Abidjan ville durable : Moncel Chaara appelle à une prise de conscience collective

Abidjan ville durable : Moncel Chaara appelle à une prise de conscience collective
Cette conférence a permis de comprendre que la durabilité d’Abidjan dépend avant tout de l’engagement de chacun, à travers des comportements éco-responsables

" Pour que l'urbanisation galopante soit dynamique, il faut recycler les déchets. La ville d'Abidjan et ses rues doivent être boisées", a déclaré Moncel Chaara, fondateur d'une école d'architecture située à Abidjan Cocody, qui a organisé, le mercredi 5 novembre, une journée d’étude sur le thème : « Abidjan, ville durable : quelle solution ? ». 

À cette occasion, Moncel Chaara a présenté une série de pistes concrètes pour faire de la capitale économique ivoirienne une cité plus écologique et agréable à vivre. A l'écouter, une ville durable est avant tout « une ville qui respecte l’environnement ». Pour y parvenir, il faut agir sur plusieurs plans : la circulation, la gestion des déchets, la construction des bâtiments et l’aménagement urbain.

« Il faut réduire la pollution de l’air, fluidifier le trafic et dégager les déchets dans la lagune d’Abidjan pour en faire un espace de détente, pas seulement une voie lagunaire », a-t-il proposé, tout en soulignant la nécessité de reboiser les espaces urbains et de multiplier les zones de promenade afin d’améliorer la qualité de l’air. Sur le plan domestique, le conférencier a insisté sur la manière de construire les habitations. Il a recommandé l’utilisation de cloisons doubles et de combles plus hauts pour garder les maisons fraîches sans recourir à la climatisation. 

« Le split consomme beaucoup d’électricité. Individuellement, chacun paie sa facture, mais la Côte d’Ivoire, dans son ensemble, n’a pas les moyens d’une consommation excessive », a-t-il averti. Abordant la question des déchets qui pullulent, Moncel Chaara a rappelé que le recyclage fait déjà partie de la vie quotidienne des Ivoiriens, mais qu’il doit être mieux organisé à travers le tri sélectif : verre, métaux, papiers, tissus et déchets organiques. Il estime qu’avec de simples gestes citoyens, chacun peut contribuer à rendre la ville plus propre et plus vivable. Enfin, il a appelé à une prise de conscience collective et à une éducation à l’écocitoyenneté dès la famille. « Nous sommes tous responsables. Ce n’est pas à l’école ni à la rue d’apprendre à mieux gérer nos ordures ou notre électricité. C’est à nous, parents, d’inculquer ces valeurs à nos enfants », a-t-il terminé.

 

Malaoua Bertin