Bilan de l'année académique 2023-2024 : L'Université polytechnique de Man entre réussite et défis infrastructurels
Pour la septième année consécutive, l'Université polytechnique de Man (UPM) a achevé son année académique avec succès. Depuis son inauguration en 2016, l'UPM s'est constamment illustrée par son engagement envers l'excellence, incarné par son slogan, « Aujourd’hui déjà demain ». Toutefois, malgré ses réussites, l'université pourrait bientôt faire face à des défis si ses infrastructures ne suivent pas sa croissance rapide. Lors de la conférence de presse du 20 juin 2024, le président de l'UPM, le professeur Coulibaly Lacina, a souligné la nécessité urgente de lancer la deuxième phase de construction pour accueillir davantage d'étudiants, notamment étrangers.
La construction de la deuxième phase, le véritable défi
Le professeur Coulibaly Lacina a insisté sur l'importance de la construction de la phase 2 de l'université, affirmant que celle-ci permettrait de fournir des installations adéquates pour les enseignants et le personnel, renforçant ainsi le cadre de travail et l'administration. Actuellement, l'UPM comprend cinq grandes écoles, cinq UFR, et un institut de développement du district des Montagnes. Cependant, les infrastructures restent insuffisantes pour abriter tous ces établissements, nécessitant des solutions innovantes pour fonctionner efficacement.
Un bilan plus qu'élogieux
Malgré ces contraintes, l'UPM continue de respecter son calendrier académique et d'afficher des résultats remarquables. Les taux de réussite varient selon les cycles et les filières, allant de 21,28% à 100% pour les licences et de 80% à 100% pour les masters. Les classes préparatoires des grandes écoles et les classes d'ingénieurs montrent également des taux de réussite élevés, allant jusqu'à 100% en fin de cursus. Sur la base des résultats de la première session, le taux de réussite provisoire varie entre 21,28 et 100% dans le cycle universitaire et de 32,35 à 100% dans le cycle grandes écoles. Ces performances devraient encore s'améliorer après le traitement et la consolidation des résultats de la deuxième session, notamment pour les premières années.
Sur le plan de la recherche, l'UPM a réalisé 26 publications scientifiques et déposé un brevet d'invention. De plus, cinq candidatures ont été présentées pour les concours du CAMES cette année, soulignant l'engagement de l'université dans le développement scientifique.
Le Professeur Coulibaly Lacina a aussi fait le point sur la vie universitaire qui a été marquée cette année par plusieurs activités, dont des conférences de haut niveau, une caravane de l’entrepreneur, l’organisation de la 7ème édition des journées de l’excellence et des séminaires de renforcement des capacités des enseignants-chercheurs et des étudiants pour une meilleure insertion professionnelle.
Comme perspectives, l'UPM prévoit d'ouvrir un master en transformation des produits agricoles et valorisation des bio-déchets, ainsi que de recruter des étudiants internationaux dans ses classes préparatoires et écoles d'ingénieurs. L’ouverture à l’international du recrutement d’étudiants dans les classes préparatoires et les écoles d’ingénieurs de l’UPM, qui a été autorisée et encouragée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, constitue un autre jalon significatif dans l’évolution de l’institution. « Si tous ces résultats sont obtenus, c’est grâce à l’engagement du personnel enseignant, du personnel administratif et technique, à la sagesse des étudiants, au climat de paix qui règne au sein de l’institution, mais aussi et surtout grâce au président de la République et à son gouvernement qui ont accepté d’investir dans le secteur universitaire pour que cela soit », a-t-il déclaré.
L'UPM a accueilli cette année 1387 étudiants sur 1623 attendus, dont 309 filles (22,28%) et 1078 garçons (77,72%). Ils sont encadrés par 88 enseignants chercheurs et chercheurs permanents, dont 15 femmes et 73 hommes permanents. À côté d'eux, il y a 109 enseignants vacataires. Ce succès constant reflète la capacité de l'université à maintenir des standards élevés d'éducation malgré les défis infrastructurels, tout en continuant à se projeter vers une expansion future.
Junior Oulai (Correspondant)