Violences basées sur le genre : Quand le gouvernement mise sur l’autonomisation financière des femmes
Le mois de décembre est consacré à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), avec les 16 jours d’activisme. Les VBG sont de six ordres : le viol, l’agression physique, l’agression sexuelle dont les mutilations génitales féminines (MGF), le mariage forcé, le déni de ressources et la maltraitance psychologique et émotionnelle (cyber harcèlement).
Toutes ces violences sont adressées par le gouvernement qui compte faire du slogan « zéro VBG une réalité ». Dans cette optique, l’une des stratégies du gouvernement est « d’armer financièrement les femmes » pour les mettre à l’abri de la vulnérabilité car il a été constaté que le déni de ressources financières exposait les femmes à plusieurs autres types de violences. Notamment le mariage forcé, la maltraitance psychologique et émotionnelle, les agressions sexuelles.
Sur ce volet donc, plusieurs initiatives et programmes sont mis en œuvre pour améliorer la situation financière des femmes. Dans cette dynamique le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a lancé le 19 septembre 2025 le programme de Développement des initiatives et des capacités économiques féminines en vue de leur autonomisation (DICEFA).
Le DICEFA est mis en œuvre sur la période 2025-2030. Avec un montant de 28,5 milliards de FCFA, le programme repose sur quatre grandes composantes que sont : la construction et l’équipement de 20 centres modernes de transformation, l’apport technologique à la chaîne de valeur vivrière, l’accélération des entreprises agricoles féminines, et un fonds de roulement et de financement des entreprises. La phase pilote concerne 10 régions de la Côte d’Ivoire. Mais, à terme ce programme ambitionne créer 200 entreprises féminines et de soutenir 10 500 coopératives dans les zones rurales et périurbaines. Ce, en intégrant notamment les solutions digitales et technologiques pour améliorer la production, la transformation et la commercialisation.
Toujours dans le cadre de l’autonomisation financière des femmes, au sein du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, existe également le Projet de Gestion Novatrice du Fonds National Femme et Développement (PGNFND). Ce fonds appuie les femmes pour la réalisation d'activités génératrices de revenus. Ainsi, de 2020 à 2024, 4 148 femmes ont bénéficié de ce projet pour un montant global de 946 millions. Avec un taux de recouvrement s’élevant à 95,7%.
Parmi les projets innovants du ministère, on peut aussi citer le programme Usine des femmes de Côte d’Ivoire (USIFEM) démarré en 2020. Ce programme consiste en la création d’usines dans les zones où les femmes sont réunies en coopérative pour transformer leurs produits pour une meilleure commercialisation et surtout la réduction de la perte post récolte. Son coût initial est de 4,9 milliards de FCFA.
A côté de tous ces projets structurants, il y a le programme filets sociaux productifs géré par le ministère de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté. Dans les 31 régions du pays, le programme dont de nombreuses bénéficiaires sont des femmes a permis de sortir des milliers de familles de la pauvreté.
Selon le bilan gouvernemental 2011-2025, 457 000 ménages ont bénéficié de transferts monétaires pour un montant total de 140, 179 milliards de FCFA de 2017 à 2024.
En matière d’autonomisation des femmes, il y a aussi le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), mis en place par la Première Dame Dominique Ouattara qui est à ce jour l’un des plus grands fonds consacrés à l’autonomisation financière des femmes. Ce fonds qui a été créé en 2012 a permis, à fin 2024, d’autonomiser plus de 420 000 femmes et impacter plus de 2 000 000 de personnes. Un succès inédit.
On le voit, tous ces efforts du gouvernement participent à bâtir une Côte d'Ivoire plus équitable, plus solidaire et plus prospère.
DM
