Filière anacarde-Distribution de la sacherie brousse : Le Conseil prépare un dispositif plus efficace, équitable et durable
Anticiper. Renforcer. Pérenniser. C’est autour de ces trois piliers que s’est tenu l’atelier bilan sur la distribution de la sacherie brousse, les 24 et 25 juillet 2025, au Centre d’Innovation et de Technologie de l’Anacarde (CITA) à Yamoussoukro. Sous l’impulsion du Conseil du Coton, de l’Anacarde et du Karité, l’événement a rassemblé une centaine d’acteurs de la filière pour évaluer, analyser et redéfinir les contours du dispositif logistique au cœur de la campagne anacarde 2025.
La sacherie brousse, élément stratégique de la traçabilité et de la valorisation des noix brutes de cajou, était au centre des discussions. Pour Franck Anderson Kouassi, conseiller spécial du directeur général, cette opération nationale mérite une évaluation rigoureuse : « C’est notre responsabilité de consolider le dispositif de traçabilité, un levier essentiel pour la commercialisation des noix brutes de cajou. »
Les échanges, nourris par les témoignages des délégations régionales et des techniciens de terrain, ont permis de dresser un état des lieux lucide. De l’avis d’Ano Missa, directeur technique de l’ANADER, l’implication des partenaires comme l’ANADER et l’OIA Anacarde a favorisé une meilleure couverture logistique. « Aujourd’hui, la quasi-totalité des producteurs encadrés reçoivent leurs sacs », a-t-il souligné.
La seconde journée de travaux a porté sur l’analyse du mode opératoire et du système de suivi numérique (Kobotoolbox). Au nombre des recommandations, on note le renforcement de la coordination logistique, la formation aux outils numériques, la fiabilisation des données et l’amélioration de la traçabilité.
Le Conseil esquisse déjà les grandes orientations pour la campagne 2026. Parmi elles : l’anticipation renforcée des livraisons, les missions préparatoires élargies et la montée en compétence des équipes de terrain. L’objectif est de bâtir un dispositif de distribution plus performant, plus équitable et plus durable, au service d’une filière anacarde qui ambitionne une reconnaissance accrue sur le plan international.
Yves Kalou
