Lutte contre la pauvreté : Le taux de pauvreté est passé  de 39, 4% en 2018 à 37,5% en 2021

Lutte contre la pauvreté : Le taux de pauvreté est passé  de 39, 4% en 2018 à 37,5% en 2021
Selon Dr Souleymane Fadiga, les efforts du gouvernement pour réduire la pauvreté en Côte d’Ivoire continuent de porter leurs fruits

Des chiffres qui vont confondre davantage une opposition ivoirienne en manque de publicité. Elle qui de jour comme de nuit peint en noire la situation du pays, devrait comprendre que le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire continue de connaitre une baisse. De 39,4% en 2018, ce taux est passé  à 37,5% en 2021, soit une baisse de 1,9%. C’est Dr Souleymane Fadiga, directeur général de la Lutte contre la Pauvreté, qui a donné l’information le 14 janvier 2025, au cours de la tribune d'échanges et d'information du Centre d'Information et de Communication gouvernementale (CICG) dénommée "Tout savoir sur" (TSS).

Dr Souleymane Fadiga a noté que la Côte d'Ivoire a enregistré des progrès significatifs en matière de réduction de la pauvreté depuis 2011. En 2021, 20 régions sur les 33 ont connu une baisse de leur taux de pauvreté dont les plus significatives sont les régions du Hambol, du Cavally, du Tonkpi et du Kabadougou qui ont vu leur niveau baisser en moyenne de plus de 10% comparativement à 2018.

Selon lui, 11 secteurs pro-pauvres sont engagés dans la lutte contre la pauvreté. Il a également fait la lumière sur les structures qui s'occupent de l'extrême pauvreté, notamment les filets sociaux qui enregistrent 447 000 ménages bénéficiaires en 2024, ainsi que projet Autonomisation des femmes et du dividende démographique au Sahel (SWEDD). Dans cette dynamique le projet Filets sociaux productifs s’est montré comme un instrument efficace de lutte contre la pauvreté sur toute l'étendue du territoire national depuis sa mise en œuvre en 2019. Sur les 227.000 bénéficiaires, 35.000 sortis du seuil de pauvreté ne font plus partie du projet Filets sociaux productifs depuis fin octobre 2021.

Ce programme est une initiative du gouvernement ivoirien qui a bénéficié en 2015 d’un appui technique et financier initial de la Banque mondiale. Il intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de protection sociale (SNPS) adoptée en mai 2014 (axe 1 : Amélioration du niveau de vie des plus pauvres). Il consiste en l’octroi, sur trois (03) ans,  d’allocations trimestrielles non remboursables d’un montant de 36 000 F CFA (soit 144 000 F CFA par an). Le mécanisme de paiement utilisé est le paiement électronique au moyen des téléphones portables offerts aux ménages vulnérables concernés. 

Entrée en vigueur en août 2015 pour la période 2015-2020, la phase I du programme visait l’amélioration des conditions de vie des ménages ciblés parmi les plus pauvres du milieu rural, tant du point de vue de la consommation, que de l’accès aux services sociaux de base. Il s’agit de zones abritant en effet, les régions de forte prépondérance de l’extrême pauvreté, selon les données de l’Enquête sur le Niveau de Vie des Ménages (ENV 2015).

Pour cette première phase, le budget du programme estimé à 29,5 milliards de F CFA dont 76% est dédié aux allocations trimestrielles de 36 000 F CFA, payables jusqu’en octobre 2020 pour la première cohorte 35 000 ménages, via la téléphonie mobile.

En janvier 2019, le nombre de bénéficiaires du programme a atteint les 50 000 ménages avec la prise en compte d’une deuxième cohorte de 15 000 ménages dans le cadre d’une phase d’extension initiée avec les économies réalisées. Ces 50 000 bénéficiaires étaient repartis entre  882 villages de seize (16) régions. Il s’agit notamment des régions du Tonkpi, du Gbêkê, du Kabadougou, du Worodougou, du Béré, du Hambol, du Bounkani, du Poro, du Tchologo, de la Bagoué, du Folon, du Bafing, du Haut Sassandra, de la Marahoué, du Iffou et du Bélier.

Dr Souleymane Fadiga a fait savoir que sa structure développe des stratégies pour répondre aux attentes du PND 2021-2025 pour une inclusion sociale et une solidarité nationale, ajoutant que le développement de l'Économie sociale et solidaire, l'insertion des jeunes, le renforcement des dispositifs d'inclusion sociale sont, entre autres clés de la lutte contre la pauvreté absolue ou l'extrême pauvreté.  En 2015, ce taux était de  46,3%.

Notons que la pauvreté est le manque de ressources pour mener une vie décente. Être pauvre, c'est aussi avoir faim, ne pas avoir accès à l'éducation, à l'eau potable, à l'électricité, à la santé, aux loisirs... Est considéré comme extrême pauvre ou pauvre absolu, tout individu vivant en Côte d‘Ivoire dont le revenu n'excède pas 750 FCFA par jour.

Thiery Latt (avec CICG)