacées », a-t-il relevé.  
Yacouba Cissé a par ailleurs annoncé pour, le 25 septembre 2024, l’organisation simultanée à Abidjan et à Paris (France), de la 1ère journée internationale de la langue Soninké. 

AC