Exportations d’anacarde : Le droit unique de sortie ne concerne que la noix brute

Le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2024-993 du 20 novembre 2024 relative au droit unique de sortie sur les exportations d’anacarde a été adopté, le lundi 3 mars 2025, à la majorité des députés membres de la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF) de l’Assemblée nationale. Cette loi vient ainsi régler les problèmes du droit unique de sortie (DUS) sur les exportations d’anacarde qui, désormais, s’applique uniquement à la valeur des noix brutes de cajou et non sur l’amande. Fixé à 10%, ce taux a été ramené à 7% en vue d’accroitre la part contributive de la filière anacarde aux recettes fiscales.

Face aux députés, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly a indiqué que, bien que cette baisse ait entrainé un manque à gagner de près de 12 milliards de FCFA à l’Etat, cette mesure fiscale et douanière qui participe à la mobilisation des ressources nécessaires au financement du budget a été prise pour encourager la production et accroitre le taux de transformation locale. « Aujourd’hui, le taux de transformation locale est assez élevée. La Côte d’Ivoire figure parmi les trois premiers transformateurs au plan international. De 6% à peu près en 2016, nous sommes passés à 21% en 2022 et en 2024 on est à 36%. C'est énorme quand on regarde l'évolution. L'ambition, c'est de faire en sorte que d'ici à 2029-2030 on soit autour de 43-44% de taux de transformation », a salué Adama Coulibaly.

Outre cette mesure, le ministre a souligné que d’autres mesures spécifiques en lien avec les exonérations de TVA sur les machines et les pièces de rechange importées ont été prises. De même que des mesures incitatives comme les crédits d’impôt faibles pour permettre aux opérateurs de transformer facilement les productions locales. Notons que le DUS sur les exportations d’anacarde a rapporté environ 20 à 25 milliards sur la période 2018-2024.

Sogona Sidibé