Présidentielle 2025- Décryptage : Quel rôle des femmes du RHDP dans le « Un coup, KO !» et quelles retombées politiques pour elles ?
Dans cette pertinente analyse, Awa Sylla, cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), décrypte le rôle important joué par les militantes de ce parti dans la réélection du Président Alassane Ouattara; et plaide pour des actions concrètes en faveur de ces braves femmes qui ont mouillé ardemment le maillot pendant la campagne.
Elles l’ont promis, elles l‘ont fait. Le Président Alassane Ouattara sort vainqueur de l’élection présidentielle du 5 octobre 20225 avec une écrasante majorité. Les femmes s’étaient juré que leur candidat était le plus crédible, pour poursuivre l’œuvre gigantesque de développement entamée, renforcer la cohésion nationale et la paix durable. En somme, ce qui les mobilise, c’est la vision du PRADO selon laquelle la politique n’a de sens que si elle est au service du développement. Ajoutons-y son charisme personnel et son leadership respecté mais aussi sa résilience le long de son parcours politique.
L’on pourrait difficilement analyser les clés de la victoire éclatante du Président ADO sans interroger le rôle des femmes de Côte d’Ivoire dans cette lutte palpitante qui a connu son paroxysme pendant les derniers 15 jours de campagne sur toute l’étendue du territoire; de Korhogo à Guitry, de Dabakala à Attécoubé, d’Adiaké à Ferkessédougou, en passant par Songon, Adzopé, Gbéléban, Treichville et Koumassi pour ne citer que ces centres névralgiques de la campagne où le candidat l’emporte haut les mains avec des scores jamais vus.
C’est tout d’abord du coté de la présidente du Sénat, Kandia Camara, Directrice de campagne nationale des femmes pour cette élection palpitante qu’il faut tourner le regard. C’est en véritable cheffe d’orchestre qu’elle a insufflé la stratégie et l’énergie pour sonner la mobilisation effective des femmes au plan national, pas seulement des militantes. Son mot d’ordre, bien suivi, est clair car la campagne doit s’adapter à la vision du Président de la République celle d’une Côte d’Ivoire inclusive où toutes les femmes ont un rôle à jouer dans la construction d’une Grande Nation avec toutes ses filles rassemblées et travaillant pour un idéal de paix et de progrès.
Comment ont-elles réussi le «Un coup KO» ?
Les recettes de ces femmes politiques ou de celles des associations féminines ont varié pour s’adapter aux différents segments de la société. Entre formations, coaching, grandes réunions préparatoires, activités de formation des électrices, les femmes ont mis les petits plats dans les grands. En stratèges, ne laissant aucune place à l’improvisation, elles ont mobilisé leurs réseaux d’influence au niveau central comme en régions, en synergie entre elles à travers différents comités stratégiques et opérationnels. Avec les responsables politiques de régions, elles ont fait équipe en s’impliquant dans des caravanes et les meetings festifs qui ont enthousiasmé les publics. Dans les activités de proximité, on les a vues investies dans le porte-à-porte, parlant avec les femmes dans les marchés pour expliquer ce qu’est la politique du candidat et sa vision, décortiquant les statistiques en faveur du développement, alignant les avancées concernant leurs droits tout en dessinant les perspectives contenues dans le programme d’action de leur mentor. Elles ont surtout salué la paix retrouvée dans une Côte d’Ivoire désormais respectée, déconstruisant les résistances et réticences infondées.
Après cette victoire sans ambages où le PRADO a écrasé ses adversaires, que peuvent attendre les femmes comme retombées à court et moyen terme de leur investissement personnel pour les 5 prochaines années ?
La question mérite d’être posée car les femmes s’impliquent beaucoup sur le terrain sans attendre de retour en termes de positionnement politique après les victoires.
C’est pourquoi, nous attirons l’attention et plaidons pour une plus grande opérationnalisation des politiques de genre et d’autonomisation des femmes, tout en saluant une initiative nationale récente telle que le DICEEFA lancé par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. D’importants investissements doivent être mis à la disposition des initiatives féminines en plus du FAFCI ( Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire) créé par la Première Dame qui a impacté déjà des milliers de familles démunies. Le plaidoyer doit se poursuivre afin que les reformes juridiques tels que l’adoption de la loi sur le quota de 30 % en 2019 se traduisent par un plus nombre de femmes dans les instances de décision et de gouvernance. Combattre les injustices, les violences et le harcèlement des femmes dans le milieu du travail et dans l’Administration publique doit être une priorité.
Il est également à espérer que les lois favorisant l’égalité et l’équité dans entrepreneuriat féminin soient mieux appliquées. Enfin et cela est capital, il faut renforcer le rôle social des femmes dans le renforcement de la paix et la cohésion et la lutte contre la pauvreté féminine.
Awa Sylla
Militante RHDP
