Salon du capital humain 2025 : Les organisateurs plaident pour la disponibilité des données sur la santé mentale

Salon du capital humain 2025 : Les organisateurs plaident pour la disponibilité des données sur la santé mentale
Organisateurs, experts et autorités ont salué la tenue d’un tel salon qui adresse une question d’une importance capitale

« Santé et sécurité psychologiques au travail… osons en parler ». C’est le thème de la deuxième édition du Salon du capital humain (SACH) qui s’est tenu du 13 au 14 mars 2025 à la Patinoire du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire à Cocody-Abidjan en Côte d’Ivoire.

A la clôture de cette assise qui a connu un franc-succès, selon les organisateurs, participants et observateurs, vendredi dernier, Bollou Bi Djehiffe, directeur de cabinet de Hua Koffi, président de la Cour de cassation, a dit toute la satisfaction du magistrat hors hiérarchie de cette haute juridiction.  « Nous avons mis en lumière, par ce salon, un enjeu crucial : la santé mentale n’est pas une question secondaire, mais un pilier fondamental  du bien-être individuel  et de la  performance collective ». Aussi a-t-il recommandé au nom du parrain : « Je vous invite à porter avec tous les acteurs du monde professionnel, les enseignements de ces journées et à en faire des leviers d’action dans vos entreprises et communautés ».

La promotrice du Sach, Mme Yvette Akissi Yobouët,  s’est félicitée de l’engouement autour du salon, en deux éditions seulement. Elle a surtout fait sienne les recommandations des dix-huit (18) communications et panels qui en appellent, invariablement, à la prise en charge de la santé mentale au travail en Côte d’Ivoire.

« Cette année, nous avons fait un focus sur le harcèlement moral au travail, mais, surtout sur la problématique des données en matière de santé mentale », a rapporté Mme Yvette Yobouët, tout en évoquant les enjeux fondamentaux. « Pour nous, il est essentiel de retenir deux choses : la première, la Côte d’Ivoire n’a pas de texte de loi sur la santé mentale. Cela veut dire que la maladie mentale en Côte d’Ivoire n’est pas reconnue. La deuxième chose et que les assurances ne prennent pas en compte cette pathologie (…) »

Par-dessus cela, la promotrice du Sach et l’ensemble des experts et spécialistes de la santé mentale au travail plaident pour une réaction et une action des autorités en légiférant sur la question.

Bien avant la promotrice du salon, Boffouo Pierre Kouamé,  commissaire général de l’événement, s’est félicité de la richesse des panels, exposés  et conférences qui, pour lui, ouvrent des pistes de solutions sur une question dont les actions de  solutions sont encore « embryonnaire et donc ont besoin de votre l’appui de tous. Car, de même que nous apprenons à prendre soin de notre corps, de même nous devons en faire autant pour notre santé mentale ».

La deuxième édition du Salon du capital humain s’est tenue les 13 et 14 mars 2025 et vise à promouvoir une culture organisationnelle axée sur la santé mentale et le bien-être au travail. Il a réuni des dirigeants d’entreprises, des professionnels des ressources humaines, des experts en santé mentale, des assureurs, des Ong et des coaches du bien-être.

Ce sont, au total, dix-huit (18) panels, conférences et exposés de haut niveau qui ont meublé les deux journées. Le président de la Cour de cassation, Yua Koffi, était le parrain de cette édition.

Le SACH est promu par la régie Yssika, présidée par Mme Yvette Yobouët en partenariat avec le Rejaip-ci (Réseau des journalistes pour l’accès à l’information) présidé par Jean-Antoine Doudou.

 

Raoul Sainfort