Interview-Mamadou Soro (Président d’Agir Ensemble) : « Ouattara est indiscutablement notre choix en 2025 »
Ancien maire de la commune de M’Bengué, Soro Mamadou préside aujourd’hui le mouvement « Agir Ensemble » qui milite pour le RHDP et son Président Alassane Ouattara. Dans cet entretien, il situe les enjeux de cette structure qui entend œuvrer pour la victoire du RHDP à l’élection présidentielle de 2025, en mettant en évidence le bilan du Président Alassane Ouattara. Aussi évoque-t-il son engagement pour le bien-être des populations de M’Bengué et la cohésion sociale dans cette localité.
Le Patriote : L’opération de révision de la liste électorale vient de s’achever. Comment s’est-elle déroulée à M’Bengué ?
Mamadou Soro : Elle s’est bien déroulée, comme partout ailleurs en Côte d’Ivoire. En ce qui concerne M’Bengué, nous avons pris le soin d’aider nos frères et sœurs ainsi que nos parents qui n’ont pas les moyens d’établir leurs documents administratifs. Notamment, les actes de naissance, les cartes nationales d’identité. Pour nous, ce n’est pas un fait nouveau. Car, à chaque révision de la liste électorale, nous le faisons afin que nos populations puissent participer au vote. Par ailleurs, nous avons mené une campagne de sensibilisation afin de les exhorter à se faire enrôler massivement sur la liste électorale. Nous allons surtout lancer un appel aux primo-votants pour qu’ils se mobilisent pour cette opération. Nous avons également fait comprendre aux populations qu’au-delà du processus électoral, c’est important pour un citoyen d’avoir sa carte nationale d’identité qui est un document essentiel dans la vie.
L.P : Des partis politiques, notamment de l’opposition, imputent le peu d’affluence à cette opération à la CEI qui, selon eux, n’a pas facilité l’opération. Qu’en pensez-vous ? MS : C’est un mauvais procès qui est fait à la CEI. Elle a mis en place le dispositif avec plus de seize mille points pour enrôler le maximum de personnes. Il appartenait aux partis politiques de mobiliser leurs militants afin qu’ils aillent se faire enrôler. Si la population ne trouvait pas d’agents recenseurs sur des sites d’enrôlement, on pourrait alors dire que la CEI était défaillante. Mais, ce n’était pas le cas. S’il y a échec, les partis politiques pourraient aussi être tenus pour responsables car depuis le départ, il y a eu un procès d’intention contre la CEI qui a été accusée par l’opposition de ne pas être équitable. Et ce, sans preuves. En le faisant, les partis politiques issus de l’opposition conditionnent sans conteste leurs militants à ne pas s’inscrire sur la liste électorale.
LP : L’enjeu, c’est la présidentielle d’octobre 2025 que le RHDP veut gagner dès le 1er tour. Comment les populations de M’Bengué appréhendent-elles ce challenge ?
MS : A M’Bengué, nous sommes à 100% acquis à la cause du RHDP. Le challenge pour nous, c’est le taux de participation. Nous mobilisons le maximum possible de nos parents afin qu’ils se rendent aux urnes massivement pour voter le candidat de notre choix Alassane Ouattara en octobre 2025.
LP : Pourquoi ?
MS : Parce qu’il a fait ses preuves sur le terrain. En quelques années, il a transformé totalement le pays. Quand on sait l’état dans lequel il a pris le pays, lors de son accession au pouvoir en 2011, on mesure pleinement l’immensité de son bilan. Grâce à lui, la Côte d’Ivoire qui était totalement à terre est redevenue un pays prospère, avec des infrastructures importantes dans tous les domaines et surtout un niveau de développement appréciable envié dans toute la sous-région voire en Afrique. Au niveau de l’éducation, le nombre des universités publiques est passé de 4 à 9 aujourd’hui. Que dire des innombrables établissements primaires et secondaires qui ont été construits à travers le pays. Dans le secteur de la santé, de nombreux centres de santé ont été construits. Je ne parle même pas des infrastructures routières qui libèrent aujourd’hui l’activité économique. La société ivoirienne a évolué et nous sommes cités parmi les économies les plus prospères de la sous-région. Le pays s’est beaucoup développé, avec en plus des infrastructures, des mesures sociales fortes comme la couverture maladie universelle. Au regard de son bilan, nous souhaitons une candidature du Président Alassane Ouattara afin qu’il poursuive ses chantiers de développement.
LP : Vous êtes aussi le président du mouvement « Agir Ensemble ». Qu’est-ce qui a motivé sa création ?
MS : Il a été créé à l’initiative de certains fonctionnaires issus du milieu de l’administration fiscale. Le mouvement reste donc ouvert aux agents de toutes les administrations désireuses de nous rejoindre. L’objectif, c’est de contribuer de façon participative à la vie du RHDP en termes de propositions et d’actions. Nous nous sommes rendus compte que les fonctionnaires ne sont pas rattachés à des structures de base, alors que certains ont envie de contribuer à la vie du pays. C’est ainsi que l’idée de créer ce mouvement est partie. Nous savons que les moyens ne manquent pas à notre parti, mais nous voulons néanmoins lui apporter notre contribution financière et matérielle pour son fonctionnement. Nous voulons également apporter notre contribution intellectuelle par des débats et des propositions afin que le RHDP puisse participer aux débats politiques avec des arguments solides. Dans la structuration, nous avons un comité d’honneur, un comité d’orientation, le bureau exécutif national et les coordinations régionales qui sont au nombre de 42. Elles travaillent en synergie afin de rendre le mouvement dynamique.
LP : Le 19 octobre dernier, vous avez échangé avec les coordinateurs régionaux. Quels ont été les points saillants de cette rencontre ?
MS : Vous savez, le mouvement a été mis en place le 15 juillet 2023 lors d’une assemblée générale constitutive. Et par la suite, nous avons procédé avant l’investiture du bureau exécutif, à la désignation des coordinateurs régionaux. Finalement, c’est le samedi 11 mai 2024 sous le parrainage du Secrétaire exécutif du RHDP, M. Ibrahima Cissé Bacongo que le bureau exécutif fut investi. Pour ce qui de la rencontre avec les coordinateurs régionaux, nous avons rencontré ceux d’Abidjan le 19 octobre 2024 à l’auditorium de la CNPS pour leur rappeler les objectifs du mouvement et leur dire ce que le bureau national attend d’eux. Nous les avons donc mis en mission à l’effet de faire bouger les lignes en sonnant la mobilisation. Nous en ferons autant avec ceux de l’intérieur dans les jours à venir.
LP : Justement, nous sommes à 11 mois de la présidentielle, quelles actions comptez-vous mener sur le terrain pour soutenir votre parti ?
MS : Au-delà de notre contribution financière et matérielle, nous comptons participer aux débats politiques. Il s’agira pour nous de mettre en lumière les réalisations du Président de la République et exhorter les populations à adhérer à sa cause et lui renouveler leur confiance. Nous entendons jouer un rôle majeur et très actif. Nous ne répondrons pas aux attaques et aux invectives, mais nous apporterons la contradiction aux contrevérités qui seront dites. Il s’agira pour nous de faire prévaloir la force des arguments en nous fondant sur les réalisations du chef de l’Etat. Là où on nous dira qu’il n’y a pas d’eau, nous répondrons qu’il y a beaucoup de pompes à motricité humaine qui y sont installées. Là où on nous dira qu’il n’y a pas de lumière, nous rappellerons que le chef de l’Etat a électrifié tous les villages d’au moins 500 habitants. D’ailleurs, la Côte d’Ivoire a aujourd’hui un taux d’électrification de plus de 90%. Donc, si des gens racontent des mensonges, nous ferons fort de rétablir la vérité avec l’appui des experts et en donnant des chiffres précis. Déjà nos coordinations dans toutes les régions du pays sont invitées à intervenir dans le débat politique dans leurs localités respectives et à mettre la barre haute.
LP : Comment adhère-t-on à votre mouvement ?
MS : C’est simple, il faut être militant du RHDP et aimer le président de la République Alassane Ouattara. Il n’y a pas non plus de droit d’adhésion à verser. Mais, chaque membre doit payer participer aux cotisations qui sont levées pour le parti. Nous avons déjà levé de fortes sommes que nous avons remises au parti. Notre leitmotiv, c’est d’agir. Contrairement à d’autres organisations qui attendent le soutien du parti, nous, nous donnons au RHDP.
LP : A M’Bengué, vous êtes beaucoup connu pour vos actions de développement et vos appuis aux populations… Qu’est-ce qui vous fait courir tant ?
MS : Je veux être à la disposition de mes parents, leur apporter le minimum de soutien pour leur bien-être social. Partout où le besoin s’exprime, ce que je peux apporter comme contribution, je le fais modestement. Et cela nécessite d’être présent sur le terrain pour s’imprégner des préoccupations de nos parents et les aider dans la mesure du possible. Ces genres d’actions doivent être spontanées et on peut le faire sans être un élu. C’est justement mon cas. Je veux simplement me mettre au service de nos populations. C’est pourquoi, je mène essentiellement des actions sociales en faveur de la jeunesse, des femmes. Ainsi, chaque année, nous organisons un tournoi de football qui regroupe tous les campements de la sous-préfecture de M’Bengué. Et à la fin du tournoi, dans l’optique de contribuer à leur imprimer un rythme de progrès social, toutes les équipes repartent avec des lots. Surtout des lots en matériels susceptibles de changer leur vie. Nous faisons donc l’effort d’aller au-delà des simples trophées et des enveloppes. Lors des trois précédentes éditions, nous avons offert des moulins à gasoil à nos mamans afin de les aider à moudre les céréales. Nul n’est sans savoir que le moulin participe à l’amélioration des conditions de vie des femmes dans nos campements. Cette année, nous sommes allés un peu plus loin, en offrant de l’eau potable à travers des pompes à motricité humaine. Nous le faisons avec le soutien d’amis engagés pour le développement de la commune de M’Bengué et le bien-être social de nos parents.
LP : Vous militez également pour la cohésion sociale…
MS : La cohésion sociale est une problématique nationale. C’est l’un des piliers de la politique du président de la République. Partout où il n’y a pas de cohésion, il n’y a pas de développement. Nous marchons donc dans les pas du chef de l’Etat pour maintenir la cohésion sociale à M’Bengué, notamment au niveau de la jeunesse. Justement, l’un des objectifs du tournoi, c’est de permettre aux jeunes de se côtoyer, de savoir qu’ils font un, qu’ils ont les mêmes problèmes et que ce n’est qu’ensemble qu’ils peuvent les solutionner. A travers ce tournoi, ils inculquent les valeurs de solidarité, de fraternité, du vivre-ensemble et apprennent à travailler dans le sens du développement de leur région.
Réalisée par Y. Sangaré