RHDP-Claude Sahy aux membres de l'UDS : « Alassane Ouattara est un bon père »

L’Union des Soroïstes (UDS) appartient désormais au passé. Le principal mouvement de soutien à l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a officialisé son adhésion au Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir. La cérémonie solennelle s’est tenue hier au siège du parti, à la rue Lepic. Pour l’occasion, le président de l’ex-UDS, Ouattara Marc Kidou, était accompagné de plusieurs membres du secrétariat, ainsi que des responsables des structures féminines et de jeunesse. Ensemble, ils ont été accueillis par les cadres du RHDP. 

Au nom du secrétaire exécutif du parti, Claude Sahy Soumahoro, secrétaire exécutif adjoint chargé de la Communication, leur a souhaité la bienvenue. « Le Président Alassane Ouattara, en bon père, a toujours gardé les bras ouverts pour accueillir tous ceux qui, à la lumière de leurs expériences passées, comprennent que la construction de la Côte d’Ivoire ne peut se faire que dans le rassemblement. C’est pourquoi, du RDR au RHDP, le mot 'rassemblement' a toujours été notre racine. Union, unité, travail en équipe et esprit collectif, voilà ce qui caractérise le Président Alassane Ouattara », a-t-il déclaré.

Claude Sahy a salué la qualité des membres de l’ex-UDS et la structuration de leur mouvement, qu’il considère comme un atout pour le parti présidentiel. « En politique, un plus un ne fait pas toujours deux. Mais lorsque cela arrive, c’est que le ‘un’ ajouté est significatif, qualitatif et quantitatif. C’est ce que vous représentez aujourd’hui. Vous venez avec des structures bien organisées : des femmes, des jeunes, des coordonnateurs, des responsables de sections de base. C’est cela, un mouvement politique. Et quand ce ‘un’ se joint au ‘un’ que nous représentons au RHDP, cela forme un véritable 'deux en un', parce que vous revenez dans la famille », a-t-il poursuivi.

Il a également salué la pertinence du moment choisi pour cette adhésion, à l’approche du deuxième congrès du RHDP. « Vous arrivez à un moment stratégique dans la vie de notre parti. Ce congrès va jeter les bases d’une restructuration en profondeur du RHDP et poser les fondations de notre vision pour une Côte d’Ivoire nouvelle à l’horizon 2025-2030 avec le Président Alassane Ouattara. Et c’est ce moment que vous avez choisi pour revenir frapper à une porte qui, en réalité, n’a jamais été fermée », a-t-il souligné.

Opposant la cohérence du RHDP à la dispersion d'autres formations, il a insisté sur l’unité qui fait la force du parti : « Le RHDP est un ensemble, pas un simple assemblage. Un assemblage, ce sont des éléments réunis sans vision commune, sans cohérence. À l’inverse, un ensemble, c’est une combinaison harmonieuse de personnes, de structures et de personnalités qui regardent dans la même direction, derrière un leader : le Président Alassane Ouattara ».  À l’endroit des ex-Soroïstes, il a estimé qu’ils ont fait le choix de la maturité politique : « Vous avez préféré l’expérience à l’expérimentation. La Côte d’Ivoire, après 60 ans d’indépendance, ne peut plus être un terrain d’essais pour des personnalités en quête de notoriété. On ne peut pas ignorer l’expérience d’un homme d’État comme Alassane Ouattara, qui dirige ce pays avec force, réalisme, humanisme et lucidité. »

Enfin, il a invité les nouveaux venus à s’impliquer pleinement dans la vie du parti : « Jeunes et femmes, votre devoir est de venir renforcer les structures que nous bâtissons. Prenez toute votre place dans cette dynamique »

Pour sa part, le président de l’ex-UDS, Ouattara Marc Kidou, n’a pas mâché ses mots quant aux raisons de la rupture avec leur ancien mentor politique. « Mes chers amis, nous ne pouvons pas appeler ‘frère’ celui qui piétine nos sacrifices. Nous ne sommes pas prisonniers d’une loyauté envers des personnes qui, au lieu de porter le flambeau de notre combat, l’ont éteint. Nous avons longtemps pensé que le RHDP était notre adversaire, mais nous avons compris que le véritable ennemi se trouvait au cœur même du courant Soroïste que nous avons autrefois incarné. »

Et de conclure : « Notre engagement ne doit pas être une fidélité aveugle à des intérêts personnels ni à des stratégies d’isolement. Ce choix n’est pas une trahison de notre histoire, mais une fidélité renouvelée à nos principes. En revenant dans la maison mère, nous choisissons d’avancer là où se trouve l’avenir, là où se construit la Côte d’Ivoire. Nous refusons l’immobilisme, nous rejetons les querelles intestines. Nous optons pour la construction. »

Rahoul Sainfort