Sécurisation foncière rurale : Le ministre Moussa Sanogo mobilise Ouaninou autour du PRESFOR

La pluie qui s’est abattue sur le visage n’a pas eu raison de leur volonté. Celle de faire corps avec leurs fils, les ministres Moussa Sanogo, ministre du Patrimoine, du Portefeuille de l’Etat et des Entreprises publiques et Daniel Cheick Bamba, directeur général de l’AFOR, et président de BÊTAKO, pour poser solidement les fondements du développement de leur département, Ouaninou, et de leur village Férentella. C’est à raison que les populations ont pris d’assaut l’esplanade du centre culturel polyvalent de Férentella, le vendredi 5 septembre 2025, pour assister à la conférence. Organisée par l’Agence foncière rurale (AFOR), elle avait pour but de sensibiliser les populations de Ouaninou à l’importance capitale du Programme de renforcement de la sécurisation foncière rurale (PRESFOR) porté par l’Agence dirigée par un fils du terroir. 

Parrain et invité principal, et malgré un agenda gouvernemental chargé, le ministre Moussa Sanogo a tenu à être présent. Député et maire de Touba, il est venu parler à ses parents, les exhorter à ne pas laisser passer cette chance unique « d’obtenir gratuitement des certificats fonciers », gages de stabilité, de développement et de dignité. « Le Bafing est une vaste étendue agricole. Sécuriser nos terres, c’est répondre à la vision du chef de l’Etat de garantir la paix et la cohésion sociale dans nos zones rurales », a-t-il affirmé avec conviction.

Il a également détaillé les bénéfices concrets du certificat foncier : accès au crédit, attractivité pour les investisseurs, et reconnaissance officielle des droits coutumiers. Non sans manquer de a saluer le travail de l’AFOR et félicité son aîné, le ministre Daniel Cheick Bamba, pour la conduite de cette mission de salut public.

Le préfet de Ouaninou, Gla Bi Abel, a lui aussi marqué les esprits. Dans une démarche claire et accessible, il a insisté sur la « gratuité du certificat foncier » dans le cadre du PRESFOR, soulignant que dans d’autres régions non couvertes, les populations doivent payer cher pour sécuriser leurs terres. Il a appelé les cadres à s’impliquer dans la sensibilisation et promis que son département ferait honneur à l’AFOR au moment du bilan.

A Férentella, cette mobilisation prend un sens particulier avec le président de la mutuelle de développement économique et social « BÊTAKO », le ministre Daniel Cheick Bamba, très engagé, voyant dans la sécurisation foncière un levier essentiel pour propulser le développement local. Son implication constante témoigne d’une volonté partagée de faire du foncier un socle de progrès. Et la tenue de cette session de sensibilisation s’inscrit dans cette vision.

Le conférencier principal, Dr Kébé Kanté, a pris le relais en langue locale pour toucher le cœur des communautés. Il a présenté l’opérateur foncier, le groupement GEC, chargé de certifier près de 300 000 hectares, délimiter 176 villages et formaliser près de 30 000 contrats agraires en 42 mois. Grâce à une mobilisation locale exemplaire, la phase pilote est déjà achevée dans tous les villages de Ouaninou.

Le PRESFOR, financé par la Banque mondiale et l’Etat ivoirien, court jusqu’en 2029. Il vise la délivrance de 500 000 certificats fonciers sur une superficie de 5 000 000 ha, la délimitation des territoires de 1 502 villages et la signature de 250 000 contrats agraires, dans 16 régions soit 52 départements, 218 sous-préfectures et 3 353 villages.

Mais comme l’a rappelé le directeur général de l’AFOR : « Ce programme ne dure que 5 ans, il en reste 4. Si vous hésitez, demain ce sera fini. Pour ne pas vous nourrir de regrets, la solution est entre vos mains. Le pouvoir de décision vous appartient au sein des comités villageois. Partout dans les autres régions concernées par ce programme, les choses avancent. Le Bafing ne doit pas être en reste. Ouaninou ne doit pas trainer les pas. »

Mais avant, il a révélé à l’assistance le rôle déterminant du ministre Moussa Sanogo dans l'obtention du PRESFOR pour la Côte d'Ivoire. Ministre du Budget d’alors, il a contribué au financement de la contrepartie ivoirienne dans le cadre du Projet d’amélioration et de mise en œuvre de la politique foncière rurale de Côte d’Ivoire (PAMOFOR), qui a couvert six régions du pays de 2018 à 2023. Puis, grâce toujours à son implication, la Côte d’Ivoire a obtenu le PRESFOR, qui intervient dans seize régions.

OUATTARA Gaoussou